À André Falconet, le 23 juillet 1671

Note [1]

Cette phrase n’est pas telle quelle dans Rabelais (« l’auteur François ») mais renvoie sans doute au chapitre xxxix du Tiers Livre (Comment Pantagruel assiste au jugement du juge Bridoye, lequel sententiait les procès au sort des dés) :

« Je pose sur le bout de la table en mon cabinet tous les sacs du défendeur {a} et lui livre chance {b} premièrement, comme vous autres Messieurs. […] Cela fait, je pose les sacs du demandeur, comme vous autres Messieurs, sur l’autre bout […]. Pareillement et quant et quant, {c} je lui livre chance. Mais (demandait Trinquamelle) mon ami, à quoi connaissez-vous l’obscurité des droits prétendus par les parties plaidoyantes ? Comme vous autres Messieurs (répondit Bridoye), savoir est quand il y a beaucoup de sacs d’une part et de l’autre. Et lors j’use de mes petits dés, comme vous autres Messieurs, suivant la loi […]. Cela fait (demandait Trinquamelle), comment sententiez-vous, mon ami ? Comme vous autres Messieurs, répondit Bridoye : pour celui je donne sentence duquel la chance livrée par le sort du dé judiciaire, tribunian, {d} prétorial, {e} premier advient. Ainsi commandent nos droits. »


  1. C’est Bridoye qui parle. En justice, le demandeur ou défenseur est celui qui porte l’accusation (le plaignant), et le défendeur, celui qui la réfute et s’en défend (l’accusé).

  2. Jette les dés.

  3. En même temps.

  4. Conforme aux règles des tribuns.

  5. Conforme à celles du prétoire.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 23 juillet 1671, note 1.

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(Consulté le 16/04/2024)

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