À Charles Spon, le 29 juillet 1653
Note [7]
« ne sont que pures et simples bulles [de savon] ».
Tout ne se passa pas aussi simplement que disait ici Guy Patin ; Journal de la Fronde (volume ii, fo 238 ro, 13 juillet 1653) :
« Dans l’assemblée que Messieurs les prélats firent le 11 de ce mois chez M. le cardinal, {a} ils se plaignirent de ce que, dans la déclaration que le roi leur avait envoyée pour l’exécution de la bulle du pape qui condamne les Cinq Propositions, {b} Sa Majesté les traitait “ d’amés et féaux ”, {c} prétendant qu’on y devait mettre purement et simplement à “ Messieurs les archevêques et évêques, etc. ” ; mais leur plainte demeura inutile sur ce qu’on leur fit voir plusieurs exemples dans lesquels les rois les ont traités de cette sorte depuis François ier, qui ne les traitait point autrement ; dont ils demeurèrent d’accord. Et ensuite, ils mirent en délibération s’ils écriraient au pape au nom de tout le Clergé de France pour le remercier, {d} < et > pour le prier {e} de vouloir décider la question < s’ils > (lesquels sont en nombre d’environ 60) l’en remercieraient en particulier ; sur quoi, il fut résolu qu’elle {f} en serait remerciée au nom de tout le Clergé, qui lui écrit une lettre pour ce sujet, et qu’ils écriraient aussi une autre lettre circulaire dans toutes les provinces pour y faire exécuter cette bulle. Ils se rassemblent aujourd’hui chez M. le cardinal pour voir si ces deux lettres seront conçues dans les termes qu’ils ont résolus. C’est M. de Marca, l’archevêque de Toulouse, qui les a dressés. »
- Mazarin.
- Bulle Cum occasione (31 mai 1653, v. note [16], lettre 321).
- Formule pour intituler les lettres que le roi écrivait à ses sujets quand ils n’étaient pas « de la première qualité » (Furetière).
- Le pape.
- Le Clergé.
- Sa Sainteté.