L. 458.  >
À Charles Spon,
le 26 décembre 1656

Monsieur, [a][1]

Je vous envoyai ma dernière le mardi 12e de décembre par la voie de M. Falconet. On dit ici que nous aurons la guerre l’été prochain avec l’empereur [2] et que ce sera M. le prince de Conti [3] qui en sera le général, ou tout au moins M. de Guise. [4] Le mercredi 13e de décembre, dans les Marais du Temple, [5] tout contre le Calvaire, [1][6] à la pointe du jour, se sont battus en duel [7] quatre maîtres de salle qui se sont tous quatre entretués, [2] il n’y en a plus qu’un qui ne peut guère longtemps vivre. Le 14e de ce mois, le roi [8] a fait mettre dans la Bastille [9] le chevalier de Ligny, [3][10] neveu de M. le chancelier[11] pour une insolence qu’il a faite à la comédie, aux Marais du Temple, [12] avec 40 soldats qu’il avait menés quant et soi, pensant y maltraiter un homme qu’il n’y trouva pas, qui était un valet de chambre de M. de Guise, avec lequel il avait eu querelle en une autre comédie.

Ce 16e de décembre. J’ai vu aujourd’hui des gens de Languedoc qui ont belle peur à cause que le roi veut faire un nouveau parlement à Nîmes, [13] au détriment et à la perte de celui de Toulouse. [14] On dit que c’est le présidial de Nîmes et l’évêque de la même ville [15] qui ont entrepris cette affaire-là et qu’elle réussira au grand détriment du parlement de Toulouse ; et que cet évêque dit tout haut que cette nouvelle institution va au profit du roi et même à l’honneur de Dieu, en tant que c’est une bonne invention pour rembarrer les huguenots [16] de la province. [4] Je pense pourtant que ceux de Toulouse emploieront tout leur crédit pour l’empêcher. M. de Chenailles, [17] notre conseiller prisonnier, a refusé de répondre aux commissaires députés, disant qu’il n’est point dans une des prisons du Parlement et que quand il y sera, il dira bien des choses. Là-dessus, le Parlement a ordonné qu’il sera interpellé, par trois jours de suite, de répondre ; au bout desquels, s’il ne parle, qu’on lui fera son procès comme à un muet. [5] La 16e lettre [18] contre les jésuites [19] a commencé d’être publiée aujourd’hui, je l’aurai pour vous et pour M. Gras bientôt. [6] On dit que si les jésuites s’arrêtent, que ceux du Port-Royal [20][21] en demeureront là ; sinon, qu’ils en feront plus de 60. Je ne sais si les jésuites pourront bien se taire, combien qu’ils aient très mauvais jeu ; mais ces carabins sont si glorieux que, lors même qu’ils ont tort, ils veulent triompher de tout le monde. J’apprends que le fils de M. Moreau [22] a grand regret d’avoir vendu la bibliothèque [23] de feu Monsieur son père, [24] d’autant qu’on lui a rapporté que les libraires qui l’ont achetée se sont vantés qu’il y avait en cet achat pour 4 000 écus de profit pour eux. Ce fils dit que c’est son beau-père, sa belle-mère et sa femme qui lui ont donné ce mauvais conseil ; mais il n’est plus temps de s’en repentir, il n’a plus qu’à dire, comme frère Jean [25] dans Rabelais, [26] Vogue la galère ; c’est une affaire vidée, ad quam non datur regressus[7]

Le Phrygius sur les Épidémies [27][28] que M. Huguetan a imprimé in‑4o doit avoir une seconde partie, laquelle était sur la presse l’an passé à Pavie, [29] quelque temps avant que la ville fût assiégée. N’en avez-vous rien ouï, ne sont-elles pas à Lyon, ou réimprimées ou de l’impression d’Italie ? [8]

Ce 18e de décembre. Enfin, M. de Chenailles a répondu à ses commissaires. Il a pleuré au commencement et puis après il a parlé. On dit qu’il se défend fort bien et qu’il n’a pas voulu avouer ni reconnaître trois lettres écrites de sa main qui lui ont été représentées. Le Parlement a ordonné que nouvelles confrontations lui seraient faites des arrêts qu’il avait signés, tant en sa quatrième des Enquêtes qu’en la Chambre de l’édit [30] lorsqu’il y a été rapporteur. Il a couru ici un bruit d’une grande maladie du roi de Suède [31] et que l’empereur était tombé en une apoplexie ; [32] mais ces bruits, manquant de confirmation, sont apparemment faux. Je viens de rencontrer M. Des Gorris, [33] lequel m’a dit que le carême prochain il présidera en cardinale [34] sous ce titre, Estne Methodus medendi medicorum Parisiensium omnium saluberrima ? [9] et qu’après qu’icelle thèse aura été soutenue, il la fera réimprimer avec son autre de venæ sectione med. Paris.[10] avec des commentaires.

