À Charles Spon, le 16 août 1650
Note [28]
Situé dans les Alpes rhétiques, le pays ou République des Grisons était alors une fédération protestante, union de trois ligues (Ligue de la Maison-Dieu, Ligue Grise et Ligue des Dix-Juridictions), alliée mais indépendante des cantons suisses, auxquels elle ne s’est unie qu’en 1798. L’intérêt stratégique des Grisons était lié au fait qu’ils contrôlaient la vallée de la Valteline (v. note [7], lettre 29), dont la population était catholique.
Charles Paschal (ou Pascal, Carlo Pasquali, Carolus Paschalius ou Pasqualius, 1547-1625) était un Piémontais, natif de Coni (Cueno, v. note [16] du Borboniana 3 manuscrit). Né protestant, Paschalius fut éduqué à Genève et se convertit. Il se mit au service de la Couronne de France pour devenir conseiller, puis avocat général au parlement de Rouen, et enfin conseiller d’État. Il assura diverses missons diplomatiques pour le roi Henri iv. En 1603, il avait empêché le renouvellement de l’alliance entre les Grisons et la République de Venise. Il a laissé plusieurs ouvrages, dont :
[Vie de Guy du Faur de Pibrac] ; {a}
[L’Ambassadeur… Avec une explication des locutions grecques employées et un index de richesse convenable] ; {b}
[Quatre premiers livres des Annales de Tacite, chevalier romain, depuis la mort de l’empereur Augsute, avec les observations de Charles Paschal, natif de Coni ; lesquelles éclairent les passages obscurs, et expliquent les digressions élégantes et condensées du texte. Ce qui mérite d’être connu, jusqu’aux choses que doivent enfouir au fond de leur cœur ceux qui occupent des charges publiques, est rédigé sous forme de brefs préceptes]. {c}