À André Falconet, le 23 mai 1670

Note [8]

Alexandre-Michel Denyau, fils de Mathurin (v. note [27], lettre 392), avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1658 ; il avait succédé à son père dans la chaire de médecine du Collège de France et y avait prononcé son discours inaugural le 23 juin 1669 :

Alexandri Michaelis Denyau Doctoris Medici Parisiensis, Regis Christianissimi Munificentia Medicinæ Lectoris et Professoris Regii Oratio inauguralis habita Parisiis die Dominica 23. Iunii 1669 in novo Franciæ Collegio ; qua maximam Regum gloriam in viris Litteratissimis positam esse demonstratur.

[Discours inaugural d’Alexandre-Michel Denyau, docteur en médecine de Paris, lecteur et professeur royal par la munificence du roi très-chrétien, prononcé à Paris le dimanche 23e de juin 1669 dans le nouveau {a} Collège de France, où il est montré que la plus grande gloire des rois est fondée sur les hommes les plus instruits]. {b}


  1. Je n’ai pas trouvé la justification de cette épithète dans le texte de Denyau.

  2. Paris, Robert de Nainville et Pierre Baudouin, 1669, in‑4o de 12 pages

Dans son « chef d’œuvre de l’art oratoire », Denyau fait l’éloge pompeux de tous ses nouveaux collègues, dont les deux Patin (pages 10‑11) :

Virum illustrem nomine et fama, non Galliæ solum, non Europæ, sed toti orbi ubi Medicina exercetur notissimum Guidonem Patinum jam celebro, cujus primæ notæ Authores honorificam fecerunt mentionem, qui non parum ipsi debere fatentur : cum is eorum volumina diurna nocturnaque manu versando et evoluendo in ordinem digesserit et ad incudem sæpe revocaverit, ex quibus delectabilia et fructuosa collegit, philiatris saluberrimo stylo palam ex tempore producenda. Huic succenturiatus.

Robertus Patinus tanti patris chara progenies, juvenum studia promovere et ad optatum finem perducere non recusabit, ne boni et utiles Medici universo Galliæ Imperio deficiant.

[Je célèbre maintenant Guy Patin, cet homme illustre par sa gloire et son renom, qui s’étendent non seulement à la France, mais à l’Europe et à tous les pays du monde où s’exerce la médecine, et que les auteurs de première qualité citent avec honneur, en reconnaissant ne pas lui être peu redevables : car, en les remuant et feuilletant jour et nuit, il a mis bon ordre à ses volumes et les a souvent fait imprimer ; de sa très salubre plume, il y a recueilli le savoir délectable et fructueux qu’il faut sur-le-champ mettre sous les yeux des philiatres. Il s’est désigné pour successeur :

Robert Patin, chère progéniture d’un si grand père, qui ne refusera pas de promouvoir les études des jeunes gens et de les conduire jusqu’au bout du métier qu’ils ont choisi, de façon que tout le royaume de France ne manque point d’utiles médecins].


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 23 mai 1670, note 8.

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(Consulté le 25/04/2024)

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