Mais tandis que nous sommes ici en réjouissance pour le doctorat, [35] qui sera demain, de notre Carolus [36] qui fit hier son invitation, ut moris est[11] voilà que je reçois votre précieuse et belle lettre de plusieurs pages où j’ai appris plusieurs bonnes choses et entre autres, des nouvelles de votre santé et de toute votre famille. Je ne me souviens pas de vous avoir envoyé cette lettre de deux pages sans souscription, [12] ni pourquoi, mais Dieu soit loué de tout. J’ai bien de l’obligation à M. Devenet [37] du soin qu’il a pour moi, utinam cito accipiam talem fasciculum[13] il y a là-dedans quelque chose de bon ; je vous supplie de l’assurer de mon très humble service, et pareillement votre bon compère M. de Gonsebac [38] qui m’oblige fort de se souvenir de moi. Enfin, j’aurai donc votre tableau. [39] Dieu soit loué de tout, je le mettrai en bon endroit ; mais en quelque lieu que je le colloque, je ne me souviendrai guère plus souvent de vous que je fais tous les jours, comme vous pouvez aisément reconnaître par les lettres que je vous envoie de temps en temps. Quand j’aurai reçu ledit portrait, je ferai mes efforts de lui chercher quelque place honorable. Vous pouvez bien croire qu’il me sera très cher, je tâcherai de ne vous mettre en pire compagnie que feu MM. Naudé [40] et Gassendi, [41] dont le premier a été mon intime très particulièrement 32 ans entiers, et l’autre y eût succédé s’il eût plus longtemps vécu.

Puisque M. Rigaud [42] vous a rendu tout notre manuscrit, [14][43] faites-en donc un petit paquet et me le renvoyez dans quelque balle d’assurance, j’en paierai le port de deçà. Cela me fera prendre quelque autre résolution que je vous communiquerai en son temps ; mais n’oubliez pas d’y mettre cette copie écrite de votre main, laquelle je prendrai soin de lire à cause de vous.

Rem miram mihi narras atque novam de cæde iunioris Salmasii, de qua ex animo doleo tum propter clarissimum parentem, eruditorum Phœnicem, tum propter filium, meliore fortuna dignum[15][44][45]

J’ai vu en cette ville un catalogue de livres de divers endroits, lequel venait de Genève, où entre autres sont < les > Epistolæ Salmasii ; [16] je crois que c’est le premier tome car M. Daillé, [46] le ministre qui a autrefois travaillé à en faire le recueil, m’a dit que le second tome était sur la presse. M. Ogier [47] le prieur m’a dit qu’au premier loisir qu’il aura, il veut travailler à faire le recueil de toutes les écritures de son frère, [48] pour le second tome de son voyage et pour y ajouter le reste de ses poésies latines, dont il y en a quelques-unes faites à cause de moi.

Je suis affligé comme vous de la mort de feu M. Moreau, je le regrette tous les jours de plus en plus. Son fils même m’en augmente le regret en ce qu’il ne prend guère le chemin de ressembler à Monsieur son père, qui était un homme très sage et discret : filius enim hic pessime au dit nomine της οινοφλυγιης. [17] Je vous remercie des beaux épitaphes que vous m’en avez envoyés.

Vous m’obligerez de faire mes très humbles recommandations à MM. Gras, Guillemin, Falconet et Garnier, comme aussi à M. Sauvageon [49] qui a bien connu fort particulièrement MM. Moreau et Guillemeau, et qui peut vous en dire bien des nouvelles. Je vois bien ici des gens qui ont en divers temps connu feu M. Guillemeau, [50] mais je n’en vois aucun qui en ait tant su que moi : nous étions de même licence [51] et l’ai hanté 32 ans entiers, et ai eu participation de l’esprit du compagnon, courtisan autant que pas un, callidissimum et astutissimum citeriorem aulicum, intus et in cute apprime novi[18][52] Son autre médecin avec moi était le bonhomme Barralis, [53] qui ne l’a bien connu qu’après sa mort. Je n’y ai point été trompé, il ne m’a rien laissé par testament : il y a plus de 24 ans que je l’ai cru ainsi, ex perspecta hominis indole ; [19] cet homme se jouait de son esprit, sed ad rem suam potissimum attendebat[20] En quelque part qu’il soit, Dieu le veuille bien consoler, personne ne le regrette de deçà et tout le monde regrette le bon M. Moreau.

Ce que vous me mandez du jeune médecin d’Amiens [54] est vrai, il s’appelle Dourlens, [55] fils d’un avocat de la même ville : [56] il a demeuré chez Vallot [57] cinq mois et y a été précepteur d’un des enfants ; il est docteur d’Angers [58] et a ici fait imprimer une thèse qu’il a dédiée à cet archiatre, pleine de très puantes menteries ; nec mirum, moribus istis hodie vivitur, præsertim in aula[21] Ce jeune médecin est catholique et serait là mal venu s’il était autre.

