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Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2A. Novembre 1651-novembre 1652, Actes de la Faculté de médecine  >

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 493 ro | LAT | IMG]

Au nom de la sacro-sainte et indivisible Trinité, à qui louange, honneur et gloire sont éternellement dus, pour qu’elle la rende prospère, heureuse et fortunée, commence le commentaire de la seconde année du décanat de Maître Guy Patin, natif du Beauvaisis, allant du samedi 4e de novembre 1651 au samedi 2e de novembre 1652. [1]


Actes, assemblées, décrets de la Faculté de médecine de Paris [1]

Le samedi 4e de novembre 1651, comme de coutume, la Faculté a été convoquée à s’assembler après la messe. Ayant écouté les remerciements et la prière de Maître Guy Patin, natif du Beauvaisis, elle l’a prolongé pour une seconde année dans sa charge de doyen ; ensuite, les trois professeurs sortants ont exprimé leur gratitude envers la Faculté, à savoir Maîtres Jean de Bourges, [2][3] François Blondel [4][5] et Germain Préaux. [2][6][7] Le doyen a exposé à la Faculté la requête des médecins de Troyes [8] qui ont engagé une procédure devant le Parlement de Paris contre un barbier chirurgien [9] de leur ville, dénommé Nicolas Bailly, [10] lequel s’est mêlé d’opérations de l’art médical, prescrivant des remèdes, tant purgatifs [11] que narcotiques, [12] à des malades qui s’en sont trouvés plus mal. [3] Dans leur supplique, ils demandent la faveur de notre soutien contre ce barbier devant la Cour. La Faculté a approuvé leur requête sous condition qu’elle se fasse à leurs frais. [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 493 vo | LAT | IMG]

Le même jour, conformément au décret qu’elle a prononcé le lundi 28e d’août dernier, la Faculté a décidé que Maître Jean Chartier [13] serait chassé de l’École et privé de tous les droits, privilèges et émoluments des docteurs régents, comme ayant engagé un procès pour défendre l’opuscule sur l’antimoine [14] qu’il a publié en français voici quelques mois, sous le titre Du Plomb sacré des sages, ou de l’antimoine, etc. [15] Son nom ne devra plus même être cité parmi ceux des docteurs en médecine lors de la première thèse quodlibétaire de l’année, où la coutume veut que soit lue à haute voix la liste de tous les régents en vie à cette date ; de sorte qu’il ne pourra plus figurer parmi les examinateurs des thèses ; [16] il est enfin à tenir pour inexistant tant qu’il ne se sera pas repenti et n’aura pas abandonné son procès contre la Faculté. La décision ne devra pas lui être signifiée en présence de toute la Compagnie, mais seulement lui être annoncée par le doyen le jour où il reviendra aux Écoles. [4]

Lors de la même assemblée, cinq électeurs ont été désignés, qui furent les Maîtres Robert Tullouë, [17] Jean de Bourges, le père, et Nicolas Matthieu, [18] pour le grand banc, et Maîtres Nicolas Cappon [19] et Jean de Bourges, le fils, [20] pour le petit banc. Après que chacun d’eux eut prêté serment entre les mains du doyen, ils se sont retirés dans la chapelle et ont choisi, pour la charge de professeur de l’École, dans un an, de proposer Maîtres [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 494 ro | LAT | IMG] Nicolas Richard, [21] Claude Le Vasseur [22] et Jean-Baptiste Moreau ; [23] les billets portant leurs noms ont été placés dans l’urne et le tirage au sort a désigné Maître Nicolas Richard. [5][24]

Pour enseigner la chirurgie l’année prochaine, ont été proposés Maîtres Hermant de Launay, [25] Claude Germain [26] et Denis Joncquet, [27] et le nom de Maître Hermant de Launay a été tiré de l’urne. Pour professer la pharmacie cette année, ont été proposés Maîtres Jean Bourgeois, [28] Pierre Le Conte, le jeune, [29] et Jacques Gamare, [30] et le sort a désigné Maître Jean Bourgeois. [6]

Quant au professeur de botanique, Maître François Blondel a été prolongé en cette chaire : s’il le veut bien, il continuera d’enseigner cette matière dans les Écoles ; sinon, du moins montrera-t-il les plantes aux candidats de médecine, en son jardin, [31] qui est fort bien fleuri aux mois de printemps et d’été, comme il l’a jusqu’ici fait avec assiduité et grand soin. [7]

Le samedi 18e de novembre 1651 à dix heures du matin, en la chapelle des Écoles, [32] a été célébrée la messe anniversaire pour le repos de l’âme de Guillaume Lusson, [33] mort ce même jour en l’an 1610. J’ai distribué aux docteurs présents la somme de 25 livres tournois, léguée par testament, de son vivant, à notre École pour ce dessein.

Thèses quodlibétaires [la première du cycle annuel] [34]

Le jeudi 23e de novembre 1651, Maître Robert Tullouë, docteur en médecine, a présidé à son tour ordinaire, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 494 vo | LAT | IMG] la disputation quodlibétaire de Maître Antoine de Sarte, [35] natif de Paris, bachelier de médecine, qui a répondu à la question :

An menstruis inordinate fluentibus necessaria
purgatio ?
 [8][36]

Lors de cette thèse, Maître Étienne Bachot, [37] docteur en médecine, quand son tour fut venu de disputer, a avancé quantité d’arguments en faveur de l’antimoine, principalement tirés de Matthiole [38] et de Renou, [39] ainsi que d’un Codex medicamentarius [40] que la très salubre Faculté n’a jamais adopté ni approuvé. Alors moi, doyen, avec le consentement de tous les docteurs présents, je lui ai imposé silence parce qu’il abusait malicieusement des auteurs susdits, étant donné que l’antimoine est pur poison, et que nul artifice et nulle préparation ne peuvent dissiper ni corriger ses qualités malignes ; raison pour laquelle notre Faculté l’a condamné, par décision unanime de la Compagnie lors de l’assemblée qui s’est tenue le 30e de juillet 1566, sous le décanat du très éminent Maître Simon Piètre, natif de Meaux. [9][41][42]

Le même jour, 23e de novembre, suivant la louable coutume de la Faculté, Louis La Roche, [43] premier appariteur des Écoles, a récité les noms et prénoms des docteurs régents de la très salubre Faculté de médecine de l’Université de Paris, dans l’ordre qui suit. [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 495 ro | LAT | IMG]

Liste des noms et prénoms de nos honorables maîtres régents en la très salubre Faculté de médecine de Paris, le jeudi 23e de novembre, l’an mille six cent cinquante et unième de la rédemption du salut humain [44]

