L. latine 366.  >
À Johann Georg Volckamer,
le 28 août 1665

[Ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johann Georg Volckamer, docteur en médecine, à Nuremberg.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je réponds à M. Felwinger [2] par une lettre que je vous envoie ouverte, afin que vous la voyiez et que vous la cachetiez avant de la lui faire suivre. [1] J’ai écrit au très distingué M. Spon [3] au sujet du paquet que j’ai envoyé à Lyon le 20e de novembre, mais dont M. Richter ne m’a pas encore accusé réception. [4] Pour lui, s’y trouvaient les livres de mon fils Charles, [5] ainsi que, de ma part, les Mémoires de M. de Sully en deux tomes in‑fo[2][6] et quelques autres choses pour M. Rolfinck. [7] Quand j’aurai trouvé un transporteur adéquat, je vous enverrai un échantillon de ce suc des Indes qu’on appelle cachou. [8][9] Si vous trouvez à vendre quelque recueil relié de nombreuses thèses médicales ou physiques, ou quelque collection de cette sorte de disputations, tel celui que j’obtins grâce à vous [3][10] (qui peut se présenter de temps en temps après la mort d’un docteur ou professeur de l’Université), [11] achetez-le-moi, je vous prie ; je vous en serai grandement reconnaissant, et vous en rembourserai le prix que vous m’indiquerez et vous enverrai ce que vous voudrez venant de chez nous. J’ai ici pour vous l’Hortus regius Parisiensis in‑fo, qui est un très grand catalogue de quantité de plantes. [4][12][13] La reine mère respire encore, mais ne fait plus que respirer. [14] J’ai ici quelque chose à expédier à M. Rolfinck ; je le lui enverrai avec d’autres livres et le salue, ainsi que MM. Richter, Fabricius, [15] etc. Je recommande à votre confiance ma lettre au très brillant M. Rolfinck. {J’ai en mains l’Hortus regius Parisiensis ; le mois prochain, je vous en enverrai un exemplaire avec d’autres livres que j’ai préparés pour vous} [5] Vale et aimez-moi.

De Paris, le 28e d’août 1665.


a.

Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Johann Georg Volckamer, ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro.

Au bout de la 7e ligne du manuscrit, une plume anonyme a réécrit le mot occurrat (mis en italique bleu dans ma transcription latine), qu’il devait trouver difficile à déchiffrer. Il s’agit probablement d’un des scribes qui, au xixe s., ont recopié les brouillons latins de Patin pour en faire les deux recueils conservés par la Bibliothèque du Collège de France : v. note [12] du Manuscrit 2007 de la Bibliothèque interuniversitaire de santé (recueil Peÿrilhe).

1.

Précédente lettre latine, de même date que la présente.

2.

Pour la période allant d’octobre 1664 à septembre 1665, notre édition ne conserve qu’une seule lettre de Guy Patin à Charles Spon, datée du 1er janvier 1665. Elle ne contient pas trace de cette expédition de livres du 20 novembre 1664 (destinés à Johann Georg Richter), mais Patin l’avait bien annoncée à Johann Georg Volckamer dans sa lettre du 7 novembre précédent.

V. notes :

3.

Dans le post-scriptum de sa lettre des 10 et 28 mars 1664, Guy Patin avait remercié Johann Georg Volckamer pour la trentaine de thèses médicales d’Altdorf qu’il lui avait envoyées (mais sans parler de leur réunion en un ouvrage relié).

V. note [6], lettre latine 341, pour le cachou, originaire du Brésil.

4.

V. note [3], lettre 841, pour « Le Jardin royal de Paris » de Denis Joncquet (Paris, 1665).

5.

Phrase entre accolades que Guy Patin a barrée dans son manuscrit car il répétait ce qu’il avait écrit quatre lignes plus haut. Je l’ai quand même traduite parce qu’il l’a reprise mot pour mot dans sa lettre latine suivante, datée du même jour, adressée à Werner Rolfinck (v. sa note [2]).

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro.

Clarissimo viro D. Io. G. Volcamero, Med. Doctori, Noribergam.

Ecce D. Felwingero respondeo, Vir Cl. per Epistolam quam apertam ad Te mitto, ut eam
videas, eámq. occludas antequam mittas. Scripsi ad Cl. Sponium de fasciculo Lugdunum
à me misso, 20. Nov. de quo nondum mihi liquet. In eo habentur libri Filij mei
Caroli
, pro D. Richtero : ut et à me, pro eodem, les Memoires de M. de Sulli : 2. tomis in fol.
et alia quædam pro D. Rolfinkio. Succi Indici Cachou dicti frustrum aliquod
ad Te mittam, quando idoneum latorem nactus fuero. Si Tibi occurrat occurrat
vænalis aliquis Liber compactus, qui multas Theses Medicas aut Physicas
contineat, aut aliqua Sylloge ejusmodi Disputationum, qualem hîc unum
per Te habeo, (quod interdum potest contingere post obitum alicujus Docto-
ris aut Professoris Academici,) eme mihi quæso, et facies gratissimum.
Pretium refundam quale indixeris : et de nostris mittam quodcumque
volueris. Hîc habeo Tibi destinatum Hortum regium Paris. in fol. qui est
Nomenclator multarum Stirpium amplissimus. Regina Parens adhuc
spirat, sed spirat tantum. Hîc habeo aliquid mittendum D. Rolfinkio : mittam
cum alijs : Eum saluto, cum D. Richtero, Fabricio, etc. Fidei tuæ commendo
Epistolam meam ad D. Rolfinkium, virum illustrissimum. Hîc habeo Hortum
regium Paris. cujus Exemplar ad Te mittam mense proximo cum alijs,
quæ Tibi comparavi.
Vale, et me ama. Parisijs, 28. Aug. 1665.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 28 août 1665

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1399

(Consulté le 26/04/2024)

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