L. 245.  >
À André Falconet,
le 4 octobre 1650

Monsieur, [a][1]

Votre observation touchant les huit vers [2] trouvés dans l’appendice [3] du boyau cæcum [4][5] par M. Troussières [6] est belle, rare et curieuse. [1] Je la mettrai, Dieu aidant, dans mon Manuel de médecine, pourvu que j’aie le loisir de le faire. [7] Tandis que M. de Label [8] était ici, [2] je traitai près de son logis une brave et digne femme nommée Mme de Lubert, [9] laquelle mourut le 17e < jour > d’une fièvre maligne [10] avec assoupissement et gangrène. [11] Elle était âgée de 53 ans, accablée de veilles et de mauvaises humeurs que lui avait causées la grande quantité de fruits qu’elle mangeait. Elle avait de plus un de ses fils [12] qui ne la tourmentait guère moins que sa fièvre continue. [13] Elle vida trois grands vers en trois jours différents qu’elle avait pris un purgatif[14] Ils étaient chacun de la longueur du bras, bien plus gros que des plumes à écrire ; c’eussent été de petits dragons s’ils avaient eu la tête plus grosse. Comme des Tourangeotes, ses parentes, virent que nous en avions mauvaise opinion, MM. Guénault, [15] Moreau [16] et moi [17] qui l’avions vue dès le commencement, à notre insu, deux jours avant sa mort, elles lui firent prendre de l’antimoine [18] dans un œuf. [3] Je pense que ce fut de peur qu’elle n’en réchappât. Quand je leur ai reproché ce crime, elles dirent que peut-être n’en fût-elle point morte si nous le lui eussions donné plus tôt. Dieu nous garde de tels médecins !

Pour la Méthode de Vallesius, [19] je vous en enverrai bientôt une in‑12 ; elle est ici presque achevée. Un homme qui est devenu fort amoureux de ce livre et qui a le mien depuis près de trois ans, [20] le voulant rendre commun, l’a fait réimprimer et me l’a dédié, tant pour l’intérêt de ce que je lui ai prêté que pour l’amitié qui est entre nous deux depuis 20 ans. Il est précepteur des enfants d’un conseiller d’État, il a toujours étudié en médecine et il attend la paix pour l’aller pratiquer dans son pays. Il m’a souvent visité et dit que je lui ai appris tout ce qu’il sait. Il m’avait fait, au lieu de l’épître que vous y verrez, un grand panégyrique de plus de 40 pages où il me prêchait comme le plus heureux de tous les hommes : il y louait ma femme, [21] mes quatre fils, ma bibliothèque, [22][23] et tant d’amis que j’ai en divers endroits du royaume et dehors ; il y parlait de feu mon père [24] et de feu ma mère, [25] qu’il a vus tous deux ; de mes deux grandes thèses ; [26][27] des deux procès que j’ai eus et que j’ai moi-même plaidés et gagnés, l’un il y a huit ans contre le Gazetier [28][29] et l’autre il y a quatre ans contre les apothicaires ; [30][31] il y parlait de tous les livres qui m’ont été dédiés, des charges que j’ai eues en notre École ; et il disait qu’il ne reste plus que le décanat [32] où j’ai déjà été nommé trois fois et suis toujours demeuré dans le chapeau, et ne serai point marri d’y demeurer encore, ne pouvant plus dorénavant, faute de temps, me mêler des affaires publiques. [4] Bref, c’était un panégyrique aussi gros que celui de Pline, [5][33] tout plein de mes louanges. Je n’ai point voulu qu’il parût. L’auteur en est tout en colère contre moi et dit qu’il y a deux traités contre les chimistes [34] qu’il fera imprimer bientôt, où il le mettra en tête, même malgré moi ; ce qu’il m’a dit avec menaces, mais pourtant avec amitié. Que direz-vous que je vous entretiens de ces bagatelles pendant que vous et moi avons tant d’autres affaires ? Voulez-vous que je vous en dise la cause ? Il est agréable de jouer avec son ami et même quelquefois de badiner. Retournons à Vallesius : il a véritablement beaucoup écrit, mais ce qu’il a fait de mieux est son Commentaire sur les Épidémies d’Hippocrate ; [6][35] c’était un très savant Espagnol, judicieux et fort habile homme. Vale[7]

De Paris, ce 4e d’octobre 1650.


a.

Du Four (édition princeps, 1683), no xxviii (pages 98‑101) ; Bulderen, no xlv (tome i, pages 128‑130) ; Reveillé-Parise, no ccclxxxv (tome ii, pages 560‑562).

