À Charles Spon, le 6 mars 1654
Note [10]
Stibii Pithœgia. Antirrheticon in Stibii proxenetas, Aniatros Poëtas [Pithœgie de l’antimoine. Antirrhétique (Contradiction) contre les proxénètes de l’antimoine, poètes ignares] (sans lieu, ni nom, ni date) est un libelle anonyme de 12 pages. Il contient sept pièces en vers latins répondant vertement à celles de divers partisans de l’antimoine :
La pithœgie (Pithœgia) est le nom de fêtes et de sacrifices qu’on célébrait dans l’Antiquité à Athènes le 11e jour du mois Anthestérion (janvier-février), mais que Guy Patin mettait aux 10 et 11 novembre (v. note [11], lettre 649) ; c’était une partie des fêtes de Bacchus (v. note [23], lettre 260) qui s’appelaient anthestéries en général, et dont les parties se nommaient pithœgie, choæ, chytroï. La pithœgie marquait le jour où on commençait à boire du vin nouveau ; son nom venait de l’ouverture des tonneaux (pithos en grec) (Trévoux).
Jacques Perreau, dans son Rabat-joie de l’Antimoine triomphant (novembre 1654, v. note [3], lettre 380), conclut par ces mots le chapitre qu’il consacre à l’Examen des vers à la louange de l’antimoine triomphant et de l’auteur (1re partie, page 51) :
« Si ces Messieurs ne sont assez satisfaits de ces actions de grâces pour n’être pas assez amples, celles du Stibii Pithœgia ou Antirrheticon in Stibii Proxenetas, Aniatros Poëtas, docte poème qui a couru ces jours passés, suppléera au défaut que je n’ai point voulu ajouter ici, de peur de faire de ce livre un Cento. {a} < Il > suffit que je < le > leur indique afin, s’ils ne l’ont encore lu, de leur en faire venir l’envie et qu’ils en aient le contentement, en attendant que je m’apprêterai à leur faire voir les particularités du prétendu Triomphe de l’Antimoine. »
- Centon, pot-pourri.