L. 609.  >
À Charles Spon,
le 23 mai 1660

Monsieur mon bon ami, [a][1]

Je vous adresse le présent porteur qui a été un de mes auditeurs durant trois ans. Il s’appelle Jean Le Chandelier [2] et est fils d’un apothicaire de Rouen qui est un excellent personnage en son art, et fort honnête homme. Il s’en va à Montpellier, [3] pour y prendre ses degrés. [1] Je n’ai point voulu qu’il passât par Lyon, qu’il n’eût le bonheur de vous saluer et de vous connaître, afin qu’il se puisse vanter d’avoir vu en passant à Lyon un des plus savants hommes et un des meilleurs amis que j’aie au monde. Vous trouverez que le présent porteur n’a rien indigne de son pays, il est bon, sage et honnête. Je vous prie de le voir de bon œil et de croire que je suis de toute mon âme, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Guy Patin.

Carissimam uxorem tuam saluto[2]

De Paris, ce dimanche 23e de mai 1660.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 23 mai 1660

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(Consulté le 29/03/2024)

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