1.

Le cæcum (du latin cæcus, aveugle) est le cul-de-sac qui forme la partie initiale du côlon (gros intestin) et où s’attache l’appendice. Le supplément de la Consultation 16, intitulé Jean ii Riolan contre Caspar Bauhin sur la découverte de la valvule iléo-cæcale, fournit d’abondants détails sur l’anatomie de ce segment intestinal.

Le Journal des Scavans daté du lundi 27 février 1668 (no iii, pages 35‑36) a rapporté une autre observation lyonnaise fort intéressante, recueillie plus tard par le même M. Troussières, sous le titre d’Extrait d’une lettre écrite de Lyon. Touchant plusieurs choses remarquables qu’on a observées dans le corps d’un enfant. Du 4e novembre 1667 :

« Le corps d’un enfant de cinq ans, qui mourut il y a peu de temps en cette ville après une maladie de 65 jours, ayant été ouvert par M. Troussières, maître chirurgien, en présence de MM. Garnier et Spon, docteurs en médecine, on y remarqua plusieurs choses extraordinaires.

  1. On ne trouva point de poumon dans la capacité gauche de la poitrine. Comme il y avait en ce lieu-là un abcès épouvantable d’où il sortit plus de six livres de pus, on crut d’abord que le poumon avait été consumé par cette matière ; mais après avoir bien tout considéré, on ne trouva aucun reste de poumon ni de ses attaches, non pas même de l’âpre-artère ; cette cavité gauche étant unie et polie également partout, de manière qu’il y a lieu de douter s’il y a jamais eu de poumon en cet endroit.

  2. La rate était pliée comme en double, et déplacée de telle sorte qu’elle fut trouvée sur le milieu de l’estomac et du côlon. Il semble que cela avait été causé par la pesanteur de cette étrange quantité de pus.

  3. Ce qui est de plus remarquable, et qui n’est pas un effet de la maladie, mais un vice de conformation, c’est que le cœur de cet enfant se trouva, contre l’ordinaire, placé au côté droit. Nous le considérâmes longtemps avec étonnement en sa situation, qui était oblique, la base étant penchée vers le médiastin et la pointe vers la mamelle droite […].

Cet enfant étant en santé avait la respiration fort courte et avait toujours la bouche ouverte, même en dormant, quoiqu’il eût d’ailleurs le nez bien fait. Pendant sa maladie, il ne cracha ni pus ni sang ; et ce qui est plus étonnant, il n’eut jamais mal au cœur, nonobstant la quantité de pus qui était dans sa poitrine. » {a}


  1. Il s’agit d’un cas complet du syndome de Kartagener avec situs inversus viscerum et grave infection respiratoire (empyème thoracique), liés à une anomalie de mobilité ciliaire (v. note [13], lettre 253).

2.

Ce M. de Label pouvait être membre de la famille comtale des Label de Lambel, qui était originaire de Lorraine. Il se prénommait probablement Hugues, comme son fils (mentionné dans la lettre du 20 mai 1661 à André Falconet), ainsi qu’en atteste une quittance de la Compagnie des Indes Orientales conservée aux archives de la mairie de Toulouse :

« Reçu des 40 000 livres payées au caissier général Hugues de Label par M. de Fieubet, sieur de Caumont, {a} secrétaire des commandements de la reine mère, au nom des capitouls, {b} de Messieurs du parlement et autres habitants de Toulouse ; Paris, 16 mai 1665. »


  1. Bernard de Fieubet, sieur de Caumont, v. note [3], lettre 541.

  2. Magistrats municipaux de Toulouse.

3.

Seul cas dans toutes les lettres où Guy Patin a dit avoir consulté en compagnie de son intime ennemi François Guénault (Pierre Guénault, le jeune, étant mort en 1648) : il s’agit sans doute d’une erreur de transcription (Guénaud pour quelque autre nom), d’autant que Guénault, grand zélateur de l’antimoine, en aurait probablement prescrit à sa patiente dès la première consultation (et sans doute à bon escient car l’antimoine est un vermicide).

Mme de Lubert (prénom inconnu) figure sur le rôle des habitants du quartier Saint-Germain-l’Auxerrois taxés le 10 février 1649 pour subvenir à la défense de Paris ; sa contribution s’y élève à 200 livres pour l’armement, et 20 livres par mois (Dubuisson-Aubenay, Journal des guerres civiles, tome ii, page 339). Mme de Lubert pouvait être la veuve d’un banquier devenu secrétaire du roi. Dessert a (no 352) la dit fille d’un marchand lyonnais et nièce du financier tourangeau Bonaventure Quentin de Richebourg, fermier des gabelles.

