À Charles Spon, le 7 mars 1653

Note [24]

« Tous les autres errent comme l’ombre » : paroles de Caton l’Ancien (v. note [5] de Guy Patin contre les consultations charitables de Théophraste Renaudot) dans Plutarque (Apophtegmes de rois et de généraux, Scipio Minor, iii).

Jean de Croy ou Croï, natif d’Uzès, ministre protestant, avait d’abord exercé à Béziers, puis dans sa ville natale où il mourut en 1659. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages de polémique religieuse où il s’attaqua notamment à Daniel Heinsius et au P. Petau (Michaud).

Bayle :

« Il publia en français plusieurs livres de controverse, mais ses ouvrages latins lui ont fait beaucoup plus d’honneur parce qu’ils font paraître qu’il entendait admirablement les langues, la critique, l’érudition judaïque, les antiquités ecclésiastiques, et tout ce que l’on comprend sous le nom de philologie et de polymathie. Il se piquait d’être universel et il entreprit même de critiquer M. de Balzac sur sa langue maternelle. Lorsque les disputes de la grâce universelle étaient les plus échauffées, chaque parti s’efforça de le gagner. »

Ce passage sur Nicolas Rigault et Daniel Heinsius figure dans une lettre factice à Charles Spon, datée du 26 août 1654, imprimée dans Du Four (édition princeps, 1683), no lii (pages 174‑175), et Bulderen, no lxxxix (i, pages 241‑242).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 24.

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(Consulté le 19/04/2024)

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