  1. Maître Jean Riolan, [45] plus ancien maître de l’École [46] et doyen des professeurs royaux.
  2. Maître Denis Guérin. [47]
  3. Maître Charles Bouvard. [48]
  4. M. René Chartier, médecin du roi. [49]
  5. M. Jean des Gorris. [50]
  6. M. Nicolas Hénault. [51]
  7. M. Jacques Perreau. [52]
  8. M. Jean Merlet. [53]
  9. M. François Guénault. [54]
  10. {M. Guillaume de Vailli}. Mort le 14e d’octobre 1652. [55]
  11. {M. Pierre Le Conte}. Mort le 13e de mai 1652. [56]
  12. M. Claude de Poix. [57]
  13. M. Jean Bourgeois, professeur de pharmacie.
  14. M. Charles Le Clerc. [58]
  15. Bathélemy Barralis, médecin du roi. [59]
  16. M. Denis Le Soubs. [60]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 495 vo | LAT | IMG]
  17. M. Robert Tullouë.
  18. M. Pierre de Beaurains. [61]
  19. M. Denis Allain. [62]
  20. René Moreau, professeur royal. [63]
  21. M. Claude Liénard. [64]
  22. M. François Mandat. [65]
  23. M. François Boujonnier. [66]
  24. M. Jean de Bourges.
  25. François Pijart. [67]
  26. M. Antoine Charpentier. [68]
  27. M. Claude Quiquebœuf. [69]
  28. M. Jean Du Clédat. [70]
  29. M. François Des François. [71]
  30. M. Élie Béda. [72]
  31. M. Philippe Hardouin de Saint-Jacques. [73]
  32. M. Hermant de Launay.
  33. M. Jacques Jouvin. [74]
  34. M. Charles Guillemeau. [75]
  35. M. Philibert Morisset. [76]
  36. M. Urbain Bodineau, médecin du roi. [77]
  37. M. Jacques Thévart. [78]
  38. M. Guy Patin, doyen.
  39. M. Cyprien Hubault. [79]
  40. M. Nicolas Brayer. [80]
  41. M. Sébastien Rainssant. [81]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 496 ro | LAT | IMG]
  42. M. Claude Seguin, [82] premier médecin de la reine très-chrétienne Anne d’Autriche. [83]
  43. M. Jean Vacherot. [84]
  44. M. Hugues Chasles. [85]
  45. M. Gilbert Puilon, professeur de pathologie. [7][86]
  46. M. Nicolas Langlois. [87]
  47. M. Jacques Regnault. [88]
  48. M. Pierre Hommetz. [89]
  49. M. Charles Dupré. [90]
  50. M. Nicolas Matthieu.
  51. M. Jacques Mentel. [91]
  52. M. Lancelot de Frades. [92]
  53. M. François Blondel, professeur de botanique. [7]
  54. M. Pierre Le Conte.
  55. M. Germain Préaux.
  56. M. Claude Germain.
  57. M. Jean Piètre. [10][93]
  58. M. Pierre Legier. [94]
  59. M. François Le Vignon. [95]
  60. M. Mathurin Denyau. [96]
  61. M. Pierre Yvelin, médecin du roi. [97]
  62. M. Claude Guérin. [98]
  63. M. Pierre Le Mercier. [99]
  64. M. Nicolas Richard.
  65. M. Nicolas Cappon.
  66. M. Léon Le Tourneurs. [100]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 496 vo | LAT | IMG]
  67. M. Martin Akakia. [101]
  68. {M. Claude Breget}. Mort le 10e de juin 1652. [102]
  69. M. Michel Marès. [103]
  70. M. Jacques Gavois. [104]
  71. M. Denis Joncquet.
  72. M. Claude Le Vasseur.
  73. M. Florimond Langlois. [105]
  74. M. François Pajot. [106]
  75. M. Toussaint Fontaine. [107]
  76. M. Claude Perrault, professeur de physiologie. [7][108]
  77. M. Charles Le Breton. [109]
  78. {M. Quentin Thévenin}. Mort à Châlons [110] le 3e d’octobre 1652. [111]
  79. M. Pierre Bourdelot, [112] premier médecin de la sérénissime reine Christine de Suède. [113]
  80. M. Étienne Le Gagneur. [114]
  81. M. Roland Merlet. [115]
  82. M. Jean Cousin. [116]
  83. M. Jean Le Prévôt. [117]
  84. M. Guillaume Petit. [118]
  85. M. Pierre Moriau. [119]
  86. M. Paul Courtois, censeur. [120]
  87. M. Jean Garbe. [121]
  88. M. André Guyet. [122]
  89. M. Pierre de Mersenne. [123]
  90. M. Michel Du Pont [124]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 497 ro | LAT | IMG]
  91. M. Jean Forestier. [125]
  92. M. Claude Tardy. [126]
  93. M. Simon Boulot. [127]
  94. M. Jean Maurin. [128]
  95. M. Jean Hamon. [129]
  96. M. Pierre Régnier. [130]
  97. M. Jean de Saint-Yon. [131]
  98. M. Antoine Morand. [132]
  99. M. Isaac Renaudot. [133]
  100. M. Eusèbe Renaudot. [134]
  101. M. Jean-Baptiste Moreau.
  102. M. Étienne Bachot.
  103. {M. Jean de Montigny}. Très savant jeune homme qui mourut le 12e de novembre 1652. [135]
  104. M. Bertin Dieuxivoye. [136]
  105. {M. Jacques Gamare}. Mort le 5e de mai 1652.
  106. M. Armand-Jean de Mauvillain. [137]
  107. M. Pierre Perreau. [138]
  108. M. Michel de La Vigne. [139]
  109. M. Robert Patin. [140]
  110. M. Jean de Bourges.
  111. M. Germain Hureau. [141]

Il est à remarquer que le nom de Maître Jean Chartier a été rayé de cette liste en vertu du décret que l’École a prononcé le 28e d’août 1651, parce qu’il a engagé un procès contre la Faculté et ne veut pas obéir à son autre décret, publié le 21e de juin 1651. [11] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 497 vo | LAT | IMG]

J’y ai aussi mis un nouveau titre à Maître Pierre Bourdelot qui a quitté Paris pour Stockholm afin d’y être premier médecin de la sérénissime reine Christine, souveraine des Suédois ou des Goths. Avant de partir là-bas, en me disant adieu, moi qui suis son doyen et son ancien ami, il m’a montré son brevet ou lettre de la reine. [12]

Le mardi 5e de décembre 1651, lors de la vespérie de Maître Michel Langlois, [142] Maître Antoine Bourgaud, [143] licencié, a demandé à disputer la sienne, puis son doctorat. La Faculté l’y a autorisé, après qu’il aura acquitté les droits d’usage, sous condition que, le jour de son doctorat, dans son discours de remerciements, il s’abstienne de toute parole outrageante, de tout sarcasme, etc., contre quiconque. [13] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 531 ro | LAT | IMG]

Suivent les actes publics tenus dans les salles basses de nos Écoles durant la seconde année de mon décanat, du mois de novembre 1651 au même mois de 1652.

Thèses quodlibétaires [suite]

Le jeudi 23e de novembre 1651, Maître Robert Tullouë, docteur en médecine, a disputé sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Antoine de Sarte, bachelier de médecine natif de Paris ; et la question fut :

Estne purgatio necessaria menstruis inordinate fluentibus ? [14]

Le jeudi 14e de décembre 1651, Maître Denis Le Soubs, docteur en médecine, a disputé sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Charles Barralis, [144] bachelier de médecine natif de Paris ; et la question fut :

An extremis morbis extrema remedia ? [15][145]

Le jeudi 11e de janvier 1652, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 531 vo | LAT | IMG] Maître Germain Hureau, docteur en médecine, a disputé hors tour [146] sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Daniel Arbinet, [147] bachelier de médecine natif de Beaune ; et la question fut :

Utrum alterantia præmittenda purgantibus ? [16][148][149]

Le jeudi 25e de janvier 1652, Maître Michel Langlois, docteur en médecine, a disputé hors tour sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître François Landrieu, [150] bachelier de médecine natif de Laon ; et la question fut :

An convulsioni evacuantia ? [17][151][152]

Le jeudi 8e de février 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, docteur en médecine, a disputé hors tour sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître François Lopès, [153] bachelier de médecine natif de Bordeaux ; et la question fut : [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 532 ro | LAT | IMG]

An pesti phlebotomia ? [18][154][155]

Thèses cardinales [156]

Le jeudi 22e de février 1652, Maître Charles Barralis, bachelier de médecine natif de Paris, a disputé d’une question cardinale sous la présidence de Maître François Pijart, docteur en médecine, et la question fut :

An solis alimentis sustinentur vires ? [19][157]

Le jeudi 7e de mars 1652, Maître Daniel Arbinet, bachelier de médecine natif de Beaune, a disputé d’une question cardinale sous la présidence de Maître Jean de Bourges, le père, docteur en médecine, et la question fut :

An vinum Belnense potus omnium saluberrimus ? [20][158][159]

Le jeudi 14e de mars 1652, Maître Antoine de Sarte, bachelier de médecine natif de Paris, a disputé d’une question cardinale sous la présidence du très sage Maître François Boujonnier, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 532 vo | LAT | IMG] docteur en médecine, et la question fut :

An curandis corporibus diæta quadragesimalis ? [21][160]


Actes de vespéries [161]

Le mardi 5e de décembre 1651, Maître Michel Langlois, licencié, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître François Pajot, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An extinguendæ hydropicorum siti venæ sectio ?