Le fils dont parlait Patin était sans doute Louis de Lubert (mort en 1705) qui fut receveur des tailles de Roanne puis receveur général des finances de la généralité de Riom (1659-1662). Protégé par Jean-Baptiste Colbert, il occupa diverses charges importantes avant de devenir trésorier général de la marine en 1678.

Comme il l’a expliqué à André Falconet dans une lettre ultérieure (v. note [8], lettre 254), Guy Patin allait acquérir en décembre 1650 la maison qu’elle occupait place du Chevalier du Guet.

4.

La réédition de la Méthode de Vallesius était intitulée :

Methodus medendi Francisci Vallesii, Covarrubiani, Philippi Secundi Hisp. Regis, Medici primi, In quatuor libros divisa, quorum : i. continet victum ægrotantium ; ii. rationem curandi per indicationes simplices ; iii. per compositas, et cum aliquid eorum, quæ indicare possunt nos latet ; iv. occasiones curandi et abstiniendi a curationibus. Cum indice duplici, uno capitum, altero rerum copiosissimo.

[Méthode pour remédier de Francisco Valles, {a} natif de Covarrubias, {b} premier médecin de Philippe ii, roi d’Espagne, divisée en quatre livres, contenant : i. l’alimentation des malades ; ii. la manière de guérir par les préparations simples et iii, par les préparations composées, avec quelque chose de ceux qui peuvent révéler ce qui nous est inconnu ; iv. les circonstances où il faut recourir aux traitements et s’en abstenir. Avec deux tables, l’une des chapitres, et l’autre, très riche, des matières]. {c}


  1. Franciscus Vallesius, v. note [23], lettre 242.

  2. Province de Burgos.

  3. Paris, Hieremias Bouillerot, 1651, in‑12 ; la première édition était de Venise, 1589).

L’épître de neuf pages est intitulée Eruditissimo, clarissimo, et omnium elegantium literarum, cognitione illustrissimo viro, D.D. Guidoni Patino, Bellovaco, Doctori Medico Parsiensi, S.P.D. [Profondes salutations adressées au très savant et brillant M. Guy Patin, natif de Beauvaisis, docteur en médecine de Paris, très illustre pour sa connaissance de toutes les plus belles-lettres]. Outre ce qu’expliquait ici Patin à André Falconet (emprunt et restitution du livre), on y trouve une charge virulente contre les médecins chimistes, qui ne pouvait que lui plaire :

vere enim Thesaurus est, utpote qui singula bene medendi præcepta exacte et abunde contineat, sine ullo fuco, impostura et veneno, quod hodie faciunt tam multi nebulones, ignari et ignavi tenebriones, misellique ciniflones, quos irritata et humanæ genti irata genuit Natura, ex fornacibus, ne dicam ex hara et inquinatissimo stabulo perditissimi impostoris publicique tortoris, Cacophrasti Paracelsi, cruce laqueoque dum miseram vitam olim traheret, hodie vero infamia perpetua dignissimi,

Cuius ad exitium non debuit una parari
Simia, non serpens unus, non culeus unus :

Cuius sectarij in hoc unum intendere videntur, ut suo funesto illaudandoque Laudano, mortifero Mercurio, diabolicoque suo Stibio ad inferos usque, cum profligatissimis suis exhibitoribus relegando, alijsque suis eiusdem farinæ venenatissimis mercibus, miserrimis et durissimis hisce temporibus, ne dicam in hac omnium sæculorum fæce, obvios quosque varijs morbis laborantes, tum phtisicos et cachecticos, tum acute febricitantes, ut et ipsas puerperas, pessimo rei publicæ fato, misere necent atque iugulent, nimia profecto et plane vituperanda sacræ Themidis indulgentia : quas quidem horrendas strages et repetita homicidia cum adeo frequenter vident homines cordati et sapientes, nihil aliud possunt quam exclament cum Propheta, adversus antimonialem illam et monstrosam Chymistarum carnificiam : Usquequo Domine clamabo, et non exaudies ? Vociferabor ad Te cim patiens, et non salvabis ? Quare ostendisti mihi iniquitatem et laborem, videre prædam et iniustitiam contra me ? Propter hoc lacerata est lex, et non pervenit usque ad finem iudicium ? quia impius prevalet adversus iustum, etc. Sed hæc obiter dicta sint adversus maleferiatum hominum genus, Chymistas intelligo, væsanos et satanicos decoctores, qui sui antimonij vim deleteriam probaturi, civium nostrorum periculis discunt, et experimenta per mortes agunt etiam magnatum et illustrissimorum virorum.