Je parlerai au fils de feu M. Moreau de vitis illustrium medicorum Parisiensium, mais je pense qu’il n’en faut rien attendre et qu’il n’y a rien d’achevé de ce sujet-là ni de plusieurs autres ; le bonhomme avait trop peu de loisir et son fils dit que son père ne lui a rien recommandé, ni de cela, ni de l’École de Salerne[22][59] Je vous demande (mirare impudentiam meam, et ignosce[23] une copie de ce prieur de Sainte-Foy [60] qui a tant pris de peine de défendre les loyolites, [24] et en récompense vous aurez les lettres du théologien de Port-Royal dont nous sommes dans l’attente de la 17e[6] Bon Dieu, comment ces maîtres passefins sont traités dans la 15e et dans la 16e, ah, qu’il y a encore d’honnêtes gens au monde ! Puissent-ils y être bien conservés afin de résister à la tyrannie de tant de méchants qui in terra panem edunt[25] Je pense que M. Cellier [61] ne manquera pas d’envoyer de deçà son nouveau livre, Annales Massilienses[26] Cette espèce de livre doit être bonne, mais j’ai regret que ce soit opus Loyoliticum, sunt enim isti scriptores mendacissimi[27] Le neveu de M. Merlet [62] qui a été votre compagnon a été médecin en Normandie et y est mort. [28] Ruffin [63] et Jamot [64] sont aujourd’hui les deux meilleurs opérateurs que nous ayons à Paris ; [65] on parle aussi d’un autre Colot, [66] parent du défunt, [67] qui a été en Espagne et qui vient de Bordeaux pour s’habituer à Paris.

Ce 19e de décembre. Enfin, ce jourd’hui, mardi 19e de décembre, notre Carolus a été couronné et fait docteur de la main de M. Barralis le bonhomme. Au sortir de nos Écoles, nous sommes venus dîner céans, environ 32 docteurs, où l’on a bu egregie [29] de bon vin de Beaune [68] et du vin d’Aï [69] dont les tonneaux sont en notre cave. On n’a point oublié de bien boire à la santé des trois Patin, utinam consilia nostra fortunet Deus Optimus Maximus[30]

J’ai ouï parler de votre Jean-Daniel Horstius [70] qui est auprès du landgrave de Darmstadt ; [31][71] j’ai même vu quelque chose qu’il a fait imprimer, il me semble que c’est Manuductio ad medicinam, où il prend plaisir de s’exercer avec M. Plempius [72] qui est un fort savant professeur à Louvain. [73] Ce Jean-Daniel Horstius acres et ingentes gerit spiritus[32] quelqu’un m’a mandé qu’il est homme glorieux et superbe, et qu’il ne s’accorde guère bien avec personne. Il est fils de maître qui a beaucoup écrit. [33][74] Pour leurs vaisseaux lymphatiques, [75][76] je n’en dis mot, je n’y connais rien et ne m’en soucie point, ad maiora et ad meliora propero ; [34] tous ces Messieurs-là sont trop curieux de telles nouveautés, il vaudrait mieux qu’ils étudiassent la science des anciens dans Hippocrate, [77] Galien [78] et Fernel. [79] S’ils ont des querelles, qu’ils les accordent. Vous avez de meilleurs sujets à vous employer, votre temps vous est plus précieux que toutes ces nouvelles curiosités. Si deux hommes de cette trempe m’avaient voulu prendre pour juge, je leur dirais après Virgile, [80][81][82]

Non nostrum inter vos tantas componere lites, etc.
Non vacat exiguis rebus adesse Iovi
[35]

Ce 21e de décembre. Le jeune Moreau m’a mainte fois dit depuis la mort de Monsieur son père qu’il me veut venir voir et m’entretenir toute une soirée. Je l’ai toujours attendu selon qu’il m’a promis et néanmoins il n’y vient point ; je sais bien qu’il est fort déréglé et peu constant. S’il y venait, peut-être que j’apprendrais quelque chose de lui des affaires et des desseins de feu Monsieur son père ; toutefois, j’ai quelque opinion qu’il n’en sait guère, je crois qu’étant fort déréglé, le bonhomme ne lui communiquait presque rien. Vous savez comment nous sommes nécessaires les uns aux autres à Paris, tant pour les affaires de l’École que pour celles de dehors, et néanmoins, le bonhomme ne m’a jamais dit un mot de son fils ; ce qu’il pouvait hardiment et puissamment faire, tant à cause de l’honneur que je lui portais que pour la sûre et constante amitié qui était entre nous deux depuis l’an 1622. Je vous dirai par avance que, comme un jour je lui parlais des vies de nos médecins de Paris, [22] il me répondit avec indignation que la plupart n’en valaient pas la peine et que s’il avait du temps d’écrire, qu’il l’emploierait bien à quelque meilleur sujet. Il était homme colère et parcus laudator : [36] à peine l’ai-je jamais vu louer personne, pas même le grand Simon Piètre, [83] qui a été un homme incomparable qui mourut l’an 1618, chez lequel il avait demeuré, qui était cause de sa fortune et qui lui avait fait épouser sa propre nièce ; [84] et comme il ne louait guère personne, aussi ne blâmait-il que rarement, mais il digérait sobrement lui tout seul ses morceaux, tacito gaudebat sinu, et a pravis ac improbis hominibus solo contemptu se vindicabat[37]

