À Charles Spon, le 8 mars 1644

Note [29]

« ne fortifie proprement le cœur que ce qui lui parvient ; et seuls l’air et le sang parviennent au cœur ; alors, qu’est-ce donc qu’une décoction d’écarlate [l’alkermès, v. note [9], lettre 5] aurait à voir avec le cœur ? Ce médicament a une exhalaison et une odeur, et de plus et surtout, une chaleur dévorante, mais absolument aucune force contre la malignité. Il vaudra donc mieux la tenir, avec d’autres, comme faussement cardiaque dans une telle putréfaction. L’aspersion froide fortifie le cœur par accident, dans la mesure où elle retient l’écoulement de l’air ».

Ce passage en latin, comme les suivants, traduit sans fard l’opposition farouche de Guy Patin aux remèdes cardiaques (dont il attribuait la paternité aux Arabes), opinion qu’il a fort bien défendue dans son observation iii (écrite en 1648). Toutefois, dans son Traité de la Conservation de santé, il a admis et prôné les vertus cardiaques de deux aliments :


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 mars 1644, note 29.

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(Consulté le 19/04/2024)

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