Maître Florimond Langlois, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître Michel Langlois de résoudre la seconde question :

An extinguendæ hydropicorum siti aquæ potus ? [22][162] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 533 ro | LAT | IMG]

Le mardi 9e de janvier 1652, Maître Antoine Bourgaud, licencié, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Toussaint Fontaine, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An ex maligna febre convalescentibus lac asininum ?

Maître François Pajot, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître Antoine Bourgaud de résoudre la seconde question :

An ex maligna febre convalescentibus balneum ? [23][163][164][165]

Le lundi 19e d’octobre 1652, Maître Charles Barralis, natif de Paris, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Claude Perrault, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An æstuantibus visceribus panis aqua tinctus ?

Maître Jean Piètre, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 533 vo | LAT | IMG] docteur en médecine, remplaçant Maître Toussaint Fontaine, alors malade, a ensuite proposé au dit Maître Charles Barralis de résoudre la question :

An æstuantibus visceribus cichorium ? [24][166]

Le mardi 3e de septembre 1652, Maître François Lopès, natif de Bordeaux, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Antoine Charpentier, docteur en médecine (remplaçant Maître Charles Le Breton, alors absent), qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An Medicus ανευθυνος ?

Maître Claude Perrault, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître François Lopès, licencié, de résoudre la seconde question :

An Medicus ευχροος ? [25] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 534 ro | LAT | IMG]

Doctorats [167]

Le lundi 20e de novembre 1651, Maître Germain Hureau a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Florimond Langlois, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître François Le Vignon de disputer sur cette question :

An incantatione morbi inferantur ?

Maître Florimond Langlois, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Le Vasseur, docteur en médecine :

An incantatione morbi tollantur ? [26][168]

Le samedi 30e de décembre 1651, Maître Michel Langlois, natif de Paris, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître François Pajot, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Mathurin Denyau, docteur en médecine, de disputer sur cette question :

An comatosis affectibus emetica ?

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 534 vo | LAT | IMG] Maître François Pajot, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Florimond Langlois, docteur en médecine :

An comatosis affectibus vesicantia ? [27][169]

Le mardi 23e de janvier 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, natif de Normandie, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Toussaint Fontaine, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Claude Le Vasseur, docteur en médecine, de disputer sur cette question, à la place de Maître Pierre Yvelin, absent :

An ægre parturienti πταρμικα ?

Maître Toussaint Fontaine, président, a ensuite posé la seconde question à Maître François Pajot, docteur en médecine :

An ægre parturienti venæ sectio ? [28]

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 535 ro | LAT | IMG]

Le samedi 29e d’août 1652, Maître Charles Barralis, natif de Paris, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Claude Perrault, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Claude Guérin de disputer sur cette question :

An a conspectu lippi ophthalmia ?

Maître Claude Perrault a ensuite posé la seconde question à Maître Jean Piètre, docteur en médecine, remplaçant de Maître Toussaint Fontaine, alors souffrant :

An a conspectu lupi raucedo ? [29]

Le samedi 9e de septembre 1652, Maître François Lopès, natif de Bordeaux, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Antoine Charpentier, docteur en médecine (remplaçant Maître Charles Le Breton, alors absent). Le nouveau docteur a proposé à Maître Pierre Mercier de disputer sur cette question :

An ægrotanti varia remedia ?

Maître Antoine [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 535 vo | LAT | IMG] Charpentier, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Perrault, docteur en médecine :

An ægrotanti plures medici ? [30]


Questions antéquodlibétaires,
vulgairement dites pastillaires [170]

Le mercredi 10e de janvier 1652, Maître Germain Hureau, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

Utrum in acutis necesse sit πεπονα φαρμακενειν ?

Maître Mathurin Denyau a ensuite posé la seconde question à Maître Jacques Mentel, docteur en médecine très réputé pour la noblesse de sa lignée, qui remplaçait Maître Florimond Langlois, alors absent :

Utrum in acutis necesse sit ευροα ποιεειν ? [31]

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 536 ro | LAT | IMG]

Le mercredi 24e de janvier 1652, Maître Michel Langlois, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

An convulsionem sanat exorta febris ?

Maître François Pajot a ensuite posé la seconde question à Maître Mathurin Denyau :

An convulsionem sanat exorta diarrhœa ? [32]

Le mercredi 7e de février 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

An in peste μοχλικα ? [171][172]

Maître Toussaint Fontaine a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Le Vasseur, remplaçant Maître Pierre Yvelin :

An in peste ιδροτικα ? [33][173]


[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 536 vo | LAT | IMG]

Suivent les noms et prénoms des docteurs de la très salubre Faculté de médecine de Paris qui sont morts durant la seconde année de mon décanat :

Pour l’âme de chacun d’eux, suivant l’ancienne, louable et pieuse coutume chrétienne de la très salubre Faculté, j’ai pris soin de faire célébrer une messe solennelle dans la chapelle des Écoles : [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 537 ro | LAT | IMG]


Louange, honneur et gloire pour l’éternité à Dieu tout-puissant, mais aussi paix, repos et bonheur éternel pour nos très aimants et doctes collègues qui se sont endormis dans les bras du Seigneur.

Guy Patin, natif du Beauvaisis,
doyen de la très salubre Faculté.

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1.

Ce titre du manuscrit ne correspond pas exactement au contenu du chapitre qui suit (v. infra note [13]) : il s’agit presque exclusivement des Actes de la Faculté de médecine de Paris ; l’essentiel de ses Décrets et assemblées sont regroupés dans le chapitre suivant (v. note [6] de l’Introduction des Commentaires).

2.

V. note [5] des Actes de la Faculté en 1650‑1651, pour les mandats des docteurs régents qui étaient élus professeurs. En novembre 1651 :

Le décalage d’un an entre la désignation des professeurs et leur prise de fonction est ici bien illustré, tout comme dans les notes :

3.

Guy Patin a parlé de ce chirurgien barbier de Troyes dans huit de ses lettres à Claude ii Belin de 1651 et 1652 (v. note [1], lettre 257).

4.

V. notes [35] et [43] des Décrets et assemblées de 1650‑1651 pour le début de ce très violent épisode de la « guerre de l’antimoine », en août 1651, qui a aussi été amplement commenté dans maintes lettres de la Correspondance et dans le Procès opposant Chartier à Guy Patin en 1653.

5.

V. note [20], lettre 17, pour le classement des docteurs régents en grand banc (ordo major) et petit banc (ordo minor), selon leur rang d’ancienneté ; des cinq électeurs ici désignés :

Leurs trois collègues qu’ils choisirent pour le tirage au sort du « professeur de l’École », Nicolas Richard (1637), Claude Le Vasseur (1638) et Jean-Baptiste Moreau (1648), appartenaient tous au petit banc. Nicolas Richard allait assurer le cours de physiologie en 1652-1653 (« dans un an »), puis celui de pathologie en 1653-1654 (v. notule {c}, note [5] des Actes de la Faculté en 1650‑1651).

6.

Les électeurs avaient proposé six noms pour les deux charges de professeur à pourvoir :

7.

