À Claude II Belin, le 20 juillet 1656

Note [15]

Après la déroute des Français devant Valenciennes contre les Hispano-condéens (v. note [16], lettre 440), Turenne s’était retiré au Quesnoy, tandis que le reste de l’armée du maréchal de La Ferté, prisonnier, s’était réfugié à Condé-sur-l’Escaut.

Montglat (Mémoires, page 315) :

« Le maréchal de Turenne voyant le dessein de don Juan {a} et n’étant pas en état de l’empêcher, après s’être rafraîchi quelques jours au Quesnoy, fut se camper à Berlaimont pour essayer de jeter des vivres dans Condé. La cour fut fort affligée de la défaite du maréchal de La Ferté et du secours de Valenciennes ; {b} et le cardinal Mazarin envoya le plus de renfort qu’il put au maréchal de Turenne pour réparer cette perte ; mais les Espagnols étaient postés si avantageusement devant Condé qu’il était impossible de tenter aucun secours ; tellement que ce maréchal, n’y pouvant apporter aucun remède, résolut de changer de poste et de faire subsister l’armée dans des pays pleins de fourrages. Il décampa pour cet effet de Berlaimont et fut loger à Inchy, proche de Douai ; et ayant passé près d’Arras, il alla sur la rivière du Lys pour piller le pays et obliger les Espagnols à donner bonne composition {c} à ceux qui étaient dans Condé pour venir au secours de leurs peuples. » {d}


  1. De prendre Condé-sur-l’Escaut.

  2. Sauvetage de Valenciennes par les Espagnols.

  3. Une capitulation honorable.

  4. Condé-sur-l’Escaut se rendit mi-août aux Espagnols.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 juillet 1656, note 15.

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(Consulté le 23/04/2024)

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