À Charles Spon, le 4 décembre 1651

Note [18]

Mme de Motteville (Mémoires, page 426) :

« Le roi envoya au Parlement de Paris une déclaration contre M. le Prince ; mais l’esprit de la révolte régnait si fortement dans cette grande ville qu’on ne pouvait pas y punir le crime de lèse-majesté ; et par une terrible révolution, {a} la rébellion y tenait lieu de fidélité. Le premier président, qui était bon serviteur du roi, voulut faire enregistrer cette déclaration, mais elle ne le put être qu’avec de certaines modifications, et on murmura contre lui de ce qu’il obéissait aux volontés de son souverain. »


  1. Par un terrible retournement des affaires.

Dubuisson-Aubenay, Journal des guerres civiles, tome ii, page 136, décembre 1651) :

« Lundi 4, M. d’Orléans n’est point allé au Parlement, mais y a envoyé son chancelier, M. de Choisy, pour l’excuser et lui dire que l’on eût à faire ce qui serait expédient. {a}

La requête de récusation contre M. le premier président n’a point paru. Il y a eu 37 ou 38 voix contre l’enregistrement ; le reste a été pour et a passé. {b}

L’arrêt porte que si ensuite il y a lieu de faire le procès aux dénommés en cette déclaration, les formes anciennes y seront gardées et ne pourra celui des princes du sang être fait que les pairs, les autres princes et le roi présents ; celui des complices, par le Parlement. »


  1. Utile.

  2. 120 voix pour l’enregistrement de la requête, qui est donc passée.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 4 décembre 1651, note 18.

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(Consulté le 25/04/2024)

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