À André Falconet, le 16 février 1666

Note [6]

« La maladie herculéenne ». Herculanus morbus est un adage qu’Érasme a commenté (no 1327). Sans employer le mot épilepsie, il s’interroge sur les raisons qui l’ont fait appeler maladie herculéenne, aussi bien que sacrée. Aucune explication ne le satisfaisant, Érasme conclut ironiquement par ces mots :

Equidem non video, quamobrem hoc debeat inter adagia referri, nisi sacrum aut Herculanum morbum appellemus tumorem animi aut aliud aliquod vitium insanabile, quod genus est in senibus avaritia, in mulieribus loquacitas.

[Bien qu’il s’agisse d’un adage, nous ne voyons vraiment pas pourquoi nous appelons maladie sacrée, ou herculéenne, une agitation de l’âme, ou quelque autre défaut irrémédiable, qui est du genre de l’avarice chez les vieillards ou du caquetage chez les femmes].


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 16 février 1666, note 6.

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(Consulté le 20/04/2024)

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