À Charles Spon, le 1er août 1656
Note [37]
« il écrivait et enseignait, et s’appliquait chaque jour à tant de choses ». Guy Patin a ajouté dans la marge la parenthèse qui précède.
Jean de Stobée (Joannes Stobæus ou Stobensis), compilateur byzantin originaire de Stobi en Péonie (aujourd’hui Gradsko en Macédoine), vivait au ve s. de notre ère. Il a laissé un recueil divisé en deux parties qui sont communément intitulées Eclogæ physicæ et ethicæ [Églogues (morceaux choisis) physiques et éthiques] pour la première et Anthologicon [Anthologie] ou Florilegium [Florilège] pour la seconde. Il s’agit d’une sorte d’encyclopédie où l’auteur a rassemblé et classé méthodiquement une infinité de fragments des plus célèbres auteurs grecs, poètes, orateurs, philosophes, historiens, dont la plupart des ouvrages sont perdus ou ne nous sont parvenus que fort mutilés. Cet inestimable recueil a été édité un grand nombre de fois (G.D.U. xixe s.).
Conrad Gesner (mort en 1565, v. note [7], lettre 9) était bel et bien médecin, il avait étudié à Montpellier et pris le bonnet doctoral à Bâle. Patin mentionnait deux de ses ouvrages :
[Maximes de Jean Stobée, recueillies dans les trésors des Grecs, citant environ 250 auteurs, réparties en discours ou citations et traduites en latin par Conrad Gesner, médecin de Zurich. Avec addition de quantité d’autres textes dont la liste figure sur la page suivante, et trois index : auteurs cités dans ce recueil, discours ou citations, matières et mots] ; {a}
[Trois livres d’Épîtres médicales de Conrad Gesner, philosophe et médecin de Zurich. Y ont été ajoutés son identification du premier aconit {b} de Dioscoride et son opuscule sur la description et l’emploi de l’oxymel elléborisé. {c} Le tout édité pour la première fois par Caspar Wolf, médecin de Zurich]. {d}