À Charles Spon, le 26 juillet 1650

Note [29]

« lassée d’une telle vie ».

Journal de la Fronde (volume i, fo 257 ro, et 261 ro et vo, juillet 1650) :

« Le 20, l’on arrêta Mme la présidente Lescalopier dans le faubourg Saint-Denis, mais sa mère, qui est celle-là qui la tient prisonnière, ne peut trouver aucune religion dans Paris qui l’ait voulu recevoir. […]

< Le 23, > Mme Lescalopier fut enfin reçue dans le couvent des filles pénitentes de cette ville. L’on remarque qu’elle était amoureuse d’un gentilhomme auvergnat nommé le marquis de Monthouson, fort jeune et fort beau garçon, et qu’elle était venue en poste de 12 lieues pour le voir. »

Tallemant des Réaux (Historiettes, tome ii, page 252) :

« L’été ensuite, sa mère la fit mettre dans un couvent de la campagne, car personne n’en voulait à Paris. Là, le jeune Saucourt l’enleva au bout de quelque temps < en 1651 >. Le soir qu’il l’attendait à la porte, elle ne se coucha point, laissa coucher les autres, et quand l’heure fut venue, elle menaça, un couteau à la main, de tuer une tourière si elle ne lui ouvrait. Cette fille épouvantée, et peut-être bien aise d’en être défaite, lui ouvrit. Saucourt et elle allèrent joindre M. le Prince. Elle a fait cent extravagances depuis. Enfin, en 1666, vers la fin, elle persuada à son mari de la reprendre ; qu’aussi bien elle n’était plus d’âge à pouvoir faire des folies. En effet, par principe de conscience ou autrement, il se remit avec elle. »


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 juillet 1650, note 29.

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(Consulté le 19/04/2024)

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