[< Ce livre > est de fait un trésor, car il recense en abondance et avec exactitude tous les principes à suivre pour bien remédier, sans aucune des tromperies et des impostures, ni aucun des poisons que façonnent aujourd’hui tant de vauriens, ignorants et paresseux compagnons des ténèbres, et misérables souffleurs. La Nature, irritée et indisposée contre le genre humain, les a fait naître des fourneaux, pour ne pas dire de la porcherie et de l’étable parfaitement ignoble de Cacophraste Paracelse, {a} le plus dépravé des imposteurs, bourreau public parfaitement digne et de la croix, et de la corde, tandis qu’il traînait jadis sa vie misérable, et de l’infamie perpétuelle aujourd’hui qu’il est mort.

« Il a mérité qu’on préparât pour sa perte plus d’un singe, plus d’un serpent et plus d’un sac de cuir » {b}

On voit ceux de sa secte ne s’appliquer qu’à prescrire son funeste et méprisable laudanum, son mercure mortifère et son diabolique antimoine pour envoyer les gens en enfer. En ces temps extrêmement durs et misérables, pour ne pas dire en cette lie de tous les siècles, avec leurs pourvoyeurs {c} très corrompus et leurs marchandises empoisonnées de même farine, ils tuent et égorgent tous les malades qui leur tombent sous la main, phtisiques comme cachectiques, {d} atteints de fièvre aiguë comme pourprée,à l’immense détriment de l’intérêt public, et avec l’indulgence véritablement et tout à fait blâmable de la sainte Thémis. {e} Quand les hommes sages et prudents voient se commettre sans relâche ces horrifiants massacres et cette chaîne d’homicides, ils ne peuvent que s’exclamer, à la manière du Prophète, à l’encontre de cette boucherie antimoniale et monstrueuse des chimistes : « Jusques à quand, Seigneur, appellerai-je au secours sans que Tu m’écoutes ? Torturé par la violence, crierai-je vers Toi sans que Tu me délivres ? Pourquoi m’exposes-Tu à l’iniquité et au tourment de voir contre moi l’injustice et la rapine ? Si la loi est réduite en lambeaux et si le jugement n’atteint pas son but, c’est que l’impie l’emporte contre le juste, etc. » {f} Mais puissent ces paroles être prononcées contre ce genre d’hommes à l’esprit dérangé, j’entends les chimistes, dilapidateurs furieux et fanatiques qui, pour éprouver la puissance délétère de leur antimoine, l’étudient sur nos concitoyens et provoquent même, en expérimentant, la mort de grands seigneurs et d’hommes illustres].

Après un hommage appuyé aux médecins zélateurs d’Hippocrate et de Galien, en citant nommément les trois éminences de la Faculté de Paris (Jean Fernel, Jacques Houllier et Louis Duret) et Caspar Hofmann, vient ce court mais emphatique éloge final :

Sed super hæc omnia, hancce generalem medendi Methodum, a singulis rei medicæ peritissimis probatissimam, Tibi vero ut sæpius audivisse memini laudatissimam, publici iuris facio, Tibique tanquam Herculi monstrorum domitori fortissimo, ac strenuissimo malorum depulsori, adversus virulentos Zoïlorum morsus consecro atque inscribo. Quod quidem consilium meum si Tibi gratum esse iltellexero (quod certe facies, idque cum multo candore, si generosam tuam indolem bene novi, præstantissime Patine,) aliud non de alieno penu, verum de meo, privatisque vigilijs et elucubrationibus, donarium in posterum, si vitam et otium Deus concesserit, nempe adversus Chymicorum pravas artes, technas, offucias et imposturas duplicem tractatum habebis.

Nunc te marmoreum pro tempore fecimus ; at Tu
Si fœtura gregem suppleverit, aureus esto.

Interea vero, vive et vale, sapientissime Patine, meque veterem clientem tuum agnosce, et amare desine.

Parisijs 9. Octob. 1650.

Tuus ex animo et officio plusquam
suus, I.S.A. D.M
.