V. notule {g}, note [5] des Actes de la Faculté de médecine en 1650‑1651, pour la charge de professeur en botanique que François Blondel (v. supra note [2]) a assurée sans discontinuer de 1646 à 1655. Son jardin privé devait se situer au nord de Paris, près de la porte Saint-Denis, à en croire la quatrième lettre introductive des Discours anatomiques de M. [Guillaume] Lamy, docteur en médecine de la Faculté de Paris. Avec des réflexions sur les objections qu’on lui a faites contre sa manière de raisonner de la nature de l’homme, et de l’usage des parties qui le composent. Et cinq lettres du même auteur sur le sujet de son livre (Rouen, Jean Lucas, 1675, in‑fo), quand il répond à deux docteurs de la Faculté qui l’avaient blâmé (pages ē ij‑ē iij) :

« L’un s’appelle Monsieur Blondel, c’est un de nos plus anciens docteurs, qui passe pour savant chez quelques-uns. Il a beaucoup lu et sa mémoire est fort heureuse. Il sait fort bien décider s’il faut lire un mot grec ou un autre dans Hippocrate et dans Galien. Il les idolâtre en telle sorte qu’il ne veut entendre parler que de ce qu’ils ont dit ; et les vieilles erreurs sont plus de son goût que les vérités nouvelles. Il sait fort bien le nom des plantes et les connaît comme les jardiniers. Il en sait les vertus à la manière galénique. Il en mesure les degrés de froid et de chaleur avec une justesse qui surprend tout le monde. Il en cultive plusieurs avec beaucoup de soin. Il a tant d’aversion pour la chimie qu’il ne saurait en ouïr un seul terme sans se récrier. Il a une très grande inclination pour enseigner, sans aucun intérêt et sans qu’il y soit obligé. Je vous assure que je l’ai vu se donner la peine de venir tous les jours de la porte de Saint-Denis {a} à nos Écoles pour un seul écolier, qui le quitta enfin parce qu’il n’était pas assez savant pour l’entendre, et que l’hébreu et le grec, dont ses discours étaient remplis, étaient pour lui des langages peu ou point connus. Il est vrai que ce Monsieur est très curieux des étymologies et tâche de ramasser dans ses traités tout ce qu’il a lu autrefois ; de façon que dans un livre qu’il voulait faire du vomissement et des remèdes émétiques, il donna une préface de la chimie ; et pour en trouver l’auteur, il remonta jusqu’au delà du Déluge, et fit une question de savoir si Tubal-Caïn en avait été l’inventeur parce qu’il est dit de lui au 4e chapitre de la Genèse qu’il faisait des ouvrages de cuivre et de fer. » {b}


  1. V. note [95], lettre 166.

  2. La descendance de Caïn (Genèse 4:22) : « De son côté, Çilla enfanta Tubal-Caïn, il fut l’ancêtre de tous les forgerons en cuivre et en fer. »

    La suite du texte de Lamy s’en prend, à l’aide d’éloquents exemples, aux aveuglements de Blondel en philosophie (Descartes, Épicure) ou en astronomie (Copernic, Galilée).


Les quatre professeurs de la Faculté de médecine pour l’année 1651-1652 allaient être (selon le tableau des docteurs régents transcrit plus bas dans ce chapitre) :

Tous quatre pouvaient espérer être les premiers à bénéficier du généreux triplement d’honoraires annuels (290 livres tournois au lieu de 90) permis par la rente de 800 livres que la Faculté de médecine devait désormais recevoir de l’Université, à chaque Saint-Martin, pour ses professeurs (v. note [33] des Décrets et assemblées de 1650‑1651), mais cette manne ne tomba que bien plus tard dans l’escarcelle de la Faculté (v. la fin de la note [58] des Affaires de l’Université en 1650‑1651).

8.

« La purgation est-elle nécessaire dans les menstruations irrégulières ? » : seconde quodlibétaire d’Antoine de Sarte (v. note [19] des Actes de 1650‑1651, pour sa première, le 16 février 1651).

La thèse se concluait sur ce propos parfaitement conforme aux idées de Guy Patin :

Una ergo aut altera venæ sectione celebrata, foliorum Orinetalium infusum in vulgari ptisana, syrupum rosarum solutivum vel florum persicorum, vel pulpam tamarindorum audenter præscribat, seorsum, aut uni mixtis pro arbitrio, dummodo crebro repetantur, quæ plus largientur emolumenti quam omnia isthæc emetica, et reliqua Chymica remedia, quæ semper aliquid deleterij in intimis visceribus post se reliquant. His si obsequentem habuerit ægram, et bonam vivendi legem addiderit, gratum opus mulieri et ipsi viro præstabit.

Est ergo purgatio necessaria menstruis inordinate fluentibus.

[Qu’on prescrive donc hardiment une ou deux saignées, une infusion de séné dans de la tisane commune, du sirop laxatif de roses pâles ou de fleurs de pêcher, ou de la pulpe de tamarins, l’un après l’autre ou en les combinant comme on jugera bon, pourvu qu’on les répète souvent. Cela sera plus avantageux que tous ces émétiques et autres remèdes chimiques qui laissent toujours après eux quelque dérangement dans les viscères profonds. Si la malade s’y conforme et y ajoute un bon régime de vie, on se garantira sa reconnaissance et même celle de son mari.

La purgation est donc nécessaire dans les menstruations irrégulières].

La dispute dut être âpre car cinq des neuf examinateurs (Domini doctores disputaturi [Messieurs les docteurs disputants]), Bertin Dieuxivoye, Étienne Bachot, Eusèbe Renaudot, Claude Quiquebœuf et François Pijart, étaient partisans des remèdes chimiques et allaient signer le manifeste de mars 1652 en faveur de l’antimoine.

9.

V. notes :

10.

Après le nom de Jean Piètre aurait dû figurer le nom de Jean Chartier, s’il n’avait été rayé des effectifs de la Faculté, en raison du procès qu’il avait engagé contre elle au sujet de son livre vantant les vertus de l’antimoine (v. notes [4] supra et [11] infra).

11.

V. supra note [4] pour le conflit entre Jean Chartier et la Faculté. Son décret du 12 juin 1651, interdisant les approbations privées des docteurs régents (en faveur d’écoliers, de livres ou de remèdes), est transcrit et traduit dans les Décrets et assemblées de la Faculté de 1650‑1651.

Dans ce tableau de novembre 1651, j’ai employé la même présentation (numérotation intégrale et mise entre accolades des morts de l’année) que dans celui de novembre 1650 (v. note [14] des Actes de 1650‑1651).

Guy Patin n’y rappelait pas la radiation de Lazare Pena (mort le 4 avril 1653), exclu de la Compagnie pour défaut de zèle en novembre 1650 (v. note [15] des Actes de 1650‑1651).

12.

Ici comme plus haut, dans le tableau des régents, Guy Patin a employé le rare adjectif latin Sueonus, au lieu de l’habituel Suecus, pour dire « Suédois ».

Notre édition de la Correspondance contient une lettre fort amicale de Pierre Bourdelot à son doyen, datée du 17 décembre 1651. Patin a souvent médit de celui qu’il appelait ici son vieil (ou ancien) ami, vetus amicus : sa lettre du 8 janvier 1650 en donne un bel exemple et laisse en outre penser que Bourdelot lui avait été préféré pour aller servir la reine de Suède (v. sa note [45]).

13.

V. note [45] des Décrets et assemblées de la Faculté en 1650‑1651, pour cette admonestation rituelle.

Pour une répartition harmonieuse et logique des Commentaires de Guy Patin durant les deux années de son décanat, j’ai ici sauté les pages du manuscrit allant de la seconde moitié du fo 497 vo au fo 530 vo, et les ai placées dans les Décrets et délibérations de 1651‑1652.

14.

Témoin du léger désordre que Guy Patin a mis dans cette partie de ses Commentaires sur les actes de 1651‑1652 (v. supra note [13]), la seconde quodlibétaire d’Antoine de Sarte a déjà été détaillée plus haut dans ce chapitre (v. supra note [8]).

Les thèses quodlibétaires ici énumérées étaient les secondes que disputaient les cinq des six bacheliers de mars et octobre 1650 qui continuaient leurs études à Paris pour y obtenir la licence de médecine (v. note [9] des Actes de 1650‑1651). Viennent ensuite les trois cardinales de ceux qui ne les avaient pas déjà disputées en mars 1651.

15.

« Aux grands maux, les grands remèdes ? », conclusion affirmative.

V. note [17] des Actes de 1650‑1651, pour la première quodlibétaire de Charles Barralis.

16.

« L’administration d’altérants doit-elle précéder celle de purgatifs ? », conclusion affirmative, avec dédicace à Henri de Lorraine, comte d’Harcourt (v. note [4], lettre 29). L’antimoine n’est pas cité dans la thèse, mais on y lit, à la fin du 2e article, ce propos lourd de sous-entendus : Emetica plus nocent levia quam fortiora, modo ne deletria [Les émétiques doux sont plus nuisibles que les émétiques plus forts, à condition que ceux-là ne soient pas délétères].

