À Charles Spon, le 17 octobre 1653

Note [26]

« On donne encore quelquefois le nom de chambre ardente à certaines commissions ou chambres de justice établies pour un temps, soit dans l’Arsenal, soit dans quelque province, pour connaître de certaines affaires de contrebandiers, faussaires et autres accusés de crimes graves qui ont plusieurs complices » (L’Encyclopédie).

« Elle était tendue de noir et éclairée par des flambeaux. On appela d’abord chambre ardente celle que François ii érigea dans chaque parlement pour faire le procès aux luthériens et aux calvinistes, parce qu’on les faisait brûler » (Brillon, Dictionnaire des arrêts ou jurisprudence universelle… tome 2, 1727).

Construit par François ier sur la rive droite de la Seine puis agrandi par Henri ii, l’Arsenal avait été détruit par une formidable explosion en 1563 puis reconstruit par Charles ix sur un plan plus vaste. Sully, en qualité de grand maître de l’Artillerie, en avait fait sa demeure ordinaire. À partir du règne de Louis xiv, l’Arsenal perdit beaucoup de son importance avec la création d’arsenaux et de manufactures d’armes dans les villes frontières ; il ne servit plus guère qu’à contenir des pièces hors de service et des fonderies, et fit occasionnellement office de tribunal. L’hôtel du gouverneur, construit en 1718 sur les dessins de Boffrand, est le local affecté actuellement à la bibliothèque.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 17 octobre 1653, note 26.

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(Consulté le 19/04/2024)

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