À Gilles Ménage, le 20 juillet 1651

Note [15]

Page 337, la définition du mot Galets se termine par : « Il y a une famille à Chinon qui s’appelle Galet. »

Le chapitre xxx du Gargantua de Rabelais, Comment Ulrich Gallet fut envoyé devers Picrochole, commence par ce paragraphe :

« Les lettres dictées et signées, Grandgousier ordonna que Ulrich Gallet, {a} maître de ses requêtes, homme sage et discret, duquel en divers et contentieux affaires il avait éprouvé la vertu et bons avis, allât devers Picrochole {b} pour lui remontrer ce que par eux avait été décrété. »


  1. Les éditeurs de Rabelais ont fait d’abondants commentaires sur l’identité réelle de ce personnage dénommé Ulrich Gallet ou Galet.

    • Note d’Abel Lefranc : {i}

      « Il y avait à Chinon un avocat du roi nommé Gallet. Proche parent et collègue d’Antoine Rabelais, {ii} Jean Gallet fut envoyé auprès du Parlement de Paris pour défendre les intérêts des marchands de la Loire et de ses affluents contre Gaucher de Sainte-Marthe {iii} (sept. 1532-août 1536). » {iv}

    • Note d’Esmangart et Éloi Johanneau : {v}

      « “ Il n’y a pas encore longtemps, dit Ménage, qu’il y avait à Chinon une famille du nom de Gallet. Gallet le joueur, qui a fait bâtir à Paris l’hôtel de Lully, {vi} était de cette famille ; et Ulrich ou Hurly Gallet, maître des requêtes de Gradgousier, en était aussi, à ce que nous apprend Ménage, qui l’avait ouï dire de Gallet le joueur ” (L.). {vii}

      Dupuy, {viii} dans ses remarques manuscrites sur Rabelais, dit en effet que Gallet était un habitant de Lerné, {ix} et qu’il y en avait encore de son temps à Chinon qui portaient ce nom. Bernier {x} dit également que c’est un nom de famille chinonnoise, dont le fameux joueur de ce nom se disait, […] . »

      1. Œuvres de François Rabelais (Paris, Honoré et Édouard Champion, 1913, tome second, page 278).

      2. Père de François.

      3. Père de Scévole i de Sainte-Marthe (dont le prénom originel était aussi Gaucher, v. note [9], lettre 48).

      4. Jacques Boulenger a détaillé ce long procs dans le tome 6 (1921) de La Revue des Deux Mondes (Au pays de Rabelais, 2e partie, pages 668‑670).

      5. Œuvres de Rabelais, Paris, Dalibon, 1823, tome second, page 96.

      6. Demeure que Jean-Baptiste Lully, surintendant de la Musique du roi, fit construire en 1670, à l’angle des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs dans le ier s. arrondissement de Paris, sans avoir trouvé autre trace du dénommé Gallet le joueur dans son édification.

      7. Jacob Le Duchat, éditeur de Rabelais en 1741.

      8. Pierre Dupuy, v. note [5], lettre 181.

      9. En Touraine (Indre-et-Loire).

      10. Jean Bernier, v. note [53] du Faux Patiniana II‑2.

  2. V. notes [101], lettre 166, et [10], lettre 435.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Gilles Ménage, le 20 juillet 1651, note 15.

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(Consulté le 26/04/2024)

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