À Claude II Belin, le 5 mai 1638

Note [7]

« [Cette cité veille aussi avec la plus grande attention à maintenir la pureté des mœurs.] Elle ne laisse pas monter sur la scène les mimes [dont les pièces représentent pour la plupart des actions infâmes, de peur que l’habitude de tels spectacles ne suggère l’audace de les imiter]. D’ailleurs tous ceux qui, par quelque simulacre de religion, cherchent à nourrir leur paresse, trouvent closes les portes de cette ville. On croit devoir en écarter une superstition mensongère et hypocrite » : Valère Maxime, Faits et dits mémorables (livre ii, chapitre vi, § 7, à propos des « Marseillais, peuple particulièrement remarquable par la sévérité de ses principes, par son respect des anciens usages et par son attachement aux Romains »).

Valère Maxime (Valerius Maximus), historien latin qui vivait sous Tibère (42 av. J.‑C., 37 apr. J.‑C.), servit en Asie sous Sextus Pompée. De retour à Rome, il vécut à l’écart des affaires publiques, gagna la faveur de l’empereur et consacra ses loisirs à l’étude de l’histoire, qu’il envisagea surtout sous le rapport des mœurs. Les De Dictis factisque memorabilibus libri ix [9 livres des Faits et dits mémorables] sont le seul ouvrage que nous ayons de lui. Dédicacé à Tibère, c’est une compilation d’anecdotes, de traits historiques, de maximes, etc., assez arbitrairement classés sous divers titres généraux (De Religione, De Patientia, etc.).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 5 mai 1638, note 7.

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(Consulté le 28/03/2024)

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