Cette soutenance fut l’occasion d’un éclat du doyen Guy Patin, qui interdit à Jean Chartier d’y disputer comme examinateur (v. les Décrets et assemblées de 1651‑1652 à cette même date) : son nom ne figure pas dans la liste des neuf examinateurs (Domini Doctores disputaturi) ; selon ce qu’il en a lui-même écrit (v. note [12] du Procès opposant Jean Chartier à Guy Patin en juillet 1653), il y avait été remplacé par celui de Claude Guérin (qui figure en tête de la liste des disputants).

V. note [18] des Actes de 1650‑1651 pour Daniel Arbinet et sa première quodlibétaire.

17.

« Les évacuants conviennent-ils dans la convulsion ? », conclusion affirmative.

V. note [20] des Actes de 1650‑1651, pour la première quodlibétaire de François Landrieu.

18.

« La phlébotomie convient-elle dans la peste ? », conclusion affirmative.

V. note [16] des Actes de 1650‑1651, pour la première quodlibétaire de François Lopès.

Ces cinq quodlibétaires de 1651-1652 respectaient l’ordre des présidences, certes compliqué, mais logique et rigoureusement appliqué par la Faculté.

19.

« Les aliments suffisent-ils à conserver les forces du corps ? », conclusion affirmative.

20.

« Le vin de Beaune est-il la boisson la plus salubre de toutes ? » : le titre complet est An vinum Bemnense potuum ut suavissimus sic saluberrimus ? [Le vin de Beaune, de même qu’il est la plus suave des boissons, est-il aussi la plus salubre ?], conclusion affirmative.

21.

« Le jeûne du carême est-il bon pour la santé des corps ? », conclusion affirmative.

François Pijart, Jean i de Bourges et François Boujonnier avaient présidé ces trois cardinales chacun « à son tour ordinaire » (suo ordine, distinct de celui des quodlibétaires, v. note [1], lettre 471) : ils occupaient alors respectivement les 25e, 24e et 23e rangs du tableau des régents et avaient tous trois les six années requises d’ancienneté, ayant été respectivement reçus docteurs en janvier 1623, décembre 1620 et juin 1620. V. note [20] des Actes de 1650‑1651 pour les présidents des deux cardinales de l’année précédente qui occupaient bien les 27e et 26e rangs du tableau.

22.

Le doyen entamait ici la relation des actes menant au doctorat et à la régence les quatre des sept licenciés du 18 juillet 1650 (v. note [16] des Actes de 1650‑1651) qui ne les avaient pas encore entièrement soutenus (v. notes [13], lettre 22, et [22] et [32] des mêmes Actes).

Michel Langlois, licencié, n’était pas apparenté à Florimond Langlois, le docteur qui l’interrogeait. L’alternative débattue lors de sa vespérie tenait en ces deux questions :

  1. « La saignée apaise-t-elle la soif des hydropiques ? »

  2. « La boisson d’eau apaise-t-elle la soif des hydropiques ? »

23.

Ces deux questions étaient :

  1. « Le lait d’ânesse convient-il aux convalescents d’une fièvre maligne ? »

  2. « Le bain convient-il aux convalescents d’une fièvre maligne ? »

24.

Ces deux questions étaient :

  1. « Le pain trempé dans l’eau convient-il à ceux dont les viscères sont échauffés ? »

  2. « La chicorée convient-elle à ceux dont les viscères sont échauffés ? »

Le 19 octobre 1652 ne fut pas un lundi, mais un samedi.

25.

Ces deux questions étaient :

  1. « Le médecin est-il irresponsable ? »

  2. « Le médecin est-il de bon aloi ? »

V. note [22] des Actes de 1650‑1651 pour les intervenants des vespéries. L’alternance des docteurs y avait repris cette année-ci son ordre descendant dans le tableau, partant de Florimond Langlois (73e) pour aller jusqu’à Charles Le Breton (77e), remplacé « hors tour » par Antoine Charpentier (26e), en passant par Toussaint Fontaine (75e), remplacé par Jean Piètre (57e).

Seuls les docteurs ayant au moins dix ans exactement révolus d’ancienneté pouvaient présider à l’un des trois actes du doctorat (v. notes [14], lettre 54, et [59] des Décrets et assemblées de la Faculté en 1651‑1652). En novembre 1651, la barre se situait entre Toussaint Fontaine (15 janvier 1641, 75e du tableau) et Claude Perrault (19 décembre 1641, 76e) ; Charles Le Breton (77e) et Quentin Thévenin (78e) étaient les deux derniers à pouvoir présider en 1652 car ils avaient respectivement reçu le bonnet les 8 janvier et 19 février 1642.

26.

V. note [25] des Actes de 1650‑1651 pour la vespérie de Germain Hureau, le 11 septembre 1651.

Les deux questions débattues lors de son doctorat étaient :

  1. « L’ensorcellement provoque-t-il les maladies ? »

  2. « L’ensorcellement supprime-t-il les maladies ? »

27.

Ces deux questions étaient :

  1. « Les émétiques conviennent-ils dans les affections stuporeuses ? »

  2. « Les vésicatoires [v. note [39], lettre 246] conviennent-ils dans les affections stuporeuses ? »

28.

Ces deux questions étaient :

  1. « Un médicament qui fait éternuer convient-il dans l’accouchement difficile ? »

  2. « La phlébotomie convient-elle dans l’accouchement difficile ? »

29.

Ces deux questions étaient :

  1. « L’ophtalmie vient-elle d’avoir croisé un regard chassieux [v. note [12], lettre 206] ? »

  2. « La raucité de la voix vient-elle d’avoir regardé un loup ? »

30.

Ces deux questions étaient :

  1. « Le malade a-t-il besoin de remèdes divers ? »

  2. « Le malade a-t-il besoin de plusieurs médecins ? »

V. note [26] des Actes de 1650‑1651 pour les intervenants des doctorats. L’alternance des docteurs y avait repris cette année-ci son ordre descendant dans le tableau, partant de Florimond Langlois (73e) pour aller jusqu’à Charles Le Breton (77e), mais avec plusieurs remplacements et dérogations à la séquence ordinaire, qu’il me semble fastidieux et inutile de détailler.

31.

Ces deux questions étaient :

  1. « Est-il nécessaire de prescrire largement dans les maladies aiguës ? »

  2. « Est-il nécessaire de prescrire parcimonieusement dans les maladies aiguës ? »

32.

Ces deux questions étaient :

  1. « La survenue d’une fièvre guérit-elle la convulsion ? »

  2. « La survenue d’une diarrhée guérit-elle la convulsion ? »

33.

Ces deux questions étaient :

  1. « Faut-il employer des mochliques [v. note [29], lettre 156] dans la peste ? »

  2. « Faut-il employer des hidrotiques [v. note [1] de la Consultation 14] dans la peste ? »

V. note [29] des Actes de 1650‑1651 pour les intervenants des pastillaires ; leur séquence (avec remplacement des indisponibles) suivait un ordre dont la logique me semble impossible à débrouiller entièrement : étaient successivement intervenus Mathurin Denyau (60e du tableau), Florimond Langlois (73e, remplacé par Jacques Mentel, 51e), François Pajot (74e), Toussaint Fontaine (75e) et Pierre Yvelin (61e, remplacé par Claude Le Vasseur, 72e).

Ces trois pastillaires (ou antéquodlibétaires) des nouveaux docteurs, qui concluent la série des actes de 1651-1652, furent suivies de peu par leurs premières présidences « hors tour » d’une thèse quodlibétaire ; v. supra notes :

a.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 493 ro.

In nomine sacrosanctæ et individuæ Trinitatis,
cui laus, honor et gloria in æternum maneat :
Quod felix, faustum, fortunatúmque sit : incipit
Commentarius secundi Decanatus Magistri
Guidonis Patin, Bellovaci, Doctoris Medici Paris.
à die Sabbathi 4. Novembris, anni 1651. ad diem
Sabbathi, 2. Novembris anni 1652.


