À Claude II Belin, le 16 février 1635

Note [4]

Pour dire que « l’affaire est de haute importance ».

V. note [14], lettre 18, pour Puylaurens.

En qualité de conseiller d’État, Charles d’Angennes, comte du Fargis (v. note [30] du Borboniana 8 manuscrit pour ses ascendants), avait été ambassadeur en Espagne de 1620 à 1624. Il était le mari de Madeleine de Silly, comtesse de Rochepot, dame d’atour de la reine Marie de Médicis, qui s’était gravement compromise par ses intrigues contre Richelieu. Le couple avait dû fuir à Bruxelles en 1631 et la comtesse avait été condamnée à mort par contumace. En 1632, du Fargis était retourné en Espagne pour favoriser les menées de Monsieur contre la Couronne de France. Le retour en grâce de Gaston d’Orléans avait entraîné l’amnistie de du Fargis, mais il n’en jouit guère longtemps.

Henri d’Escoubleau, marquis du Coudray-Montpensier (mort en 1688), maréchal de camp, blessa à mort, en duel, en février 1642, Frédéric de La Trémoille, comte de Laval (Adam).

François de Havard, sieur puis marquis (1636) de Senantes combattit dans l’armée d’Italie en 1636-1638. En 1639, il se mit au service de la duchesse de Savoie avant d’être licencié en 1644. Établi dans la noblesse piémontaise, il mourut à Turin en 1689.

L’arrestation des gentilshommes de Gaston d’Orléans avait eu lieu le 14 février. Puylaurens fut pris par de Gordes, capitaine des gardes, dans le cabinet du roi, au Louvre, où il venait s’entretenir avec Richelieu. Coudray-Montpensier avait dîné chez le garde des sceaux, avec Richelieu et du Fargis. Après le repas, ayant manifesté l’intention d’aller au Louvre, Richelieu lui avait offert de l’y conduire. À peine arrivé, Charost, autre capitaine des gardes, s’était saisi de lui au nom du roi. Cette attaque contre l’entourage de Gaston était sans doute liée à son refus de rompre son mariage lorrain au moment où la guerre allait s’ouvrir contre les Habsbourg. Pour le public, cette arrestation subite, sans cause appréciable, était un événement qui pouvait jeter la France dans le péril qu’on avait conjuré par la réconciliation du roi et de son frère.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 16 février 1635, note 4.

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(Consulté le 24/04/2024)

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