Les parents de M. de Chenailles, conseiller prisonnier en la Bastille, ont grande peur de l’événement. Ils vont solliciter tous les conseillers de la Cour et les prient de lui vouloir être favorables quand on en viendra au jugement, c’est signe qu’ils en ont quelque mauvais vent.

Je vous prie de dire à M. Huguetan le libraire que je lui baise les mains et que je le prie, en l’impression des œuvres de Io. Heurnius, [85] de n’ôter ni retrancher aucune des épîtres, lesquelles se rencontrent en tant de traités et divers opuscules qui composent tout l’ouvrage. Y travaille-t-on tout de bon, est-il bien commencé ? [38]

J’ai céans du P. Guesnay [86] un livre in‑4o intitulé, ce me semble, Magdalena Massiliensis ; mais il a écrit autre chose, faites-moi la grâce de vous en enquérir et de me le mander. Je pense qu’il a fait quelque réplique à M. de Launoy, [87] docteur de Sorbonne, [88] qui avait écrit que jamais la Madeleine [89] n’était venue en Provence. [26] L’index de tous les ouvrages du P. Théophile Raynaud [90] a été imprimé chez M. Ravaud, à ce qu’il m’a dit lui-même ; si celui que vous aviez dessein de m’envoyer est perdu ou égaré, vous en pouvez aisément recouvrer un là-dedans.

Ce 22e de décembre. M. Henry, [91] natif de Lyon, qui a fait avoir à M. Anisson [92] la copie des écrits de feu M. Gassendi, [93] m’a fait voir aujourd’hui la première feuille de l’impression de ce grand ouvrage. Je ne l’ai regardée que superficiellement, mais pour l’ornement de la besogne et la commodité des lecteurs, je voudrais qu’on en eût retranché tant d’accents inutiles et importuns ; [94] ou si l’on s’en veut servir, tout au moins que l’on n’en mette que là où il y a lieu d’en mettre : ainsi, l’on n’en mettra ni à bene, ideo, idcirco, itaque, etc. ; [39] c’est un avis que vous me ferez plaisir de donner à M. de La Poterie [95] qui était le secrétaire, l’écrivain, le maître d’hôtel, l’intendant et le Topanta [40] du bon et savant feu M. Gassendi. Je lui donne toutes ces qualités, lesquelles sont belles et honorables, cum enim esset Æsopo simillimus, solus hero faciebat familiam ; [41][96][97] et en même temps vous lui ferez aussi mes très humbles recommandations, et à M. Devenet pareillement. Je vous demande pardon de tant de peines et de fâcheuses commissions que je vous donne pour mes amis, mes inclinations et mes petits intérêts ; mais puisque vous voulez bien être mon ami à tant de frais et si peu de profit, excusez au moins ou agréez mes importunités. Je vous prie aussi de faire mes recommandations à notre très cher et ancien ami M. Huguetan l’avocat et lui dites, s’il vous plaît, que notre Carolus est docteur ; et même qu’il se présente un bon parti pour le marier, mais que nous n’avons point hâte. Quand est-ce que l’on commencera l’impression de toutes les œuvres de Cardan ? [98] Où est maintenant M. Ravaud, à Lyon ? Je ne pense pas, mais plutôt à Lisbonne.

La paulette [99] finit dans huit jours, elle n’est pas renouvelée pour les officiers ; et si la déclaration n’en vient bientôt du Conseil au Parlement, cela fera trembler les vieux officiers qui sont en danger de mourir ; et même, j’entends beaucoup de gens qui s’en trémoussent, vieux et jeunes ; vous savez le proverbe des Hébreux, Iuvenes mori possunt, senex diu vivere non possunt[42][100] On dit que M. de Chenailles est en état de sortir de son affaire ses bagues sauves, [43] à cause de M. le maréchal de Turenne [101] qui s’en mêle ; et même dit-on, que Cromwell [102] s’en est mêlé aussi. Le temps nous en apprendra davantage. Je vous souhaite bon jour et bon an, et suis de toute mon âme, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Guy Patin.

De Paris, ce mardi 26e de décembre 1656.

