À Charles Spon, le 27 août 1658
Note [13]
« La fortune de cour est une servitude resplendissante, tout emplie de malheur, de souffrance et de misères ; la cour a rendu peu de gens heureux, qu’elle a cependant ruinés. »
Ce sont les deux derniers vers (morale) de la fable de Gabriele Faerno (Gabriel Faërne ; Crémone vers 1510-Rome 1561), intitulée Turdi [Les Grives] :Paucos beavit aula, plures perdidit ;
[La cour a rendu peu de gens heureux, elle en a perdu beaucoup ; mais elle a aussi perdu ceux-là mêmes qu’elle a rendus heureux].
Sed et hos quoque ipsos, quos beavit, perdidit.
- Page 8 des Fabulæ centum ex antiquis auctoribus delectæ et a Gabriele Faerno Cremonensis carminibus explicatæ [Cent Fables choiies chez les anciens auteurs et illustrées par les poèmes de Gabriele Faerno natif de Crémone] (Rome, Vincentius Luchinus, 1564, in‑4o illustré de 200 pages).
V. note [5], lettre latine 294, pour le jugement mitigé de Jacques-Auguste i de Thou sur les talents de Faerno.