À Charles Spon, le 17 juillet 1657

Note [41]

Juvénal (Satire i, vers 3‑6) :

Inpune ergo mihi recitauerit ille togatas,
hic elegos ? inpune diem consumpserit ingens
Telephus aut summi plena iam margine libri
scriptus et in tergo necdum finitus Orestes ?

[Est-ce donc impunément que l’un m’aura récité ses togatæ, {a} l’autre ses élégies ? Impunément qu’auront gâché ma journée l’énorme Telephus {b} ou un Oreste qui remplit jusqu’en haut les marges du volume, sans compter le verso, et qui n’est pas encore fini ?]


  1. « Comédies de technique grecque, mais de sujets latins. À l’époque de Juvénal, elles n’étaient plus destinées qu’aux lectures publiques » (note de Pierre de Labriolle et François Villeneuve dans leur édition de 1921). La togata fabula était une comédie à sujet romain, opposée à la palliata, dont le sujet était grec (Gaffiot).

  2. Les traductions que j’ai consultées ont omis Telephus ou en ont fait le titre d’une hypothétique tragédie ; mais il pourrait s’agir du grammairien et historien de Pergame, contemporain de l’empereur Hadrien et de Juvénal, dont parle la notule {e}, note [90] du Traité de la Conservation de santé, chapitre ii.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 17 juillet 1657, note 41.

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(Consulté le 19/04/2024)

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