Mme de Mancini, sœur du Mazarin, [44][103] âgée de 50 ans et mère de la belle [104][105] qui est à la cour, que l’on dit être promise au prince Eugène, [106] fils puîné du prince Thomas, [107] est ici fort malade d’une fièvre continue. [108] Je vous prie de faire rendre la présente à notre bon ami M. Falconet. Vale et me ama[45]


a.

Ms BnF no 9357, fos 224‑226, « À Monsieur/ Monsieur Spon,/ Docteur en médecine,/ À Lyon » ; Reveillé-Parise, no cclxcv (tome ii, pages 269‑273) ; Prévot & Jestaz no 25 (Pléiade, pages 488‑496). En regard de l’adresse, de la main de Charles Spon : « 1656./ Paris, 26 décemb./ Lyon, le 1er janv. 1657./ Rispost. adi. 5 dudit. »

1.

Le Calvaire était le nom du couvent des filles du Calvaire, ou calvariennes, religieuses de l’Ordre de Notre-Dame du Calvaire, fondé en 1614 par le P. Joseph (François Leclerc du Tremblay, v. note [8], lettre 19) : l’« Éminence grise » leur avait fait bâtir cette maison dans le Marais du Temple où reposait alors son cœur. Détruite à la Révolution, elle se situait sur l’actuel tracé de la rue des Filles-du-Calvaire dans le iiie arrondissement de Paris.

2.

On appelait maîtres de salle les professeurs d’escrime qui enseignaient leur art dans les salles d’armes.

3.

Jean de Ligny, conseiller au Parlement de Paris (1607) et maître des requêtes (1613) avait épousé Charlotte Séguier, sœur du Chancelier Pierre iv Séguier. Popoff (no 1577) leur donne trois fils, dont aucun n’est dit avoir été chevalier de Malte.

L’extraordinaire no 127 de la Gazette (12 octobre 1658), intitulé La Prise de Mardyck par le maréchal de Turenne… annonce (page 1037) la mort d’un « chevalier de Ligny, lieutenant aux gardes », tué en assaillant une batterie le 2 octobre 1658.

4.

Anthyme-Denis Cohon (v. note [10], lettre 165) était redevenu évêque de Nîmes depuis 1655. Une inscription en français dans la cathédrale de Nîmes a évoqué son farouche anticalvinisme (Gallia Christiana) :

« Cette chapelle a été bâtie par la piété d’illustrissime et révérendissime évêque de Nîmes messire Anthyme Denys Cohon […]. Pour sa science, son éloquence et ses autres vertus, le roi Louis xiii lui donna cet évêché {a} où la religion gémissait sous l’oppression de l’hérésie des calvinistes qui triomphaient sur la ruine de tous ses temples et monastères qu’ils avaient abattus, et par le sang des prêtres et des catholiques qu’en 1567, un mardi 29 septembre, ils avaient jetés pendant la nuit dans le puits du palais épiscopal. Il défendit en bon pasteur et rassura les restes de ses brebis encore épouvantées, et augmenta considérablement leur nombre par ses sueurs et ses aumônes. On ne voit presque aucune église ici, non pas même cette cathédrale, qui ne soit relevée par ses bienfaits ou par ses soins, et signala sa charité au péril de sa vie, mais principalement dans le temps de la peste de 1640, qui frappa son troupeau et le couvrit de gloire. Il en perdit la vue, non pas l’inclination, depuis 1643 jusqu’en 1655, {b} que le roi Louis xiv le rendit à sa première épouse à l’instance du clergé et du peuple de Nîmes, où il mourut en 1670, un vendredi 7e jour de novembre. […] »


  1. En 1633.

  2. Période où Cohon fut évêque de Dol.

5.

V. note [4], lettre 457

6.

La 16e Provinciale de Blaise Pascal, datée du 4 décembre 1656, v. note [23], lettre 446.

7.

« sur laquelle il n’y a plus à revenir. » V. note [9], lettre 426, pour Vogue la galère, expression de Rabelais que Guy Patin attribuait par erreur à frère Jean des Entommeures.

8.

V. note [28], lettre 449, pour les Commentaires sur les Histoires épidémiques d’Hippocrate, de Pietro Francisco Frigio (ouvrage publié en 1643, qui n’eut pas de seconde partie).

9.

« La Méthode des médecins parisiens pour remédier n’est-elle pas la plus salutaire de toutes ? » Le titre exact (et plus allusif) de cette thèse cardinale, soutenue le 22 février 1657 par le bachelier Pierre Le Large, sous la présidence de Jean iii Des Gorris, est Estne recta quædam Methodus medendi omnium saluberrima ? [Une juste méthode de remédier n’est-elle pas la plus salutaire de toutes ?] (réponse affirmative, prônant la méthode hippocratico-galénique).

10.

« sur la saignée des médecins parisiens » ; v. note [11], lettre 453, pour les Opuscula iv de Jean iii Des Gorris (Paris, 1660).

