À Charles Spon, le 28 janvier 1661

Note [5]

Les deux princesses anglaises étaient alors bel et bien sur le départ, et leur voyage fut fort tourmenté (Mme de Motteville, Mémoires, page 501) :

« La reine d’Angleterre vint alors à Portsmouth pour s’embarquer et revenir en France par Le Havre ; mais son vaisseau pensa périr et fut jeté sur le sable. La princesse d’Angleterre, accordée à Monsieur, dans ce même vaisseau fut prise de la rougeole dont elle fut extrêmement malade. La reine mère, {a} qui souhaitait ce mariage, s’inquiéta de ce qu’on ne savait point de nouvelles et Monsieur montra par son chagrin que, du moins, son intention était d’être affligé. Cette princesse, après avoir été deux jours en péril par l’excès de sa maladie, retourna à Portsmouth pour être purgée ; mais la rougeole lui sortit tout de nouveau et les médecins doutèrent de sa vie. La santé lui étant revenue, elle se remit sur mer avec la reine sa mère, laquelle peu après arriva au Havre heureusement, le 5 février 1661, ayant eu en ce voyage la crainte de perdre la princesse sa fille et la douleur d’avoir vu mourir, pendant le séjour qu’elle avait fait à Londres, la princesse royale, sa fille aînée, veuve du prince d’Orange. » {b}


  1. Anne d’Autriche.

  2. Marie-Henriette d’Orange, veuve (en novembre 1650) de Guillaume ii de Nassau, morte à Londres le 24 décembre 1660 (v. note [11], lettre 252).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 janvier 1661, note 5.

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(Consulté le 19/04/2024)

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