À André Falconet, les 13 et 14 octobre 1664
Note [5]
V. note [1], lettre 172, pour un avis approfondi de Guy Patin sur l’épilepsie.
« On épie l’occasion qu’il tombe du mal caduc {a} pour le prendre, ce qui lui arrive fort souvent ; et on s’en saisit avant qu’il puisse reprendre assez de force pour mettre le pied gauche dans son oreille, ce qui le guérit incontinent. C’est pourquoi on veut que la corne de ce pied toute seule ait la vertu de guérir de l’épilepsie. »
Thomas Corneille ajoute :
« Sa grande force est à la corne {b} du pied. S’il en frappe un chien ou un loup, il le jette mort par terre. On l’appelle en latin Ungula alces, du mot qui veut dire force. Elle a une propriété spécifique contre l’épilepsie. Il la faut choisir dure, polie à la partie extérieure, fourchue, et plutôt du pied droit de derrière que d’aucun des autres pieds. » {c}
- Épilepsie, v. note [9], lettre 32.
- Le sabot.
- V. notes [16] et [17], lettre 181, pour d’autres sornettes de la même eau.
Venue de Lituanie, la vertu antiépileptique du sabot d’élan est un mythe médical qui ne s’éteignit qu’au début du xixe s.