11.

« comme le veut la coutume ».

Plus bas dans la lettre, Guy Patin allait évoquer le banquet auquel son fils Charles avait convié 32 docteurs pour célébrer son doctorat (acte disputé le 19 décembre 1656, v. note [9], lettre 456).

12.

C’est la lettre inachevée du 22 novembre 1656.

13.

« Dieu veuille que je reçoive vite ce beau paquet ».

14.

V. note [17], lettre 192, pour l’interminable feuilleton des Chrestomathies manuscrites de Caspar Hofmann, finalement refusées par le libraire de Lyon, Pierre Rigaud, et que Guy Patin avait dessein de proposer encore à d’autres imprimeurs.

15.

« Vous me racontez une chose étonnante et nouvelle sur le meurtre du jeune Saumaise, j’en éprouve un profond chagrin, tant à cause du père très illustre, le phénix des érudits, qu’à cause du fils, qui était digne d’une meilleure fortune. »

Claude i Saumaise (mort le 3 septembre 1653) avait laissé six enfants en vie, cinq fils et une fille (France protestante, tome ix, page 161‑162 et l’abbé Papillon, tome second, page 255).

  1. Élisabeth-Bénigne, l’aînée des enfants et celle des six que son père préférait, revint de Hollande en France avec sa mère, Anne Mercier, qui mourut à Paris le 19 avril 1657 (v. note [5], lettre 95).

  2. Bénigne-Isaac, dont il s’agissait ici, avait été tué en 1655 à Paray-le-Monial en Charolais, par un certain Damas, baron de Digoine (prénommé Théophile ou Benjamin). Ce crime a fait l’objet d’un commentaire de jurisprudence dans les Arrêts notables du parlement de Dijon, recueillis par M. François Perrier… (Dijon, Arnaud-Jean-Baptiste Augé, 1735, in‑4o, tome second, page 332) :

    « On a douté si, un contumace {a} ayant été condamné à mort, et ayant commis un second crime pour lequel il est encore condamné à mort, ce dernier jugement doit encore être exécuté en effigie. Par arrêt donné à la Tournelle le 24 mai 1656, il fut dit que l’arrêt de mort donné contre le baron de Digoine fils, et Labrosse fils, pour homicide commis en la personne du sieur de Saumaise, serait encore exécuté en figure, quoique le baron de Digoine eût été exécuté en effigie pour crime de rapt depuis deux ou trois ans ; d’où il résulte qu’on peut mourir deux fois par effigie. Le baron de Digoine pouvait purger la contumace pour le premier crime ; et comme on pouvait informer contre lui pour le second, on pouvait aussi le condamner pour celui-ci et, par conséquent, faire un exemple. Un homme mort réellement ne commet plus de crime et ne peut plus être condamné à aucune satisfaction publique : c’était la raison de douter, puisque la mort civile est comparée à la mort naturelle ; mais un homme qui n’a pas perdu la vie naturelle, quoiqu’il soit mort civilement, est toujours capable de nouveaux délits et par conséquent, sujet à de nouvelles réparations et à de nouvelles peines. »


    1. Justiciable condamné par un tribunal devant lequel il a refusé de comparaître.

  3. Claude ii, sieur de Saint-Loup, a brièvement correspondu avec Guy Patin.

  4. Josias, sieur du Plessis, suivit en Pologne le roi de Suède, Charles-Gustave, et y fut tué en 1665.

  5. Louis, sieur de Saint-Loup après la mort de ses quatre frères aînés, fut appelé en Angleterre par Charles ii, on ne sait en quelle qualité ; il faisait partie de l’Église réformée de Beaune en 1670.

  6. Louis-Charles fut page de l’électeur palatin.

16.

« Lettres de [Claude] Saumaise », Leyde, 1656, v. note [12], lettre 392.

17.

« le fils a ici en effet très mauvaise réputation en raison de son ivrognerie. »

18.

« je connais absolument jusqu’au bout des ongles [Perse, v. note [16], lettre 7] cet éminent esclave de cour, extrêmement madré et rusé. »

Bien que le feu Charles Guillemeau fût un de ses très vieux amis et l’un des plus zélés ennemis des antimoniaux, Guy Patin l’accablait ici de reproches à cause de sa trop grande complaisance envers les gens de la cour, quand Patin, lui, les méprisait profondément, mais non sans une nuance d’envie.

19.

« parce que j’avais bien pénétré le tempérament du personnage ».

Quand Guy Patin écrivait que son collègue Barthélemy Barralis n’avait « bien connu » Charles Guillemeau « qu’après sa mort », il prenait le verbe « connaître » au sens de « découvrir », c’est-à-dire prendre toute la mesure des qualités d’une personne.

20.

« mais il portait beaucoup trop d’attention à son propre intérêt. »

21.

