Sous la gouverne de son père, Daniel Heinsius (v. note [4], lettre 53), Nicolaas (Leyde 1620-La Haye 1681) [1] avait reçu une instruction fort étendue de philologue et poète latin. Après qu’il eut étudié en Angleterre, à Paris (1645), puis en Italie, la reine Christine de Suède le fit venir à Stockholm en 1649 pour enseigner le grec. La souveraine l’envoya parcourir l’Europe pour acquérir des livres rares et des manuscrits, tâche onéreuse dont on dit qu’il ne reçut jamais le remboursement. Après l’abdication de Christine (1654), Heinsius fut nommé résident des Provinces-Unies auprès du nouveau roi suédois, Charles x Gustave. La mort de son père (février 1655) le rappela à Leyde ; mais malgré le mauvais état de sa santé, il accepta encore diverses missions diplomatiques en Suède, en Russie et en Allemagne, et ne se retira définitivement des affaires publiques qu’en 1674. Au milieu de ses graves occupations, il n’avait pas cessé de cultiver la poésie et l’érudition (G.D.U. xixe s.).
Notre édition contient quatre lettres de Guy Patin à Nicolaas Heinsius, datées des 4 janvier et 16 août 1647 (pendant son séjour en Italie), du 14 juillet 1651 (à Leyde) et du 19 mars 1666 (à Stockholm).