[Ms BIU Santé no 2007, fo 78 vo | LAT | IMG]
Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden, docteur en médecine et professeur à Leyde.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Je vous écris pour trois raisons : 1. afin de vous supplier de tenir pour très cher M. Brochant, noble jeune homme parisien qui m’est très attaché, qui vous remettra cette lettre ; [2] 2. afin de saluer de ma part M. Elsevier, [3] de qui j’ai reçu en cadeau deux petits discours que m’a remis un jeune marchand parisien qui, tandis qu’il était en Hollande, s’était rendu à Leyde dans le seul but de vous voir et saluer ; [1] 3. afin de vous donner les titres de trois livres que j’ai tout récemment reçus d’Italie. Les voici : Bibliotheca botanica, seu herbaristarum scriptorum promota Synodia, cui accessit individualis graminum omnium ab auctoribus huc usque observatorum numerosissima Nomenclatura. Io. Antonio Bumaldo Collectore. Ad Illustrissimos Bonon. Senatores archigymnasij ejusdem Civitatis Præsides sapientissimos (Bononiæ, typis Heredis Benatij, 1657, Superiorum permissu, in‑24) ; [2][4] Pestis Neapolitana, Romana et Genuensis, annorum 1656 et 1657 fideli narratione delineata, et commentarijs illustrata, dictante suis Medicinæ practicæ studiosis Petro à Castro, D.M. Physico Veronensi (Veronæ, typis Rubeanis, anno Christi 1657, Superiorum permissu) ; [3][5][6] Io. Rhodii Observationum Medicinalium Centuriæ tres (Patavii, 1657, typis Pauli Frambotti Bibliopolæ, Superiorum permissu, in‑8o). [4][7][8] Hormis cela, je n’ai rien d’autre à vous écrire. Puisse Dieu tout-puissant vous conserver, ainsi que les vôtres, la république des lettres et vos amis, au nombre desquels je me glorifie, me réjouis et m’accorde même la gloire d’appartenir. Vale, mon cher ami, et aimez-moi. Je salue de tout cœur MM. les très distingués van Horne, Gronovius, Nicolaï et Vorst. [9][10][11][12] On proclame et célèbre ici l’immense victoire que les Portugais ont récemment remportée sur les Espagnols. [5][13][14]
Votre G.P. en tout.
De Paris, le 14e de février 1659.