Dans cinq des lettres qu’ils ont ultérieurement échangées, Guy Patin et Charles Spon ont reparlé de François de Dourlens, {a} médecin d’Amiens, diplômé de la Faculté d’Angers. Je n’ai pas trouvé sa thèse dédiée à Antoine Vallot, premier médecin de Louis xiv. {b} Il était fils de Nicolas de Dourlens, {c} avocat au bailliage d’Amiens.

22.

V. notes [1], lettre 22, pour le projet, jamais entièrement abouti, qu’avait eu René Moreau d’écrire « sur les vies des médecins illustres de Paris », et [2], lettre 441, pour la réimpression posthume de sa Schola Salernitana [L’École de Salerne] (Paris, 1672).

23.

« admirez mon audace, et pardonnez-la moi ».

24.

Trois écrits antijansénistes, signés par « le sieur de Sainte-Foy, docteur en théologie », pseudonyme du jésuite François Annat, ont été publiés à Paris chez Florentin Lambert à cette époque :

25.

« qui dévorent le pain sur terre. »

26.
Provinciæ Massiliensis ac Reliquæ Phocensis Annales, sive Massilia gentilis et christiana, libri tres ; quibus res a Phocensibus gestæ usque ad nos ab Urbis Massiliæ conditu, servato temporum ordine digeruntur. Authore R.P. Ioan. Bap. Guesnay, Aquensi, Theologiæ Professore Societatis Iesu,

[Annales de la Provence marseillaise et de l’ancienne Phocée, ou Marseille païenne et chrétienne : trois livres qui présentent, par ordre chronologique, l’histoire des Phocéens depuis la fondation de la ville de Marseille jusqu’à notre siècle. Par le R.P. Jean-Baptiste Guesnay de la Compagnie de Jésus, {a} professeur de théologie natif d’Aix]. {b}


  1. Guy Patin est revenu plus loin dans sa lettre sur la querelle (détaillée dans la note [9], lettre 91) du P. Guesnay avec Jean de Launoy, le Dénicheur de saints, à propos des pérégrinations supposées de Marie Madeleine en Provence.

  2. Lyon, Antonius Cellier, 1657, in‑fo de 659 pages.

27.

« un ouvrage loyolitique, ces écrivains-là sont en effet extrêmement menteurs. »

28.

Charles Spon avait confondu ce Merlet, qui avait été son compagnon d’études médicales à Paris, avec son cousin Roland Merlet, fils de Jean (v. note [14], lettre de Charles Spon, le 21 novembre 1656).

29.

« excellemment ».

30.

« puisse Dieu tout-puissant faire prospérer nos projets. »

31.

Georg ii, landgrave de Hesse-Darmstadt (1605-1661), avait succédé en 1626 à son père, Georg ier. À son exemple, Georg ii avait refusé de s’allier aux ennemis de l’empereur pendant la guerre de Trente Ans ; il travaillait avec grand zèle au rétablissement de la paix, mais en dépit de la neutralité qu’il avait obtenue pour son pays, les Impériaux et les Suédois vinrent, après la bataille d’Heilbronn, y commettre mille excès. Pour récompenser le zèle du landgrave, Ferdinand ii lui céda une partie du pays d’Isenbourg. La paix de Westphalie avait enlevé à la Maison de Darmstadt tout ce qu’elle avait reçu pendant la guerre aux dépens de ses voisins : le Palatinat, Solms et Isenbourg (G.D.U. xixe s.).

32.

« fait preuve d’une immense et vive présomption. »

De 1657 à 1668, Guy Patin a néanmoins abondamment et amicalement correspondu avec Johann Daniel Horst. Il citait ici son livre intitulé :

Manuductio ad medicinam in Academia Marpurgensi studiosæ iuventuti ante annos vicenos primum prælecta, a Io. Daniele Horstio, Medicinæ t.t. ibidem professore. Editio quarta novis recentiorum inventis et observationibus aucta.

[Guide pour la médecine expliquée aux jeunes étudiants, en l’Université de Marbourg, pour la première fois il y a vingt ans, par Johann Daniel Horst, professeur de médecine au même endroit. Quatrième édition, augmentée de nouvelles découvertes et observations des auteurs récents]. {a}


  1. Ulm, Balth. Kühnen, 1660, in‑12 ; précédemment publié à Marbourg, 1648, in‑8o, et 1657, in‑12 (édition dont Guy Patin parlait ici) ; je n’ai pas trouvé la première édition de 1640 dans les catalogues.

    Un portrait de l’auteur à l’âge de 44 ans (en 1660) est accompagné de cette légende :

    Hæc est horstiadis facies ! sed mentis acumen
    Ingeniique decus publica scripta docent.

    David Gunther U.I.D.

    [Voici le visage horstien ! mais ce sont les écrits qu’il a publiés qui enseignent l’acuité de son esprit et la gloire de son génie.

