L. 158.  >
À Hugues I de Salins,
le 16 juillet 1648

Monsieur, [a][1]

J’ai selon le désir que m’avez témoigné en votre lettre, de laquelle je vous remercie très humblement, examiné monsieur votre fils, [2] lequel je trouve capable de prendre ses degrés. [1] Et sur cette mienne déposition aussi bien que selon l’ordre que lui avez donné, il s’en va à Angers [3] avec mon attestation. J’espère que dans un mois il sera docteur et que quelque jour il sera grand docteur s’il continue de bien faire comme il me promet. Au moins est-il en beau et bon chemin, et je souhaite fort qu’il persévère dans la bonne méthode qu’il a embrassée en suite de quelques conférences que nous avons eues ensemble. Je ne vous en dirai point davantage pour le présent, il pourra lui-même vous en faire connaître davantage. Je lui ai mis en main quelques cahiers tout fraîchement imprimés, lesquels contiennent la traduction de la thèse de M. Guillemeau,  [4][5] avec quelques observations contre quelques-uns des plus insignes abus qui soient encore aujourd’hui dans la pharmacie trop arabesque [6] de quelques-uns de nos médecins. [2] Si votre loisir vous permet de les lire, vous m’obligerez de m’en faire connaître votre avis, et en attendant, de croire que je serai toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Patin.

De Paris, ce 16e de juillet 1648



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues I de Salins, le 16 juillet 1648

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(Consulté le 25/04/2024)

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