À Charles Spon, le 6 septembre 1652

Note [42]

Dans ses deux livres « Des Médicaments officinaux », {a} Caspar Hofmann a recopié le décret que la Faculté de médecine de Paris a prononcé contre l’antimoine en 1566, {b} avec ce commentaire :

Cum in Galliam appulissent hæc Officinalia mea, par amicorum selectissimum, DD. Guido Patinus, Medicus Parisiensis, et Carolus Sponius, Medicus Lugdunensis, censuere ομοθυμαδον, addendum hic esse Decretum Collegij Medici Parisiensis, (quod ultra centum viros gravissimos se extendit) contra Stibij usum, ante annos octoginta latum adversus nonnullos medicastros, Chymicos et Empiricos, de istius veneni usu imperitæ plebeculæ, ut solent in omnibus , mirabilis pollicentes : hoc ipsis verbis est tale. […]

Quod quiidem sapientissimum antiquissimæ et omnium celeberrimæ Facultatis Medicæ decretum, utinam nostris temporibus tam religiose observatum haberetur, quam prudenter fuit institutum. Sed plura alias.

[Tandis qu’on préparait en France mon présent livre des Officinaux, deux de mes amis fort distingués, MM. Guy Patin, médecin de Paris, et Charles Spon, médecin de Lyon, ont été unanimement d’avis que j’ajoute ici le décret du Collège des médecins de Paris (qui compte plus de cent hommes très valeureux) contre l’emploi de l’antimoine, prononcé il y a 80 ans pour s’opposer à une poignée de médicastres, chimistes et empiriques qui, comme tous en ont coutume, promettaient merveilles de ce poison au petit peuple ignorant. Voici ce décret exactement transcrit : (…) {b}

Ce décret de la Faculté de médecine la plus ancienne et célèbre d’entre toutes est parfaitement raisonnable. Puisse-t-il être observé aussi religieusement qu’il a été sagement fondé ; mais j’en dirai plus une autre fois. »


  1. Paris, 1646 (v. note [7], lettre 134) ; chapitre xc des Paralimpomenωn [Paralipomènes] (livre iii, section vi, De Stibio seu antimonio [Le Stibium ou antimoine], pages 692‑693.

  2. V. note [8], lettre 122.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 septembre 1652, note 42.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0293&cln=42

(Consulté le 18/04/2024)

Licence Creative Commons "Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.