Acta, Comitia, Decreta Facultatis Medicinæ Paris.

    Die Sabbathi, 4. Novembris, 1651. in comitijs post
sacrum habitis, pro more, convocata Facultas, audita
gratiarum actione, et postulatione Decani, prorogavit
decanatum Magistro Guidoni Patin, Bellocavo, in
annum proximum. Postea, gratijs Facultati habitis
à tribus Professoribus, munere suo defunctis, nempe Magg.
Io de Bourges, Francisco Blondel, et Germano
Preaux : Decanus obtulit Facultati supplicem libellum
Medicorum Trecensium, in Senatu Parisiensi litigantium
adversus quendam suæ dictæ Urbis tonsorem Chirurgicum,
dictum Nicolaum Bailli, qui Medicæ artis operibus sese
immiscebat, et remedia quædam exhibebat tum pur-
gantia, tum marcotica; à quibus pessimè habuerant
ægri quibus ab eo administrata fuerant. Hoc autem
supplice libello postulabant illi à nobis, ut gratiosè et
favorabiliter in eam litem cum ijs defenderemus adversus
illum tonsorem, in Senatu Parisiensi. Eorum petitioni
annuit Facultas, ea lege ut fiat eorum sumptibus.

b.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 493 vo.

    Eodem die decrevit Facultas, Magistrum Ioannem
Chartier, litigantem adversus Facultatem, pro
inepto quodam libello suo de Antimonio, ante
aliquot menses vernaculè edito sub hoc lemnate :
Du La Science du plomb sacré des Sages, ou de l’Antimoine, etc.
ut antehac decretum fuit die Lunæ 28. Augusti,
arcendum esse à Scholæ limine, et privandum
singulis Scholarum juribus, privilegijs ac
emolumentis : nequidem nominandum esse inter
Medicinæ Doctores in prima quodlibetica
Quæstione : in qua quotannis prælegi solent
nomina singulorum Doctorum viventium : ut nec in
Thesibus responendum esse inter Doctores dispu-
taturos : eum denique pro nullo habendum esse,
quousque resipiscat, et à lite contra Facultatem
abstineat : nec illi significandum esse præsens
Decretum, sed ei dumtaxat referendum esse per
Decanum, ubi sese obtulerit Facultati.

    Ijsdem Comitijs quinque Electores creati
sunt, nempe Magg. Robertus Tullouë, Ioannes
de Bourges, pater, et Nicolaus Matthieu, de
majori ordine : Magg. Nicolaus Capon, et
Io. de Bourges, filius, de minori : qui singuli,
præstito juramento in manibus Decani, secesse-
runt in sacellum, et nominarunt in Scholæ
Professorem pro sequenti anno, Magistros

c.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 494 ro.

Nicolaum Richard, Claudium le Vasseur, et Ioannem
Baptistam Moreau : ex quibus in urnam conjectis, sorte
depromptus est Mag. Nicolaus Richard.

    In Chirurgiæ professorem, in annum sequentem
nominati sunt Magistri Hermannus de Launay,
Claudius Germain, et Dionysius Ioncquet : ex quib.
in urnam conjectis depromptus est Mag. Hermannus de
Launay. Pharmaciæ Professores in annum præsentem
nominati sunt Ioannes Bourgeois, Petrus le
Comte, junior, et Iacobus Gamare : sors cecidit super
Mag. Ioannem Bourgeois.

    Quod spectat ad professionem botanicum, fuit illa
prorogata Magistro Francisco Blondel, qui eam
docebit in Scholis si voluerit ; sin minus, saltem
Medicinæ sudiosis, in horto suo, eóque instructissimo,
stirpes demonstrabit, mensibus vernis et æstivis, quod
jam antehac præstitit, diligenter et accuratè.

    Die Sabbathi, 18. Novembris, 1651. hora decima
matutina, sacrum anniversarium pro pace animæ Mag.
Gulielmi Lusson, Doctoris Medici Parisiensis, qui eodem
die obijt anno 1610. celebratum fuit in sacello Scholarum,
pro quo, Doctoribus præsentibus distribui viginti quinque
libellas Turonenses, quas ipse dum viveret, ea de causa,
Scholæ nostræ legaverat, proprio testamento.

    Disputationes Quodlibetariæ

    Die Iovis, 23. Novembris, 1651. Magister
Robertus Tullouë, Doctor Medicus, præfuit ordine suo,

d.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 494 vo.

disputationi quodlibetariæ, respondente Magistro
Antonio de Sartes, Parisino, Medicinæ Baccalaureo :
et fuit quæstio talis.

An menstruis inordinatè fluentibus necessaria
purgatio ?

    In ipsa disputatione Quodlibetica, Mag. Stephano
Bachot, Doctori Medico ordine suo disputanti, et in
stibij commendationem plurima afferenti, præsertim
verò de Matthiolo et Renodæo ; tum quoque ex
Codice quodam medicamentario, quem saluberrima
Facultas numquam suum agnovit, nec probavit :
ego Decanus, consentientibus omnium Doctorum
qui intererant votis, silentium imposui, quod supra-
dictis authoribus in pravum sensum abuteretur,
cùm ipsum stibium sit merum venenum, utpote
cujus malignæ qualitates nulla arte, nulla
præparatione possunt deleri, nec emendari : et
quatenus tale damnatum fuerit à Facultate
nostra, totius Scholæ consensu, in Comitijs
Facultatis, tertio Cal. Augusti, 1566. in
decanatu viri clarissimi, Magistri Simonis
Pietre, Meldensis.

    Eodem quoque die, 23. Novembris, pro
laudabili consuetudine saluberrimæ Facultatis,
recitata fuere nomina et cognomina singulorum
Doctorum regentium saluberrimæ Facultatis in
Academia Parisiensi, per Ludovicum de la
Roche, majorem Apparitorem Scholarum, eo
qui sequitur ordine.

e.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 495 ro.

Sequuntur nomina et cognomia honorandorum
    Magistrorum nostrorum regentium in
    saluberrima Facultate Medicinæ Parisiensis,
    anno redemptæ reparatæ salutis humanæ millesimo
    sexcentesimo quinquagesimo primo, die Iovis,
    vigesimo tertio Novembris.

Magister Ioannes Riolan, Antiquior Scholæ Magister,
    et regiorum professorum Decanus.
Magister Dionysius Guerin.
Mag. Carolus Bouvard.
M. Renatus Chartier. Medicus regius.
v M. Ioannes de Gorris.
M. Nicolaus Henaut.
M. Iacobus Perreau.
M. Ioannes Merlet.
M. Franciscus Guenaut.
x. M. Guilielmus de Vailly. Obijt 14. Octobris, 1652.
M. Petrus le Comte. Obijt 13. Maij, 1652.
M. Claudius de Pois.
M. Ioannes Bourgeois, Pharmaciæ professor.
M. Carolus le Clerc.
xv. M. Bartholomeus Baralis, Medicus regius.
M. Dionysius le Soubs.

f.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 495 vo.

M. Robertus Tullouë.
M. Petrus de Beaurains.
M. Dionysius Alain.
20. M. Renatus Moreau. Professor regius.
M. Claudius Lienard.
M. Franciscus Mandat.
M. Franciscus Boujonier.
M. Ioannes de Bourges.
25. M. Franciscus Pijart.
M. Anthonius Charpentier.
M. Claudius Quiquebeuf.
M. Ioannes du Cledat.
M. Franciscus des François.
30. M. Helias Beda.
M. Philippus Hard. de S. Iacques.
M. Hermannus de Launay.
M. Iacobus Iouvin.
M. Carolus Guillemeau.
35. M. Philibert Morisset.
M. Urbanus Bodineau, Medicus regius.
M. Iacobus Thevart, Chirurgiæ Professor.
M. Guido Patin, Decanus.
M. Cyprianus Hubaut.
40. M. Nicolaus Brayer.
M. Sebastianus Rainssant.

g.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 496 ro.

