À André Falconet, le 7 octobre 1664
Note [5]
« La même opiniâtreté de la maladie et les mêmes symptômes persistent : toute la cause en est une diathèse {a} vicieuse fortement enfoncée dans les intestins, {b} mais surtout dans le foie et la rate. Baillou qualifie cette disposition de cancéreuse, elle n’est accessible à aucun art et elle est incurable {c} parce que l’hydropisie la suit de près ».
Le conseil xxvi du livre iii (page 106) des Consiliorum medicinalium de Guillaume de Baillou {d} est intitulé De Tumore cancroso pro D. de S. Iean [Sur la Tumeur cancéreuse, pour M. de Saint-Jean]. Le mal y est décrit comme tout à fait irrémédiable, et ressortit à ce qu’on appelle aujourd’hui les soins palliatifs :
Cancri sunt alendi non curandi, nec irritandi, inutilis opera est, et ægri sequitur calamitas mitigare, delinere humanius, tutius ; irritare crudelius, periculosius.[Il faut alimenter les cancers et non les soigner ni les stimuler, c’est une opération inutile qui provoque la misère du malade ; il est plus humain et plus sûr d’oindre et d’apaiser, il est plus cruel et périlleux d’irriter]. {e}
- Propension des parties coporelles aux maladies, v. note [4], lettre latine 17.
- Viscères nutritifs, v. notule {a}, note [6], lettre 558.
- Aniatos en grec.
- Guillilemus Ballonius : Paris, 1649, v. note [47], lettre 152.
- Guy Patin a souvent parlé de la lente agonie de Sébastien Rainssant, jusqu’à sa mort en février 1665.