À Charles Spon, le 6 mars 1654

Note [10]

Stibii Pithœgia. Antirrheticon in Stibii proxenetas, Aniatros Poëtas [Pithœgie de l’antimoine. Antirrhétique (Contradiction) contre les proxénètes de l’antimoine, poètes ignares] (sans lieu, ni nom, ni date) est un libelle anonyme de 12 pages. Il contient sept pièces en vers latins répondant vertement à celles de divers partisans de l’antimoine :

  1. In Epigramma M. Ioannis de Bourges Doctoris Medici Parisiensis [Contre l’épigramme de M. Jean de Bourges, docteur en médecine de Paris] (page 1) ;

  2. In Epigramma M. Iacobi Thevart Doctoris Medici Parisiensis et Medici regii [Contre l’épigramme de M. Jacques Thévart, docteur en médecine de Paris et médecin du roi] (page 2) ;

  3. In Hexastichon M. Michaëlis Marés Doctoris Medici Parisiensis [Contre les six vers de M. Michel Marés, docteur en médecine de Paris] (pages 2‑3) ;

  4. In Carmen M. Armandi Ioannis de Mauvillain Doctoris Medici Parisiensis [Contre le poème de M. Armand-Jean de Mauvillain, docteur en médecine de Paris] (pages 3‑4) ;

  5. In Epigramma M. Germani Hureau Doctoris Medici Parisiensi contra Orthodoxum [Contre l’épigramme de M. Germain Hureau, docteur en médecine de Paris, contre l’Orthodoxe] (pages 5‑6) ;

  6. In Epigramma N. Mercier Navarrici Litterarum Humaniorum Professoris [Contre l’épigramme de N. Mercier, professeur d’humanités littéraires au Collège de Navarre] (pages 6‑7) ;

  7. In Epigramma Carneau C. Cuculli Celestini Poetæ [Contre l’épigramme de C. Carneau, poète et moine célestin (v. note [46] du Naudæana 3)] (pages 7‑12) ; Étienne Carneau, moine célestin, était l’auteur de La Stimmimachie… (v. note [5] de la lettre de Charles Challine, datée du 7 mars 1656).

La pithœgie (Pithœgia) est le nom de fêtes et de sacrifices qu’on célébrait dans l’Antiquité à Athènes le 11e jour du mois Anthestérion (janvier-février), mais que Guy Patin mettait aux 10 et 11 novembre (v. note [11], lettre 649) ; c’était une partie des fêtes de Bacchus (v. note [23], lettre 260) qui s’appelaient anthestéries en général, et dont les parties se nommaient pithœgie, choæ, chytroï. La pithœgie marquait le jour où on commençait à boire du vin nouveau ; son nom venait de l’ouverture des tonneaux (pithos en grec) (Trévoux).

Jacques Perreau, dans son Rabat-joie de l’Antimoine triomphant (novembre 1654, v. note [3], lettre 380), conclut par ces mots le chapitre qu’il consacre à l’Examen des vers à la louange de l’antimoine triomphant et de l’auteur (1re partie, page 51) :

« Si ces Messieurs ne sont assez satisfaits de ces actions de grâces pour n’être pas assez amples, celles du Stibii Pithœgia ou Antirrheticon in Stibii Proxenetas, Aniatros Poëtas, docte poème qui a couru ces jours passés, suppléera au défaut que je n’ai point voulu ajouter ici, de peur de faire de ce livre un Cento. {a} < Il > suffit que je < le > leur indique afin, s’ils ne l’ont encore lu, de leur en faire venir l’envie et qu’ils en aient le contentement, en attendant que je m’apprêterai à leur faire voir les particularités du prétendu Triomphe de l’Antimoine. »


  1. Centon, pot-pourri.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 mars 1654, note 10.

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(Consulté le 29/03/2024)

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