À Claude II Belin, le 17 novembre 1634
Note [2]
Disputée le 16 novembre 1634, la première thèse présidée par Jean Piètre (v. note [20], lettre 18) avait été la première quodlibétaire du bachelier Léon Le Tourneurs (docteur régent en février 1637) : An qui e trucidati vulnere antea sicco manat sanguis, prodeunte etiam siccario, sola effluit putredine ? [Le sang qui se remet à couler de la plaie d’un homme assassiné, en présence de son meurtrier, provient-il de la seule putréfaction ?] (affirmative).
La question touchait au phénomène superstitieux de la cruentation que Jean-Pierre Camus (Le Témoignage du sang, L’Amphithéâtre sanglant… Paris, Joseph Cottereau, 1630, page 328, v. note [9], lettre 72) a défini en ces termes :« Les histoires sont pleines d’exemples de ceux qui ont été convaincus des meurtres qu’ils avaient commis par le sang qui sortait en leur présence des plaies des meurtris. »