À Claude II Belin, le 2 octobre 1657

Note [8]

Le livre de Henri-Corneille Agrippa {a} « sur la vanité des sciences », publié pour la première fois en latin (Anvers, 1530), a été traduit en français :

Paradoxe sur l’incertitude, vanité, et abus des Sciences. Traduit en français, {b} du latin de Henri Corneille Agr. Œuvre qui peut profiter, et qui apporte merveilleux contentement à ceux qui fréquentent les cours des grands seigneurs, et qui veulent apprendre à discourir d’une infinité de choses contre la commune opinion. {c}


  1. V. note [13], lettre 126.

  2. Par Louis Turquet de Mayerne, v. note [6], lettre 128.

  3. Sans lieu ni nom, 1603, in‑12 de 737 pages.

Guy Patin renvoyait au chapitre lxxxiiii, De l’Apothicairerie (pages 591599, numérotée 569) avec cette tonitruante introduction :

« Les cuisiniers des médecins sont les apothicaires, les écriteaux desquels montrent les remèdes, mais < dont > les boîtes contiennent les poisons, ainsi que l’on dit en commun proverbe. {a} Ou comme dit Homère, médicaments mêlés, plusieurs choses salutaires et plusieurs choses nuisibles, {b} par lesquels, pour ne tomber en dommage et perte, ils nous contraignent d’acheter bien chèrement notre mort : nous baillant une chose pour autre, {c} ou bien mêlant dans les médecines des vieilles drogues pourries et corrompues ; et au lieu de bonnes potions, nous en font prendre de mortelles, ou achètent, pour fournir leurs boutiques à bon marché, des emplâtres, collyres, onguents, pilules et autres médicaments, faits de longue main, et composés de fondrilles {d} et vieux restes de drogues, lesquelles ils ne savent discerner ni connaître ; et partant, s’en fient aux étrangers et barbares qui corrompent toutes choses par tromperie et sophisteries. {d} Je pourrais ici montrer leurs pernicieux discords {e} touchant la connaissance des simples médicaments desquels ils usent, et leurs erreurs és noms {f} des choses médicinales mal entendus et pirement usurpés, {g} lesquels en grand nombre Nicolas Léonicène a montrés en un ample volume. » {g}


  1. quorum tituli remedia habent, pixides venena (fragment de Sénèque le Jeune transmis par Lactance).

  2. L’Odyssée, v. note [17], lettre 295.

  3. Qui pro quo d’apothicaire, v. note [15], lettre 88.

  4. « Ordures, ou petits grains et atomes qu’on trouve dans les vaisseaux mal rincés, ou dans les eaux mal nettes. On l’a dit originairement des fèces ou sédiments qui se trouvent au fond des liqueurs rassises, comme du vin, de l’huile, des urines, etc. » (Furetière).

  5. Sophistications.

  6. Leurs pernicieuses querelles.

  7. Sur les noms.

  8. Utilisés.

  9. V. note [28], lettre latine 75, pour le livre de Niccolo Leoniceno sur les erreurs des médecins (Bâle, 1529).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 2 octobre 1657, note 8.

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(Consulté le 20/04/2024)

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