À Heinrich Meibomius, le 10 février 1661
Note [2]
Guy Patin citait cinq livres de Johann Heinrich Meibomius (v. supra note [1]).
Datée de Lübeck le 1er août 1639, elle a été rééditée plusieurs fois, souvent associée au De lumborum renumque officio Libellus [Petit livre sur le fonctionnement des reins et des lombes]. Elle a été traduite en plusieurs langues, dont le français :
Utilité de la flagellation dans les plaisirs du mariage et dans la médecine, et des fonctions des lombes et des reins. Ouvrage curieux trad. du latin de Meibomius, orné de gravures en taille-douce, {a} et enrichi de notes historiques et critiques, auxquelles on a joint le texte latin.
- L’illustration de l’ouvrage se limite à son frontispice.
- Paris, sans nom, 1792, petit in‑fo de 168 pages, pour la partie française. Le texte latin, imprimé à la suite, donne le nom de l’imprimeur, Jac. Girouard, et compte 119 pages ; il a repris la réédition latine de Thomas Bartholin (Copenhague, 1669).
L’Avertissement et l’Introduction sont d’utiles témoignages sur l’histoire du libertinage et de la censure au xviiie s., et de leur libération au moment de la Révolution. Ce qu’en avait précédemment écrit Éloy (1778) évitait ces questions délicates :
« L’usage du fouet, en vue de se rendre habile à la génération, est une pratique bien ancienne. Les dames romaines se rendaient à certaines heures dans le temple de Lucine où, dépouillées de leurs vêtements et dévotement prosternées, elles recevaient avec docilité plusieurs coups de fouet qu’un luperque, ou prêtre de Pan, leur appliquait avec des lanières faites de peau de bouc. Si cette fustigation ne les rendait pas fécondes, elle passait au moins pour avoir la propriété de les disposer à le devenir. »