À André Falconet, le 10 juillet 1664

Note [1]

Agnus Dei (Furetière) :

« Petite pièce d’étoffe qui est ordinairement brodée et triangulaire, dans laquelle on enferme quelque relique, image ou pâte bénite, qu’on porte par dévotion. Les plus beaux présents des religieuses sont des Agnus Dei. Le pape bénit de sept ans en sept ans les Agnus Dei avec le saint chrême, dont la distribution appartient à la charge du maître de sa garde-robe. Les cardinaux les reçoivent avec grande révérence dans leurs mitres. Les feuillants ont droit de pétrir ceux qu’on fait de pâte. Cette cérémonie vient d’une coutume ancienne de l’Église. On prenait une certaine partie du cierge de Pâques, qu’on avait bénit le Samedi saint, et après la communion, on la distribuait au peuple pour en faire des parfums dans leurs maisons, et dans leurs champs et vignes, afin d’en chasser les démons, et les préserver des tempêtes et des orages, comme témoigne le P. Sirmond. Et à Rome l’archidiacre bénissait de la cire arrosée d’huile et il mettait dessus l’empreinte de la figure d’un agneau pour la distribuer au peuple. Ce qui a fait que depuis les papes en ont fait des consécrations plus solennelles. »

C’était l’épilogue de l’affaire des gardes corses (v. note [1], lettre 735) qui avait bien failli déclencher une guerre entre le roi de France et le pape.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 10 juillet 1664, note 1.

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(Consulté le 25/04/2024)

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