À Claude II Belin, le 2 octobre 1635
Note [6]
« troupeau loyolitique ».
Guy Patin parlait ici de l’interdit dont Paul v frappa la République de Venise en 1605 parce qu’elle tenait à garder ses droits juridiques sur la nomination du clergé local et qu’elle se refusait parfois à déférer les clercs coupables de délits devant les tribunaux ecclésiastiques. Une querelle sur les pouvoirs politique et religieux en découla : le Sénat vénitien déclarait que les princes, de par la loi divine, avaient pleine autorité temporelle et qu’aucun pouvoir humain ne s’y pouvait opposer ; Rome affirmait le pouvoir absolu du pape, qui l’autorisait à déléguer et révoquer selon sa convenance. Les clans papiste et antipapiste s’affrontèrent alors, et les jésuites vénitiens, nécessairement favorables à Rome, jugèrent préférable de plier bagage. Cette « guerre de l’interdit » aurait bien pu dégénérer en conflit armé car les Espagnols se montraient disposés à soutenir le pape ; mais la France offrit son arbitrage, et un compromis fut trouvé en 1607 (A. Cullière). V. notes [4], lettre 37, et [6], lettre 91, pour d’autres détails sur cette affaire, ainsi que note [7], lettre 536, pour une relation de de Thou sur ses origines.
Confession auriculaire ou privée (Furetière) :
« confession {a} qui se fait à l’oreille du prêtre, par opposition à la confession publique qui a été usitée dans la primitive Église. ».
- V. seconde notule {c}, note [54] du Borboniana 5 manuscrit, pour la confession (aveu, suivi de pénitence et rémission des péchés) dont les catholiques, contrairement aux protestants, font un sacrement.
Benoîte : « par ironie, qui affecte une dévotion doucereuse » (ibid.).