À Charles Spon, le 26 mars 1655

Note [27]

Furetière :

« L’ellébore noir a été appelé melampodium à cause d’un pasteur nommé Melampe qui le premier, s’en servit pour purger et guérir les filles de Proetus qui couraient sur lui étant enragées. {a} Ses feuilles sont vertes et semblables à celles du platane […]. Il est dangereux même de l’arracher, et il faut manger des aulx et boire du vin pur auparavant pour se garder de ses vapeurs. Ceux d’Anticyre {b} où il croît en abondance appellent ellébore la grande sésamoïde qui a sa graine semblable à l’ellébore et au cartamum, {c} et ils la mêlent avec l’ellébore blanc {d} quand ils veulent purger une personne (Dioscoride). […] L’ellébore noir fait mourir les bœufs, les chevaux et les pourceaux. Le blanc ne leur fait point de mal. » {e}


  1. V. note [13], lettre latine 255.

  2. Île de la mer Égée.

  3. Carthame, v. notule {b}, note [10], lettre de Caspar Hofmann au printemps 1646.

  4. V. note [30], lettre 156.

  5. L’ellébore était réputé calmer les esprits troublés.

V. notule {am‑ii}, note [55], lettre 348, pour la comparaison, établie par Eusèbe Renaudot dans son Antimoine justifié…, entre l’ellébore et le tétragone (antimoine putatif) d’Hippocrate.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 mars 1655, note 27.

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(Consulté le 25/04/2024)

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