La Bibliothèque universitaire de Bâle conserve et met en ligne (cote G2 I 9:Bl.167, référence que Marie-France Claerebout m’a fort aimablement signalée) une lettre de Wepfer à son maître Johann Caspar Bauhin, datée de Paris le 19 (julien)/29 novembre (grégorien) 1659, avec ce premier paragraphe :
Ingratus essem cuculus ; si maxima in me collata beneficia per totum vitæ curriculum e memoria elabi permitterem : fuisti enim fortunæ meæ non solum solertissimus faber et sator Basileæ, sed et hic Lutetiæ Parisiorum talis permanes : quippe literis Tuis recommendatiis tam subito et vehementer movisti Celeberrimum D. Patinum, ut simul Charissimo cum D. Filio æquali quibus favore et amore amplecti me inciperet. Pro tot ac tantis beneficiiis, cum nihil, quod rependam, habeam ; intensa mea vota mitto per auras et Quo Te fata vocant, seu quo Te fata vocabunt.
[Je serais un stupide ingrat si je perdais le souvenir des immenses bienfaits que vous m’avez accordés durant tout le cours de ma vie. Non content d’avoir été le plus habile créateur et auteur de ma bonne fortune à Bâle, vous continuez de l’être ici à Paris. Votre lettre de recommandation y a tout de suite et puissamment poussé le très célèbre M. Patin à m’accueillir, en me permettant aussi d’entrer dans les bonnes grâces et l’affection de son très cher fils. {a} N’ayant rien à vous donner en échange de tant et tant de faveurs, je prie le ciel de tous mes vœux en faveur de vos desseins, présents comme futurs].
- Charles Patin avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1655 ; il était de deux ans plus âgé que Wepfer.
Guy Patin a parlé pour la première fois de Wepfer (mais sans le nommer) dans sa lettre du 20 novembre 1659 à Johann Caspar Bauhin (note [1]). Notre édition contient deux lettres que Patin lui a écrites, datées du 6 décembre 1663 et du 7 août 1664.