À Melchior Sebizius, le 17 mai 1658
Note [1]
Sans y avoir joint de lettre, Melchior Sebizius avait expédié ceux de ses ouvrages qui manquaient à la collection de Guy Patin, ainsi qu’il le lui avait demandé dans sa lettre du 2 novembre 1657 (v. sa note [2]). Un élève strasbourgeois de Sebizius, Johann Rudolf Dinckel, qui étudiait alors en France, servait d’intermédiaire dans la transaction. Ses allées et venues avaient retardé la réception du colis par Patin qui, dans son impatience, toujours par l’entremise de Dinckel, avait conclu un marché avec Johann Jakob Seubert pour racheter la collection complète des ouvrages de Sebizius à la veuve d’un libraire de Strasbourg (v. sa lettre du 11 janvier 1658).
Dans sa lettre du 26 avril 1658, Patin a écrit à Charles Spon : « le bonhomme M. Sebizius de Strasbourg m’a fait l’honneur de m’écrire une fort belle lettre » (v. sa note [20], lettre 524). Cette lettre est aujourd’hui perdue, mais celle-ci lui répondait.
Incidemment, il est intéressant de noter qu’étant natif de Strasbourg, Dinckel devait apprendre à parler le français.