À Hugues II de Salins, le 6 mars 1655

Note [11]

Corail (Furetière) :

« plante maritime qui croît au fond de la mer. On en voit des arbrisseaux de la hauteur d’un homme. Ils s’arrachent du fond de la mer avec des crochets en forme d’ancres. […] Le rouge et le blanc sont les plus estimés. On tient que le corail est plus rouge porté par un homme que par une femme et qu’étant porté par un malade, il devient pâle, livide et tout taché, de sorte que par le changement de sa couleur il avertit de quelque maladie prochaine. On lui rend sa couleur en le suspendant sur du fumier ou en le couvrant de semence de moutarde ou en le lavant avec du pain mouillé. Le corail se tire vers le Bastion de France en Afrique, et vers l’île de Corse et de Majorque, à Tabarque et vers le Cap de Quiers en Catalogne. Les anciennes pêcheries étaient la mer Persique, la mer Rouge, la mer de Sicile et de Naples. On n’en trouve point dans l’Océan. Les Japonais font plus de cas du corail que de toutes les pierreries. En pharmacie on se sert de perles et de coraux mis en poudre. On en fait des sirops, on en tire des teintures et il sert à plusieurs médicaments. »

Contrairement à Guy Patin, Jean Fernel a loué les vertus du corail dans sa Thérapeutique universelle (édition française de Paris, 1655, v. note [1], lettre 36), livre v, chapitre xxi, Des médicaments qui chassent les affection du cœur, appelés cardiaques (page 425)  :

« Le corail, froid et sec au second degré, fortifie l’estomac par son astriction, arrête les réjections de sang, conserve la force du cœur et le préserve des maladies pestilentes. »

V. note [19], lettre 352, pour la teinture de corail.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 6 mars 1655, note 11.

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(Consulté le 19/04/2024)

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