À Charles Spon, le 18 juin 1649
Note [31]
La perle (margarita en latin), ou nacre de perle tirée de l’huître (mytilus margaritiferus), est essentiellement composée de matière animale et de carbonate de chaux : « l’ancien Codex la prescrit dans l’emplâtre styptique, dans la poudre pectorale, médicaments absolument abandonnés. On la préparait par lévigation [pulvérisation] et on en composait un magistère, etc. C’est à juste titre qu’on a quitté l’emploi de cette matière inerte » (Panckoucke). La perle médicinale n’est qu’un exemple du croisement lucratif entre joaillerie et pharmacie qu’on prisait fort au xviie s.
La thèse de Charles Guillemeau (Paris, 1648) sur la « Médecine d’Hippocrate » contient une Observation sur les perles, à laquelle Guy Patin a probablement mis la main.