« qui a le visage défiguré par un herpès profus ».

Herpès (Chomel, 1709) : {a}

« Lorsque la matière de l’érysipèle est retenue entre cuir et chair, elle engendre l’herpès, qui n’est autre chose qu’un feu ardent qui se jette à la peau, produisant à même temps quantité de petits bourgeons errants qui la rongent et la dévorent. Il est fait de bile pure, est semblable à des boutons de la grosseur d’un grain de millet, qui vient de la superficie de la peau, que l’on appelle épiderme. L’autre, qui est mélangé, brûle et ulcère tout le cuir, et sitôt que les pustules sont crevées, il s’étend en largeur et en rondeur, avec toute apparence de vouloir pénétrer dans les chairs. » {b} Enfin, l’un et l’autre se glissent et rôdent de tous côtés en faisant un tel circuit que le milieu se trouve guéri, et les environs vont toujours en augmentant. »

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1. Aujourd’hui connu de tous, mais absent des dictionnaires français courants au xvii^e s., herpès est directement adopté du grec, ερπης, « dartre » (v. notule {c}, note [39] du Triades du Borboniana manuscrit). Ce mot est phonétiquement (mais non sémantiquement) proche d’ερπετον, « reptile ».

2. Tout est plus simple à présent : l’herpès proprement dit est une éruption cutanée formée de petites vésicules inflammatoires douloureuses (sensation de cuisson), dont il existe deux variétés, selon qu’elle siège au visage ou autour des parties génitales ; infection virale très répandue, l’herpès a une remarquable propension aux rechutes. Cette particularité est commune à la famille des herpèsvirus, à laquelle appartient aussi, entre autres, le virus de la varicelle et du zona (v. notes [2], lettre 918, et [8], lettre de François Teveneau datée du 25 février 1657).

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