À Charles Spon, le 16 novembre 1649
Note [20]
Ioannis Launoii Constantiensis Paris. Theologi duplex Dissertatio. Una continens iudicium de auctore vitæ sancti Maurilii Andegavensis Episcopi, ex ms. Andegavensi erutæ. Altera Renati, Andegavensis Episcopi, historiam attingens. In qua etiam cuidam pro eodem Renato Apologiæ passim respondetur. Subiicitur Apologia pro Nefingo huius nominis primo Andegavensi Episcopo, adversus eum, qui Apologiam pro sancto Renato Scripsit. Item Ægidii Menagii ad Guillelmum fratrem epistola. Edition tertia auctior et correctior.
[Dissertation double de Jean de Launoy, {a} natif de Coutances, théologien parisien. La première contient un jugement sur l’auteur de la vie de saint Maurille, évêque d’Angers, déterrée d’un manuscrit découvert à Angers. La seconde touche à l’histoire de René, évêque d’Angers, {b} et répond aussi en tout point à une Apologie en faveur du dit René ; avec une Apologie en faveur de Nefingus, {c} premier évêque d’Angers à avoir porté ce nom, contre celui qui a écrit l’Apologie de saint René ; ainsi qu’une lettre de Gilles Ménage adressée à son frère Guillaume. {d} Troisième édition augmentée et plus correcte]. {e}
- V. note [9], lettre 91.
- Saint Maurille, évêque d’Angers au ve s. qui fut l’auteur de nombreux miracles, est fêté le 13 septembre. Mort tout enfant sans avoir été baptisé, saint René fut ressuscité par saint Maurille qui en fit son chanoine puis son successeur ; il est fêté le 12 novembre.
- Néfingue, évêque d’Angers de 966 à 973.
- Guillaume Ménage (1618-1653) frère puîné de Gilles, était conseiller lieutenant du roi au siège présidial d’Angers.
- Paris, Edmundus Martinus, 1663, in‑8o de 238 pages ; première édition ibid. et id. 1649.
L’aréopage était un « tribunal des Athéniens devenu fameux par saint Denis l’Aréopagite qui a été un de ses membres. {a} Il se tenait dans un petit bourg où il y avait un temple de Mars qui lui a donné son nom. Cette justice était en grande réputation chez les Grecs. Ils étaient juges perpétuels et ne jugeaient que la nuit, afin d’avoir l’esprit plus recueilli et qu’aucun objet de haine, de pitié, ne pût surprendre leur religion » (Furetière). Launoy a écrit deux traités de controverse contre l’assimilation, faite par , avec Denis l’Aéropagite :
[Observations sur le Palladium de France, ou Denis l’Aréopagite, de Samblançat, {a} très utiles aux lecteurs…] ; {b}
[Jugement sur les Areopagitica d’Hilduin {c}…] {d}
[Le Palladium {i} de la Gaule, ou Denis l’Aréopagite, par Jean de Samblançat, {ii} Toulousain]. {iii}
- V. note [33], lettre 223.
- V. note [3], lettre 214.
- Toulouse, Petrus d’Estey, 1642, in‑4o : pompeuse défense des légende attachées à Denis l’Aréopagite.
[Aréopagitiques, ou quelques opuscules inédits de saint Clovis, pieux empereur romain à tout jamais auguste, et véritablement premier roi très-chrétien de France, etc., {i} et de Dom Hilduin, ancien et très docte abbé, voilà environ 800 ans, {ii} du monastère du très saint Denis et de ses compagnons martyrs, sur la vie et les écrits du bienheureux Macaire d’Ionie, Denis l’Aréopagite, qui fut d’abord archevêque de l’Église d’Athènes, puis aussi premier apôtre des Gaules {iii}…] {iv}
- Clovis i er a régné de 481 à 511.
- Hilduin, abbé de Saint-Denis de 815 à 841, mais le livre contient (si j’ai bien compris son index) deux lettres qu’il aurait échangées avec Clovis…
- La querelle portait sur le point de savoir si l’Aréopagite était venu à Paris pour en être le premier évêque, ou s’il s’agissait d’un autre Denis, venu de Rome au iiie s.
- Cologne, Maternus Cholinus, 1563, in‑8o de 294 pages.
Guy Patin évoquait aussi ici la :
Dissertatio duplex : una de Origine et Confirmatione privilegiati Scapularis Carmelitarum ; altera de Visione Simonis Stochii Prioris ac Magistri Generalis Carmelitarum. Authore Ioanne de Launoy Theologo Parisiensi.[Dissertation double : l’une sur l’origine et la confirmation du scapulaire privilégié des carmes ; l’autre sur la vision de Simon Stock, prieur et général des carmes. {a} Par Jean de Launoy, théologien parisien]. {b}
- Cette dispute est détaillée dans la note [12], lettre 311, avec la parution de trois dissertations supplémentaires de Launoy sur le sujet (Paris, 1653).
- Leyde, Elsevier, 1642, in‑4o de 51 pages.
Pécheresse des Évangiles qui s’attacha aux pas de Jésus pour le suivre jusqu’au pied de la croix et être le premier témoin de sa résurrection, la Madeleine (Marie de Magdalena, sainte Marie Madeleine) a été la source d’une légende qu’on alimente encore. Certains l’ont fait mourir à Éphèse, où elle aurait suivi Marie et Jean, quand d’autres l’ont conduite en Provence pour placer son tombeau au sommet de la Sainte-Baume (v. note [7], lettre 596). V. note [9], lettre 91, pour ce que Launoy, le Dénicheur de saints, a écrit sur la légende de Madeleine. Au temps de Guy Patin, nul n’avait encore débité la fable d’une union de Madeleine au Christ, qui lui aurait donné une descendance terrestre.