À André Falconet, le 17 septembre 1670

Note [1]

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, pages 601‑602, 6 septembre 1670) :

« J’oubliais encore que le roi, étant fort mal satisfait de M. le duc de Lorraine, {a} avait envoyé des troupes pour le surprendre dans Nancy ; et en effet, M. de Fourilles, qui les commandait, y était entré ; mais M. de Lorraine s’était sauvé une heure auparavant et les dames de Lillebonne {b} s’étaient retirées dans un couvent de religieuses. Le sujet apparent du mécontentement du roi était que M. de Lorraine avait fait mettre des bureaux pour les sorties contre ceux du roi, avec défense d’avoir commerce avec les Français sur peine de la vie, et qu’il avait fait ôter des poteaux où étaient les armes du roi. Les politiques disaient qu’il suscitait une ligue entre les princes du Rhin contre le roi, qu’il avait demandé à entrer dans la Triple Alliance et qu’il avait beaucoup plus de troupes qu’il n’en devait avoir suivant les traités. Voilà la cause de la levée du camp {c} car toutes les troupes du camp y sont allées, et il faut remarquer qu’elles y ont été en campant, sans loger ni dans ville, ni dans village, et sans aucun désordre, les soldats n’ayant pas détaché un fruit ni pris quoi que ce soit par les lieux où ils ont campé ; ce qui doit être admiré, la police étant à présent très bien observée parmi les troupes. »


  1. Charles iv.

  2. La fille légitimée et la petite-fille de Charles iv.

  3. De Saint-Sébastien, v. note [3], lettre 955.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 17 septembre 1670, note 1.

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(Consulté le 20/04/2024)

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