M. Claudius Seguin, Christianissimæ Reginæ regentis
    Annæ Austriacæ Medicus primarius.
M. Ioannis Vacherot.
M. Hugo Chasles.
45. M. Gilbertus Puylon, Pathologiæ professor.
M. Nicolaus Langlois.
M. Iacobus Renaut.
M. Petrus Hommets.
M. Carolus du Pré.
50. M. Nicolaus Matthieu.
M. Iacobus Mentel.
M. Lancelotus de Frades.
M. Franciscus Blondel. Professor Botanicus.
M. Petrus le Comte.
55. M. Germanus Preaux.
M. Claudius Germain.
M. Ioannes Pietre.
M. Petrus Legier.
M. Franciscus le Vignon.
60. M. Mathurinus Denyau.
M. Petrus Yvelin, Medicus regius.
M. Claudius Guerin.
M. Petrus le Mercier.
M. Nicolaus Richard.
65. M. Nicolaus Capon.
M. Leo le Tourneurs.

h.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 496 vo.

M. Martinus Akakia.
Obijt x. Iunij, 1652. M. Claudius Breget.
M. Michael Marés.
70. M. Iacobus Gavois.
M. Dionysius Joncquet.
M. Claudius le Vasseur.
M. Florimundus Langlois.
M. Franciscus Pajot.
75. M. Tussanus Fontaine.
M. Claudius Perault, Physiologiæ Prof.
M. Carolus le Breton.
Obijt Catalauni, die
3. Oct. 1652.
M. Quintinus Tevenin.
M. Petrus Bourdelot, Serenissimæ Christinæ
    Sueonum Reginæ Medicus Primarius.
80. M. Stephanus le Gagneur.
M. Rolandus Merlet
M. Ioannes Cousin.
M. Ioannes le Prevost.
M. Gulielmus Petit.
85. M. Petrus Moriau.
M. Paulus Courtois, Censor.
M. Ioannes Garbe.
M. Andreas Guiet.
M. Petrus de Mersenne.
90. M. Michael du Pont.

i.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 497 ro.

M. Ioannes Forestier.
M. Claudius Tardi.
M. Simon Boulot.
M. Ioannes Maurin.
95. M. Ioannes Hamon.
M. Petrus Regnier.
M. Ioannes de Saint-Yon.
M. Anthonius Morand.
M. Isaac Renaudot.
100. M. Eusebius Renaudot.
M. Ioannes-Baptista Moreau.
M. Stephanus Bachot.
M. Ioannes de Montigni. Obijt eruditissimus juvenis, die
    12. Nov. 1652.

M. Bertinus Dieuxivoye.
105. M. Iacobus Gamare. Obijt v. Maij, 1652.
M. Ioannes-Armandus de Mauvilain.
M. Petrus Perreau.
M. Michael de la Vigne.
M. Robertus Patin.
110. M. Ioannes de Bourges.
111. M. Germanus Hureau.

    Notandum autem in hoc postremo Nomenclatore, Mag.
Ioannis Chartier expunctum fuisse nomen ex Decreto
Scholæ, die 28. Augusti, 1651. p<ro>pterea quod litigaret
adversus Facultatem, nec obtemperare vellet Decreto,
lato hoc ipso anno 1651. die 12. Iunij.

j.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 497 vo.

    Novum quoque titulum apposui Magistro Petro
Bourdelot, qui relictis Parisijs, Holmiam secesserat,
ut Serenissimæ Christinæ, Sueonum seu Gothorum
reginæ esset Medicus primarius, et cujus diploma
regium sive epistolam mihi ostenderat, dum in
Sueciam profecturus, mihi Decano veteri amico
valediceret.

    Die Martis, v. Decembris, 1651. in actu
vesperiarum Magistri Michaelis Langlois,
supplicuit pro vesperijs et doctoratu Magister
Anthonius Bourgaud, Licentiatus : cujus
petitioni annuit Facultas, solutis solvendis,
ea lege ut in sua gratiarum actione, ipso die
doctoratus, abstineat ab omni verbo contume-
lioso, dicterio, etc. in quenquam.

k.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 531 ro.

Sequuntur Actus public in Scholis nostris
    Inferioribus habiti, in secundo meo Decanatu,
    à mense Novembri anni 1651. ad eundem
    mensem 1652.

    Disputationes Quodlibetariæ.

    Die Iovis, 23. Novembris, 1651. disputavit de
Quodlibetaria quæstione Magister Robertus
Tulloüe, Doctor Medicus, respondente Magistro
Anthonio de Sartes, Parisino, Medicinæ Bacca-
laureo. Fuit autem quæstio.

Estne purgatio necessaria menstruis
    inordinatè fluentibus ?

    Die Iovis, 14 Decembris, 1651. disputavit
de Quodlibetaria quæstione Magister Dionysius
le Soubs, Doctor Medicus, respondente Magistro
Anthonio de Sartes Carolo Barralis, Parisino, Medicinæ Baccalaureo.
Fuit autem quæstio.

An extremis morbis extrema remedia ?

    Die Iovis, undecima Ianuarij, 1652. disputavit

l.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 531 vo.

de Quodlibetaria quæstione, extra
ordinem, Magister Germanus Hureau,
Doctor Medicus, respondente Magistro
Daniele Arbinet, Belnensis, Medicinæ
Baccalaureo. Fuit autem quæstio.

Utrum alterantia præmittenda
    purgantibus ?

    Die Iovis, 25. Ianuarij, 1652. disputa-
vit de Quodlibetaria quæstione, extra
ordinem, Magister Michael Langlois,
Doctor Medicus, respondente Magistro
Francisco Landrieu, Laudunensi, Med<icin>æ
Baccalaureo. Fuit autem quæstio.

An convulsioni evacuantia ?

    Die Iovis, 8. Februarij, 1652.
disputavit de quæstione Quodlibetaria
extra ordinem, Magister Ioannes
Anthonius Bourgaud, Doctor Medicus,
respondente Magistro Francisco Lopes,
Burdigalensi, Medicinæ Baccalaureo:
fuit autem quæstio.

m.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 532 ro.

An pesti phlebotomia ?

    Quæstiones cardinalitiæ.

    Die Iovis, 22. Februarij, 1652. disputavit de
cardinalitia quæstione Magister Carolus
Barralis, Parisinus, Medicinæ Baccalaureus,
præside Magistro Francisco Pijart, Medicinæ
doctore. Quæstio fuit.

An solis alimentis sustinentur vires ?

    Die Iovis, 7. Martij, 1652. disputavit de
quæstione cardinalitia Magister Daniel
Arbinet, Belnensis, Medicinæ Baccalaureus,
præside Magistro Ioanne de Bourges, patre,
Medicinæ Doctore. Quæstio fuit.

An vinum Belnense potus omnium
    saluberrimus ?

    Die Iovis, 14. Martij, 1652. disputavit de
quæstione cardinalitia Magister Anthonius de
Sartes, Parisinus, Medicinæ Baccalaureus, præside
Magistro Francisco Boujonier, sapientissimo

n.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 532 vo.

Medicinæ Doctore. Quæstio fuit.

An curandis corporibus diæta
    Quadragesimalis ?


    Actus Vesperiarum.

    Die Martis, quinto die Decembris,
1651. Magister Michael Langlois,
Licentiatus, disputavit de quæstione
Vesperiarum, præside Magistro Francisco
Pajot, Doctore Medico, qui Medicinæ
Candidato hanc examinandam proposuit
quæstionem.

An extinguendæ hydropicorum
    siti venæ sectio ?

Alteram quæstionem Magister Flo-
rimondus Langlois, Doctor Medicus,
eidem Magistro Michaeli Langlois,
Licenciato, solvendam proposuit.

An extinguendæ hydropicorum
    siti aquæ potus ?

o.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 533 ro.

