À Gilles Ménage, le 20 juillet 1651
Note [7]
Page 134, ligne 17 (au mot Bourdon, au sens de « bâton »), à propos des « bourdes » : {a}
« Daubigny dans son Baron de Feneste : {b} Il faut que vous confessiez que les boiteux {c} y ont laissé un amas de bourdes plus haut que le plancher {d} de cette salle. C’est au chap. 5 du liv. ii, {e} où il produit ensuite cette épigramme :Que dites-vous, disait naguère,
< Le bon curé des Ardilières, {e}
Des miracles qu’on fait céans
À la barbe des mécrants ? {b}
Je réponds qu’ils sont invisibes.
Vous êtes, dit l’autre, terribles :
Si vous ouvrez encore les yeux,
Si vos oreilles ne sont sourdes, > {f}
Tant de bourdes de ces boiteux ?
Qu’en dites-vous ? ce sont des bourdes. » {g}
- « Potences dont se servent les estropiés pour se soutenir » : béquilles, qu’un miracle leur permet de transformer en ex-voto, dont on décore les sanctuaires.
- V. note [26], lettre 97, pour cet ouvrage de Théodore Agrippa d’Aubigné (1630).
- De Marthe la démoniaque, et autres miracles (page 61) : v. note [10], lettre 37, pour Marthe Brossier et la diablerie de Romorantin (1599). Dans sa citation, Ménage a corrigé le défaut d’élocution du baron, qui déformait les v en b.
- Esprits tordus, mécréants.
- Sic pour « plafond ».
- Notre-Dame des Ardilliers, v. note [19], lettre 535.
- J’ai ajouté entre chevrons les vers que Ménage a remplacés par « etc. ».
- « Mensonges dont on se sert pour s’excuser, ou pour se divertir de la crédulité des autres » (Furetière) : autre sens, plus commun de « bourdes » (billevesées).