À Claude II Belin, le 3 mars 1635

Note [6]

Il y avait alors à Paris deux vieux édifices fortifiés, originellement destinés à protéger les accès nord et sud de l’île de la Cité, qui portaient le nom de Châtelet : le grand, démoli en 1802 pour la création de l’actuelle place du Châtelet, était situé sur la rive droite de la Seine, face au pont au Change et au départ de la rue Saint-Denis ; le petit, rasé en 1782, était situé sur la rive gauche de la Seine, près de l’Hôtel-Dieu, à l’entrée du Petit-Pont. Le petit Châtelet était une prison, et le grand assurait la double fonction de prison et de tribunal pour la juridiction du prévôt de Paris. Au temps de Guy Patin, ce prévôt n’avait plus que des fonctions honorifiques, et les tribunaux du grand Châtelet étaient placés sous la haute autorité du lieutenant civil. Cette juridiction, subordonnée au Parlement de Paris, concernait la justice royale de la prévôté et vicomté de Paris. Elle était composée de plusieurs entités : Chambres civiles, Chambre criminelle, Chambre du Conseil, Chambre de police, Chambre du prévôt de l’Île-de-France, et présidial, réservé aux appels des ordonnances prises par les autres juges du Châtelet. La complexité du grand Châtelet aboutit en 1667 à la suppression de la trop lourde charge de lieutenant civil, remplacée par celle de conseiller du roi et lieutenant civil du prévôt de Paris, et par celle de lieutenant de police (B. Quilliet, Dictionnaire du Grand Siècle).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 3 mars 1635, note 6.

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(Consulté le 23/04/2024)

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