À Charles Spon, le 2 mars 1643

Note [3]

« On dit qu’un homme est logé chez Guillot le songeur pour dire qu’il a quelque méchante affaire qui le rend pensif » (Furetière).

Guy Patin ignorait sans doute que Charles Spon, par sa correspondance avec Siméon Courtaud (v. note [19], lettre 128), professeur de Montpellier, était fort au courant des disputes entre Théophraste Renaudot et la Faculté de médecine de Paris. Voici, par exemple, ce que Courtaud lui en avait écrivait le 28 mai 1641 (ms BIU Santé no 2190, pages 144‑147) :

« Pour ce qui regarde la querelle entre les médecins de Paris, M. Renaudot nous a envoyé le livre fait contre ceux qui, pour empêcher que nos docteurs n’eussent de l’emploi parmi eux, ont tâché de noircir notre Université. Il les traite mal et justement. Turdi sibi malum cacant. {a} Toujours ces intérêts particuliers excitent des tourments qui ne réussissent pas toujours à leurs auteurs. Vous pourrez en recouvrer aisément. Il est in‑4o sous ce titre Réponse de Théophraste Renaudot au libelle fait, {b} mais je n’ai point vu ce libelle. {c} Il est imprimé au Bureau d’adresse, rue de la Calandre, l’an 1641. »


  1. « Les grives chient leur propre mort » (v. note [2], lettre de Charles Spon, datée du 13 août 1657).

  2. V. note [8], lettre 57.

  3. Défense de la Faculté de médecine de Paris, contre son calomniateur…


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 mars 1643, note 3.

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(Consulté le 24/04/2024)

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