À André Falconet, le 25 avril 1659
Note [4]
Pétrone, Satiricon, cxi‑cxii :
Matrona quædam Ephesi tam notæ erat pudicitiæ, ut vicinarum quoque gentium feminas ad spectaculum sui evocaret…
[Il y avait une dame à Éphèse en si grande réputation de chasteté que les femmes même des pays voisins venaient la voir par curiosité, comme une merveille…].
La matrone d’Éphèse veille le cadavre de son époux à côté d’un gibet où un soldat garde les dépouilles infâmes de quelques criminels. Le guet, ému par les pleurs de la dame, l’aborde et finit par lui rendre goût à la vie et à l’amour. La famille d’un crucifié profite de leurs étreintes pour venir récupérer son corps. Afin d’éviter tout ennui, la vertueuse matrone et son soudard cachent le larcin en attachant le cadavre du cher mari à la croix.