[Ms BIU Santé no 2007, fo 192 ro | LAT | IMG]
Au très distingué M. Christiaen Utenbogard, à Utrecht. [a][1]
Saisissant l’occasion qui m’en est donnée, [1] je vous écris ces quelques mots. Je vis et me porte bien, me souvenant souvent de vous, comme de tant de bienfaits que j’ai reçus de votre part, et c’est pourquoi je vous suis entièrement dévoué. Comment se portent nos amis de chez vous, en particulier MM. Marten Schoock, [2] Hendrik Vander Linden, [3] Anton Deusing, [4] et quand donc cette nouvelle édition augmentée du traité de Marten Schoock de Cervisia paraîtra-t-elle ? Dieu fasse que je puisse la voir avant de mourir. [2][5] Anne d’Autriche, la reine mère, est toujours mal en point pour son sein gauche. [6] Les divers artifices des médicastres auliques sont impuissants à la guérir, tout autant que les diverses promesses des prêtres et des chimistes ; [7][8][9] mais tout cela sent la malice des hommes, la sottise de ceux qui veulent être trompés et l’injustice du siècle. Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.
De Paris, le 16e de juin 1665.
Votre G.P. de tout cœur. [3]