    Die Martis, 9. Ianuarij, 1652. Magister Ioannes
Anthonius Bourgaud, Licenciatus, disputavit de
quæstione Vesperiarum, præside Magistro Tussano
Fontaine, Doctore Medico, qui Medicinæ Candidato
hanc examinandam proposuit quæstionem.

An ex maligna febre convalescentibus
    lac asininum ?

Alteram quæstionem Magister Franciscus Pajot,
Doctor Medicus, eidem Magistro Ioanni Anthonio
Bourgaud, Licenciato, solvendam proposuit,

An ex maligna febre convalescentibus
    balneum ?

    Die Lunæ, 19. Octobris, 1652. Magister Carolus
Baralis, Parisinus, disputavit de quæstione Vespe-
riarum, præside Magistro Claudius Perault,
Doctore Medico, qui Medicinæ Candidato hanc
examinandam proposuit quæstionem.

An æstuantibus visceribus panis aquâ
    tinctus ?

Alteram quæstionem Magister Ioannes Pietre,

p.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 533 vo.

Doctor Medicus, pro Magistro Tussano
Fontaine, tunc ægro, eidem magistro
Carolo Baralis, Licenciato, solvendam proposuit.

An æstuantibus visceribus
    Cichorium ?

    Die Martis, 3. Septembris, 1652.
Magister Franciscus Lopes, Burdigalen-
sis, disputavit de quæstione Vesperiarum,
præside magistro Anthonio Charpentier,
Doctore Medico, (agente pro magistro
Carolo le Breton tunc absente) qui
Medicinæ Candidato hanc examinandam
proposuit quæstionem.

An Medicus ανευθυνος ?

Alteram quæstionem Magister Claudius
Perault, Doctor Medicus, eidem magistro
Francisco Lopes, Licentiato solvendam
proposuit,

An Medicus ευχροος ?

q.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 534 ro.

    Doctoratus.

    Die Lunæ, 20. Novembris, 1651. Magister
Germanus Hureau Doctor Medicus fuit renun-
tiatus, præside Magistro Florimundo Langlois,
Doctore Medico. Proposuit novus Doctor quæstionem
discutiendam Magistro Francisco le Vignon,

An incantatione morbi inferantur ?

Alteram quæstionem proposuit Magister Flori-
mundus Langlois, Præses, Magistro Claudio
le Vasseur, Doctori Medico,

An incantatione morbi tollantur ?

    Die Sabbathi, 30 Decembris, 1651. Magister
Michael Langlois, Parisinus, fuit renuntaitus
Doctor Medicus, præside Magistro Francisco
Pajot, Doctore Medico. Novus Doctor pro-
posuit quæstionem discutiendam Magistro Mathu-
rino Denyau, Doctori Medico,

An comatosis affectibus emetica ?

r.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 534 vo.

    Alteram quæstionem proposuit Magister
Franciscus Pajot, Præses, Magistro Florimundo
Langlois, Doctori Medico,

An comatosis affectibus vesicantia ?

    Die Martis, 23. Ianuarij, 1652. Magister
Ioannes Anthonius Bourgaud, Normanus,
factus est Doctor Medicus, præside Magistro
Tussano Fontaine, Doctore Medico. Novus
Doctor proposuit quæstionem discutiendam
Magistro Claudio le Vasseur, Doctori
Medico, eam provinciam sustinenti pro
Magistro Petro Yvelin absente,

An ægrè parturienti πταρμικα ?

Alteram quæstionem proposuit Magister
Tussanus Fontaine, Magistro Francisco
Pajot, Doctori Medico,

An ægrè parturienti venæ
    sectio ?


s.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 535 ro.

    Die Iovis, 29. Augusti, 1652. Magister Carolus
Baralis, Parisinus, renuntiatus fuit Doctor
Medicus, præside Magistro Claudio Perault,
Doctore Medico ; Novus Doctor proposuit discutien-
dam quæstionem Magistro Claudio Guerin,

An à conspectu lippi ophthalmia ?

Alterum quæstionem proposuit Magister Claudius
Perault, præses, Magistro Ioanni Pietre, Doctori
Medico, pro Magistro Tussano Fontaine tunc
temporis ægrotante.

An à conspectu lupi raucedo ?

    Die Lunæ, 9. Septembris, 1652. Magister Franciscus
Lopes, Burgidalensis, renuntiatus fuit Doctor
Medicus, præside Magistro Anthonio Charpen-
tier, Doctore Medico, (loco Magistri Caroli
Le Breton tunc absentis.) Novus Doctor proposuit
quæstionem discutiendam Magistro Petro Mercier,

An ægrotanti varia remedia ?

Alteram quæstionem proposuit Magister Anthonius

t.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 535 vo.

Charpentier, præses, Magistro Claudio
Peraut, Doctori Medico,

An ægrotanti plures Medici ?


    Antiquodlibetariæ Quæstiones,
    quæ vulgo Pastillariæ nuncupantur.

    Die Mercurij, decima Ianuarij, 1652.
Magister Germanus Hureau, præses,
disputavit de pastillaria, et proposuit
Candidato hanc quæstionem.

Utrum in acutis necesse sit
    πεπονα φαρμακενειν ?

Alteram quæstionem proposuit Magister
Mathurinus Denyau, viro patriciatûs
nobilitate clarissimo, Magistro Iacobo
Mentel, Doctori Medico, agenti pro
Magistro Florimundo Langlois, ab
tunc absente, hanc quæstionem,

Utrum in acutis necesse sit
    ευροα ποιεειν ?

u.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 536 ro.

    Die Mercurij, 24. Ianuarij, 1652. Magister
Michael Langlois, præses, disputavit de
pastillaria, et proposuit Candidato hancce
quæstionem,

An convulsionem sanat exorta febris ?

Alteram quæstionem proposuit Magister Franciscus
Pajot, Magistro Mathurino Denyau,

An convulsionem sanat exorta diarrhœa ?

    Die Mercutij, 7. Februarij, 1652. Magister
Ioannes Anthonius Bourgaud, præses, de
pastillaria quæstione disputavit, et proposuit
Candidato hanc quæstionem/

An in peste μοχλικα ?

Alteram quæstionem proposuit Magister Tussanus
Fontaine, Magistro Claudio le Vasseur, agenti
pro Magistro Petro Yvelin, hanc alteram,

An in peste ιδροτικα ?


v.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 536 vo.

Sequuntur nomina et cognomina
Doctorum Medicorum saluberrimæ
Facultatis Medicinæ Parisiensis,
qui in hoc posteriore decanatu
Magistri Guidonis Patin, Bellovaci,
supremum diem obierunt.

Magister Iacobus Gamare, die
    Dominico, v. Maij, 1652.

Magister Petrus le Comte, die
    Lunæ, 13. Maij, 1652.

Magister Claudius Breget, die
    Lunæ, x. Iunij, 1652.

Magister Quintinus Thevenin,
    die Iovis, 3. Octobris, 1652.

Magister Gulielmus de Vailli,
    die Lunæ, 14. Octobris, 1652.

    Pro quorum singulorum animabus, ex
antiqua, laudabili et pia Christianorum
consuetudine apud saluberrimam Facultatem,
in sacello Scholarum solemne sacrum
celebrari curavi : nimirum

w.

Commentaires de la Faculté de médecine de Paris
BIU Santé, tome xiii, fo 537 ro.

Pro Magistro Iacobo Gamare, die Veneris,
    17. Maij.

Pro Magistro Petro le Comte, die Veneris,
    24. Maij.

Pro Magistro Claudio Breget, die Martis,
    25. Iunij.

Pro Magistro Quintino Thevenin, die Lunæ,
    14. Octobris.

Pro Magistro Gulielmo de Vailli, die Lunæ,
    21. Octobris.


    Omnipotenti, optimo-maximóque Deo sit
laus, honor et gloria in perpetuum: pax autem,
quies et reftigerium amantissimis et doctissimis
Collegis, qui obdormierunt in Domino.

Guido Patin, Belllovacus, Decanus
    saluberrimæ Facultatis.

Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits. Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2A. Novembre 1651-novembre 1652, Actes de la Faculté de médecine

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(Consulté le 25/04/2024)

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