[Mais bien plus que tout cela, je remets au jugement du public cette Méthode générale pour remédier, qu’ont pleinement approuvée tous ceux qui ont une grande pratique de la médecine, et que je me rappelle vous avoir souvent entendu louer sans réserve. Je vous la dédie, comme au plus vigoureux Hercule, dompteur de monstres, et au plus diligent pourfendeur des maux, et la bénis contre les morsures venimeuses des Zoïle. {g} Si je perçois certes que mon intention vous est agréable (ainsi, très éminent Patin, que vous le direz en toute franchise si je connais bien votre noble caractère), je donnerai un autre livre en le tirant non pas du garde-manger d’un autre, mais du mien propre, fruit de mes veilles et de mes élucubrations. {h} Pourvu que Dieu m’accorde vie et loisir, vous aurez un double traité adversus Chymicorum pravas artes, technas, offucias et imposturas. {i}

« Jusqu’à présent nous t’avons fait de marbre, c’est tout ce que nous avons pu ; mais si nos brebis sont bien fécondes, tu seras d’or. » {j}

En attendant, vive et vale, très avisé Patin, et tenez-moi pour votre fidèle protégé, sans jamais cesser de m’aimer.

De Paris, le 9e d’octobre 1650.

Vôtre de tout mon cœur, et avec plus que les obligations que je vous dois,
I.S.A. D.M.] {k}


  1. V. note [3], lettre latine 94, pour cette manière bien particulière qu’avait Guy Patin d’écorcher le prénom de Théophraste Paracelse.

  2. Juvénal, v. note [50], lettre 286, avec remplacement de supplicio [pour supplice] par ad exitium [pour sa perte].

  3. Les apothicaires.

  4. Patients ayant atteint les tout derniers stades de leur maladie incurable, généralement une tuberculose ou un cancer (v. note [3], lettre 66).

  5. La Justice (v. note [13], lettre 1011).

  6. Livres prophétiques de l’Ancien Testament, Habaquq 1:2‑4 (v. note [6], lettre latine 94).

  7. Détracteurs envieux, v. note [5], lettre latine 221.

  8. Veilles consacrées à l’étude (v. note [2], lettre de François Citois datée du 17 juin 1639).

  9. « contre les vicieux artifices, les fourberies et les tromperies des chimistes ».

  10. Virgile, v. note [3], lettre 8.

  11. Rien dans la suite de ce livre ni dans notre édition tout entière ne m’a aidé à identifier « I.S.A., docteur en médecine », par-delà ce qu’en disait Patin dans la suite de sa lettre à Falconet ; mais absolument tout dans l’épître dédicatoire – style, vocabulaire, bons mots, citations, références médicales – porte à croire que Patin lui-même s’est dissimulé derrière ce sigle énigmatique (ce qui ferait alors de lui le probable éditeur de l’ouvrage). Il semble même avouer sa facétie en y écrivant quelques lignes plus bas : « Il est agréable de jouer avec son ami et même quelquefois de badiner. »

V. notes :

5.

Allusion au Panégyrique de Trajan, composé en l’an 100 par Pline le Jeune.

6.

L’édition alors la plus récente de ce livre était :

Francisci Vallesii Covarrubiani Philippi ii. Hispaniarum Regis Archiatri et a cubiculo medici in Hippocratis libros de morbis popularibus Commentaria magnam utriusque medicinæ, theoricæ inquam, et practicæ partem continentia. Editio tertia, in qua plura typographorum errata emendantur. Cum indice rerum, et verborum locupletiori. Ad Ill. Jacobum Cæsaranum philosophum, et medicum Neapolitanum.

[Commentaires de Fraiscus Vallesuis, natif de Covarrubias, archiatre de Philippe ii, roi des Espagnes, et médecin de sa chambre, sur les livres des Épidémies d’Hippocrate, contenant la grande partie de chacune des deux médecines, celle que je dirais théorique et la pratique ; troisième édition où plusieurs erreurs typographiques ont été corrigées, avec un très riche index des matières et des mots ; dédié à l’illustre Jacobus Cæsaranus, {a} philosophe et médecin de Naples]. {b}


  1. Probable éditeur scientifique de l’ouvrage, que la dédicace du libraire dit être professeur de médecine à Naples depuis de nombreuses années.

  2. Naples, Petrus Antonius Rea, 1621, in‑fo de 449 pages, précédentes éditions à Madrid, 1577, et Cologne, 1589 ; v. note [17], lettre 280, pour celle de 1654 à Orléans.

7.

« Adieu. »


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 octobre 1650

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(Consulté le 26/04/2024)

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