À Hugues II de Salins, le 26 mai 1660

Note [8]

« de poils de lièvre avec du plâtre frais ou du bol d’Arménie. »

Bol d’Arménie (Furetière) :

« c’est une motte de terre venant d’Arménie, proche de la Cappadoce. Elle est d’une couleur pâle, épaisse et pesante, et tient de la nature de la pierre. Elle est molle et friable, et se pulvérise comme de la chaux. Elle dessèche fort, et est bonne pour les dysenteries et cours de ventre, pour les rhumes et catarrhes, pour guérir les ulcères de la bouche, pour les crachements de sang, et même pour la peste et les venins. Beaucoup de gens confondent le bol d’Arménie avec la terre lemnienne : {a} les marchands les falsifient et les vendent l’un pour l’autre. Les médecins l’appellent rubrica sinopica, {b} les apothicaires boli Armeni. {c} Il est pesant et massif, et ressemble à un foie. On le tire en certaines baumes ou cavernes de Cappadoce et on l’apporte en la ville de Sinope d’où il a pris son nom. Matthiole dit qu’on le trouve dans les mines d’or, d’argent, de cuivre et de fer. »


  1. Terre sigillée de Lemnos, v. notule {a}, note [6] de l’observation vii.

  2. Rouge de Sinope, aujourd’hui Sinop en Anatolie sur la mer Noire.

  3. Bols d’Arménie.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 26 mai 1660, note 8.

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(Consulté le 19/04/2024)

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