À Charles Spon, le 8 juillet 1650
Note [1]
Landrecies est une ville de l’ancien Hainaut espagnol, dans l’Avesnois (région d’Avesne-sur-Helpe, actuel département du Nord), à 25 kilomètres au nord de Guise.
Journal de la Fronde (volume i, fos 248 ro, 251 ro et 253 ro, le 2 juillet 1650 au soir) :
« On sut ici la nouvelle que les ennemis avaient été obligés d’abandonner Guise, {a} dont la cour fut d’autant plus réjouie qu’on désespérait de pouvoir sauver cette place. […]
Après la levée du siège de Guise, le lieutenant général Rose ayant poursuivi les ennemis, attaqua leur arrière-garde ; mais n’ayant que six escadrons de cavalerie et les ennemis lui en ayant opposé douze, il fut obligé de se retirer. Ils sont maintenant campés à Estreux, proche Vervins, où ils se rafraîchissent en attendant des recrues d’infanterie ; cependant, le général Lamboy les a joints avec 4 000 hommes qu’il a amenés d’Allemagne. […] Les habitants {b} y sont cependant en grande désolation des maux qu’ils ont soufferts pendant le siège, toutes leurs maisons étant découvertes par le feu des bombes, lesquelles ont même endommagé le château. »
Le marquis Louis de Bridieu (mort en 1677) maréchal de camp depuis 1649, vaillant gouverneur de Guise, devint lieutenant général en 1652. Beau joueur, Retz a loué ce siège de Guise (Mémoires, pages 619-620) :
« Bridieu, qui en était gouverneur, la défendit très bien, et le comte de Clermont, cadet de Tonnerre, s’y signala. Le siège dura 18 jours et le manquement de vivres obligea l’archiduc {a} à le lever. »
- Léopold.