    David Gunther, docteur en l’un et l’autre droits].

    V. lettre latine 87, pour l’analyse critique détaillée de la 3e édition que Patin a adressée à Horst.


33.

Gregor ii Horst (Torgau 1578-Ulm 9 août 1636) était fils de Gregor i et neveu de Jakob Horst (v. note [4], lettre latine 86). Après avoir fait ses humanités à Helmstedt et à Wittemberg, Gregor ii entreprit un voyage en Allemagne, s’arrêta à Bâle pour étudier la médecine et y prit le bonnet de docteur en 1606. La même année, il fut appelé à Wittemberg pour remplir une chaire qu’il abandonna au bout de quelques mois, trouvant plus d’avantage à accepter la place de médecin pensionné à Saltzwedel.

En 1608, le landgrave de Hesse-Darmstadt, Georg ier, lui accorda une chaire à l’Université de Giessen et en fit son premier médecin ; mais Horst, d’un caractère inconstant, ne put résister, en 1622, aux insistances des magistrats d’Ulm qui cherchaient depuis longtemps à l’attirer dans leur ville, où il termina sa carrière. Sa réputation était si grande qu’on lui donna le surnom d’Esculape (v. note [5], lettre 551) de l’Allemagne en dépit de son incapacité à s’élever au-dessus des préjugés de la routine et de la scolastique (O. in Panckoucke). Il a publié un nombre considérable de livres.

34.

« je me hâte à des affaires plus grandes et meilleures ». Guy Patin faisait ici preuve de la même indifférence pour la circulation de la lymphe et du chyle que pour celle du sang (v. note [10], lettre 288) et, sous prétexte de pragmatisme, pour toutes les spéculations innovantes de la médecine.

35.

Le premier vers est bien de Virgile, « Il ne m’appartient pas de prononcer entre vous dans une si grande lutte, etc. » (Bucoliques, églogue iii, vers 108) ; mais le second est d’Ovide, « Il ne sied guère à Jupiter de s’occuper des humbles détails » (Les Tristes, livre ii, élégie 1, vers 217).

36.

« et avare de louanges ».

37.

« Il se réjouissait silencieusement en son for intérieur, et se vengeait par son seul mépris des hommes méchants et malhonnêtes » (sans source latine identifiée).

V. note [33], lettre 293, pour le premier mariage de René Moreau avec Anne Piètre, nièce de Simon ii, le Grand Piètre.

38.

V. note [12], lettre 446, pour cette réédition, alors en projet à Lyon, des Opera omnia de Jan i van Heurne.

39.

Dans ses lettres, Guy Patin ne se privait pourtant guère d’accentuer son latin ; suivant son conseil, j’ai supprimé tous les accents latins dans la présente édition de sa correspondance (bien qu’ils facilitent souvent la compréhension des textes).

40.

« factotum » (v. note [4], lettre 149).

41.

« puisqu’il était en effet tout à fait semblable à Ésope, qui composait à lui seul toute une domesticité pour son maître » ; allusion à la fable de Phèdre, Ésope et sa lanterne (Fables, livre ii, xix, vers 1‑2) :

Æsopus domino solus cum esset familia,
parare cenam iussus est maturius
.

[Ésope, chez le maître dont il était à lui seul tout le personnel, reçut l’ordre de préparer le dîner plus tôt que d’habitude].

42.

« Les jeunes peuvent certes mourir, mais les vieillards ne peuvent pas vivre longtemps » (v. note [9], lettre 145). La suppression de la paulette (v. note [44], lettre 152) mettait fin à l’hérédité des charges d’officier royal.

43.

Bagues : « tous les meubles qu’on a les plus précieux, soit en argent, pierreries ou autres choses en petit volume. Ainsi on dit dans les compositions qu’on fait aux gens de guerre qui se rendent, qu’ils sortiront vie et bagues sauves, pour dire, avec tout ce qu’ils pourront emporter » (Furetière).

44.

Hiéronyme Mancini (née Geronima Mazzarina, 1608 ou 1614-29 décembre 1656), sœur du cardinal Mazarin, s’était mariée en 1634 avec Michele Lorenzo Mancini. Elle était venue en France en 1653, et avait donné naissance à dix neveux et nièces du cardinal, dont huit sont cités dans les lettres de Guy Patin : Laure (née en 1635), Michel-Paul (1636), Olympe (1637), Marie (1639), Philippe (1641), Alphonse (1644), Hortense (1646), et Marie-Anne (1649). Leurs cousines Anne-Marie (1639) et Laure (1640) étaient issues du mariage de Laura Marguerita Mazzarina avec Girolamo Martinozzi.

45.

« Vale et aimez-moi. »

V. note [2], lettre 454, pour le mariage d’Eugène-Maurice de Savoie-Carignan avec Olympe Mancini.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 décembre 1656

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(Consulté le 24/04/2024)

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